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Le Cul d’enfer 2014 – Mondeville

Mondeville – dimanche 31 août 2014

9ème manche du Challenge Vert de l’essonne

C’est toujours un plaisir pour moi de revenir à Mondeville pour disputer l’une des courses nature proposée par JP Delhotal. N’ayant pu participer jusqu’à aujourd’hui qu’à 2 courses du Challenge Vert et ayant d’autres objectifs en vue pour le mois de septembre, c’est en totale décontraction que je suis venu ce dimanche à Mondeville. Aucune pression, aucun enjeu, juste le plaisir de faire une bonne sortie rythmée avec au programme quelques côtes et passages boueux…

Ma dernière sortie longue de mercredi a laissé quelques traces, fatigue, courbatures,… tant et si bien que la forme n’était pas olympique ce matin ! Le côté compétiteur ressurgissant toujours, je me suis donné pour objectif de tenter de faire mieux qu’en 2012 lors de ma dernière participation à cette course, mais je savais d’entrée que cela ne serait pas simple !

cul-enfer-2

A 9h30 précise, le départ de ce Cul d’enfer est donné sur les chapeaux de roues, comme souvent sur les courses vertes de l’Essonne… si bien que je boucle le premier km en 3’35” (je précise cependant qu’après un petit faux plat montant, ça descendait pas mal…). C’est parti bien vite, et dès le deuxième km ou nous abordons un chemin, toujours en descente, mais un peu pierreux, je temporise un peu… mais reste aux environs des 15 km/h.

La première petite côte aura raison de mes ardeurs, comme souvent, je me fait remonter par quelques coureurs, et je ressens, déjà, les restes de ma séance de mercredi. Les cuisses chauffent et ma progression se fait plus lente. Fort heureusement, la côte n’était pas trop longue, ce qui me permet de reprendre mon souffle et un rythme un peu plus normal.

Les pluies des jours précédents  ont rendu le sol glissant par endroits. Parti avec mes North Face, je ne suis pas des plus à l’aise sur ces portions boueuses, l’adhérence n’est pas vraiment la qualité première de mes chaussures, et je suis obligé d’être très vigilant pour ne pas partir à la faute.

Heureusement pour moi, cette portion boueuse fait rapidement place à un chemin beaucoup plus sec et descendant, je pense alors pouvoir reprendre un rythme plus incisif, mais j’ai beau m’employer du mieux que je peux, force est de constater que j’ai du mal. J’effectue cette descente entre 14 et 14,5 km/h, alors qu’il me semble possible d’aller plus vite, mais je n’ai pas les ressources nécessaires !

En bas de la descente, une petite clairière me permet d’apercevoir la tête de course, qui possède déjà 2-3 minutes d’avance sur moi. Ce petit moment de répit annonce la prochaine montée, la plus difficile de la course, qui, avec une portion à près de 20% de pente, va entamer les organismes. Je m’attends à me faire rattraper par un bon paquet de coureurs.

Mais contre toute attente, et même si un coureur parviendra à me doubler, j’en rattrape et double même quelques uns dans cette portion difficile, preuve que mon travail en montagne de cet été aura finalement été utile ! Une fois cette difficulté passée, le plus dur est quasiment fait, s’en suit alors une longue portion quasiment plate qui devrait me permettre de me relancer…

Bien que parvenant, non sans douleurs, à tenir un petit 14 kms/h sur cette portion, je me fais reprendre par un ou deux coureurs, ainsi que par la première féminine qui me dépose littéralement ! Je pense alors que la suite va être bien difficile, je ne sais pas exactement où je me situe dans le classement, n’ayant pas pas fait trop attention au départ, je décide juste de me concentrer sur mon chrono. Je suis plus ou moins dans les temps que j’avais réalisé deux ans auparavant, mais cette année là le terrain était parfaitement sec. Tandis que cette année, il y a quand même pas mal de boue, et je ne suis pas très bien équipé pour ces conditions !

Après ces quelques kilomètres nous abordons le retour vers le village, tout d’abord par une petite descente suivie par une côte sans grande difficultés, je m’attends néanmoins à voir des coureurs revenir de l’arrière mais il n’en est rien, j’en profite même pour rattraper deux concurrents !

Plus les kilomètres passent et mieux je me sens, au fur et à mesure je parviens à hausser un peu mon rythme, et remonte, tout doucement sur le coureur qui me précède.

A l’abord de la dernière côte je me rate un peu dans un virage boueux et me retrouve… le nez dedans ! Mais sans conséquences ni bobos, je me relève aussitôt et relance la machine. Malgré tout un coureur me rejoins et me laisse quasiment sur place. Il reste moins de 3 kilomètres, je me focalise alors sur le concurrent devant moi, sur lequel je reviens doucement, mais sûrement.

Au dernier km, il me reste encore quelques mètres à combler, mais je sais qu’il me faut passer avant le petit single qui descend vers le stade, au risque de rester coincé derrière et de voir d’autres concurrents revenir. Me voila de nouveau à 15 kms/h, et je dois m’employer pour dépasser ce concurrent, qui me sentant revenir tenta de relancer l’allure.

300 mètres avant le single je le rejoins, le passe, il s’accroche quelques mètres derrière moi, je relance encore un peu plus et parviens à le décramponner. Je sais alors qu’il ne me reste plus qu’à gérer mon affaire pour parvenir à conserver ma position. Malgré tout, je ne relâche pas mon effort et en termine en 1h37’32″… soit 9″ de plus qu’il y a deux ans, mais cette fois-ci à la 29ème place (contre 46ème deux ans auparavant), avec tout juste quelques secondes d’avances sur un coureur revenu très fort dans les derniers mètres.

Au vu du nombre de concurrents engagés, et des conditions boueuses par endroits, je ne peux que me satisfaire de ce résultat, surtout si je me souviens que la veille encore je n’avais pas digéré mes courbatures de mercredi… Ce fut donc une course agréable de laquelle je me suis bien sorti, malgré la fatigue et qui restera pour moi une excellente séance d’entrainement pour mes objectifs à venir…


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Course des Carrières 2014 – Mondeville

Dimanche 18 mai 2014 – La hargne retrouvée !

La course des Carrières de Mondeville a toujours eue une place particulière dans mon coeur car c’est sans doute sur cette course que j’ai, il y a quelques années, participé à ma première course nature, point de départ d’une longue aventure !

Même si ce type de courses n’est maintenant pour moi qu’une bonne séance d’entrainement rythmée, j’ai toujours grand plaisir à revenir à Mondeville pour participer à cette fête des courses nature. Et ne nous y méprenons pas, le niveau y est toujours très relevé, et pour ceux qui comme moi sont plutôt spécialisés dans les trails longs, il est bien difficile d’y faire une performance !

Après un début de saison difficile entre petites blessures, coups de mou et problèmes d’hydratation, j’avais à coeur de faire de mon mieux et de tout donner. C’est donc le couteau entre les dents que je me suis élancé dimanche matin, avec la volonté de ne rien lâcher. Peu importe le classement final, l’essentiel était d’y mettre la manière et de ne pas craquer en cours de route, de ne rien céder dans les derniers kilomètres.

C’est donc avec une hargne retrouvée, grâce à mon abandon sur le Trail Yonne, que j’abordais cette épreuve. Cette même hargne qui m’avait abandonné depuis bien longtemps, que j’avais un peu retrouvée sur le Sparnatrail 2013 et sur le marathon de Paris 2014. En proie aux doutes, à la lassitude, voir même au manque d’envie, ma fin de saison 2013 et le début 2014 n’étaient pas bien glorieux, craquant généralement encore plus mentalement que physiquement.

course-carrieres

Récit de ma course des carrières :

C’est dans un état d’esprit serein et sans pression que je prends le départ à 9h30 précises en ce dimanche matin. Dès les premiers mètres je me positionne dans le groupe de tête, un groupe compact d’une bonne vingtaine de coureurs. Personne ne prends le risque d’attaquer dans ce groupe, je n’ai pas l’impression de forcer, j’en ai même encore sous le pied. Mais cela ne doit être qu’une impression : 3’53” au 1er km, malgré une petite montée puis 3’42” au second et 3’38” au 3ème (soit pratiquement 16,5 km/h) !

Certes les 2èmes et 3èmes kms sont en légère descente, mais c’est un peu rapide quand même ! Le groupe s’étire un peu, mais personne ne s’échappe vraiment devant, je dois me situer aux environ de la 18ème place, mais à peine à une dizaine de secondes du premier.

Les choses vont se décanter à l’attaque de la première montée. Manquant toujours de puissance en côtes, je suis obligé de lâcher du lest, je ne peux suivre le rythme du groupe et me fais un peu distancer, quelques coureurs en profitent même pour me dépasser. Mais rien de grave, car dans les descentes, j’ai retrouvé une partie de ma confiance et fais parler les watts.

Les kilomètres suivants sont une succession de montées et de descentes et invariablement je rattrape le temps perdu dans les côtes par des descentes rapides et efficaces. A ce  petit jeu, je me retrouve aux environ de la 22ème place. A partir du 8ème ou 9ème km je suis suivi comme mon ombre par Romain Merlaud qui revient très fort dans les côtes et que je parviens à garder à distance dans les descentes.

Un petit moment de répit entre les 12ème et 13ème kilomètres sur une portion quasiment plane où je reprends mon souffle, tout en gardant un rythme soutenu à un peu plus de 14 km/h. Malgré tout, insensiblement Romain grappille du terrain. Alors que je rattrape un concurrent dans la montée du 14ème km, Romain en profite pour revenir à ma hauteur, nous échangeons quelques mots et je le laisse passer devant en essayant de m’accrocher.

Dans la descente suivante, étant plus à l’aise, je reprends les devants et quelques mètres d’avance, j’en profite également pour dépasser un autre coureur et je continue sur ma lancée. Je n’ai plus personne devant moi en point de mire, mais je ne me déconcentre pas. Je sais que si je parviens à ne pas trop perdre dans les montées, je pourrais garder mes distances dans les descentes.

Je m’efforce alors, sans me griller pour autant, de donner le maximum dans la dernière grosse difficulté des ‘100 marches de la Padole’. Je parviens en haut sans me faire rattraper, mieux encore j’ai pris un peu de marge. Il reste encore 5 kms et il ne faut pas se relâcher pour autant !

A l’abord de la dernière difficulté, je sens au loin un coureur qui se rapproche, mais je ne lâche rien. Un bref passage au ravitaillement situé chez l’organisateur Jean-Pierre Delhotal et je m’attaque aux 3 derniers kms. J’ai toujours un coureur en embuscade à quelques dizaines de mètres derrière moi. Je pense dans un premier temps qu’il s’agit de Romain, et réfléchis à la manière dont je vais devoir aborder le final, mais après un rapide (et unique) coup d’oeil derrière moi, je m’aperçois qu’il s’agit d’un autre coureur.

Toute ma stratégie est à revoir, je ne vois alors qu’une solution : tout donner ! Je peux entendre le souffle de ce coureur qui tout doucement gagne du terrain. C’est alors que j’aperçois devant moi un autre concurrent, je concentre alors tous mes efforts sur ce coureur pour tenter de le rattraper. Il me servira de lièvre et me permettra de garder un rythme élevé pour contrer le retour de mon adversaire.

Je suis légèrement plus rapide que ce concurrent, mais se pose alors à moi un problème de taille : je dois impérativement dépasser ce concurrent avant le petit single situé à environ 500 mètres de l’arrivée, faute de quoi il y aura regroupement et je devrais batailler au sprint pour conserver ma place !

Je grignote mètre après mètre, mais il ne me reste même pas un km avant le fameux single. Je cravache de mon mieux, si bien que je reprend un peu d’air par rapport à mon poursuivant. Le coureur devant moi craque un peu, je n’ai alors aucun mal à le rattraper et à le déposer tout juste quelques centaines de mètres avant le single. Le plus dur est fait ! J’ai maintenant une cinquantaine de mètres d’avance.

Dans la petite descente je maintient le rythme tout en reprenant mon souffle pour attaquer la petite remontée qui nous conduira vers l’arrivée. Un rapide coup d’oeil vers l’arrière pour m’assurer que je ne serai pas repris et je franchis la ligne d’arrivée en 1h46’03”

Mission accomplie

Non comptant d’avoir réussi à garder mon rythme (14 de moyenne sur les 3 derniers km) j’ai eu les ressources et la hargne nécessaire pour défendre ma position et même en gagner une en prime.

Je réalise ici mon meilleur résultat sur la Course des Carrières en terminant 18ème au scratch, et au pied du podium VH1 à la quatrième place ! Même si on ne peut jamais se satisfaire d’une quatrième place, celle-ci résonne sur des airs de victoire !

Une course pleine sur laquelle je me suis battu du début à la fin, sans jamais faiblir avec un mental au top !

La course est remportée par Thomas Bénichou en 1h32’36” (je ne perds que 13’27) devant un certain Laurent Brochard.

Les résultats de la Course des Carrières :

Résultats de la Course des Carrières 2014


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Le lièvre et la tortue de Maisse 2014

Maisse, dimanche 27 avril 2014 – 2ème manche du challenge vert de l’Essonne

En début d’année, je n’avais pas vraiment prévu de participer au challenge vert de l’Essonne cette année, ayant principalement des objectifs longues distance. Cependant, en consultant, par curiosité, le calendrier du challenge, j’ai remarqué qu’il me serait possible de partir ce dimanche matin à Maisse pour participer à cette belle course du lièvre et la tortue. J’étais déjà venu en 2012 et en gardais le souvenir d’une course sympathique et agréable au profil très roulant par rapport aux autres épreuves du challenge vert.

Mais cela était sans compter sur la prise en main de l’épreuve par une nouvelle équipe, qui décida de corser un peu les choses et d’augmenter sensiblement le degré de difficulté. Car, si dans les grandes lignes, le parcours restait similaire à ce que j’avais connu, les organisateurs se sont fait un plaisir de nous rajouter quelques bonnes difficultés, histoire de durcir un peu la course.

Lors du retrait des dossards, j’ai, par curiosité, jeté un oeil au plan du parcours, et constaté quelques évolutions : changement du lieu de départ, changement de sens, ajout de quelques difficultés supplémentaires sur la fin de parcours… bref, il me fallait oublier l’ancien circuit et me préparer à plonger dans l’inconnu et à quelques surprises.

lievre-tortue

C’est avec une météo un peu capricieuse, mais finalement plutôt clémente (il y aura bien quelques petites ondées durant la course, mais rien de bien méchant) que le départ est donné à 9h30. Je pars prudemment, le premier kilomètre est quasiment plat sur la route et je me positionne aux alentours de la 15ème place. Les premières difficultés apparaîtront dès le 2ème kilomètre qui se fait plus pentu avec le passage d’un petit raidillon où, malgré ma position en tête de peloton, je dois faire la queue et grimper en m’aidant des mains et m’agrippant à tout ce que je peux. Le ton est donné ! nous sommes loin de la course roulante de mes souvenirs, et je ne suis pas au bout de mes surprises !

La suite sera une succession de montées raides, voire très raides par endroits, entrecoupées de descentes rapides qui permettent de relancer un peu. Mais dès les premiers kilomètres je suis obligé de faire un petit bilan de mon état de forme et de constater que je suis une véritable tortue dans les portions de côtes, que je gère comme je peux, sans puissance dans les jambes (ça doit être le résultat de mes séances des 2 jours précédents !), que je gère plus ou moins bien les portions planes et que je retrouve des jambes de lièvre dès que la descente se fait plus raide et technique.

Je devrais donc composer avec cet état de fait pour tenter de réaliser la meilleure course possible, et faire ce que je peux avec ce que j’ai !

Si comme bien souvent je suis obligé de laisser filer quelques concurrents dans les premiers kilomètres, je commence petit à petit à remonter (surtout dans les descentes) dans le classement. Au 10ème kilomètre, les signaleurs m’indiquent que je suis 18ème, même si j’espèrais un peu mieux, je me dis que vu mon état de fraîcheur, ce n’est pas si mal.

Dans la montée du 11ème km, un petit moment d’inattention me fait perdre le balisage, je jardine pendant quelques instants entre les rochers, hésite, reviens en arrière, repart puis rejoins le bon parcours, mais ces quelques secondes de perdues me feront perdre rythme et concentration, le coureur qui me suivait en profite pour me repasser, ainsi que 3 ou 4 autres qui eux, n’ont pas commis d’erreur.

Je vois ce petit groupe s’éloigner devant moi et suis incapable de les suivre, il me faudra quelques kilomètres pour me remettre dans le rythme et commencer, tout doucement à revenir dans la course.

Il reste encore quelques côtes à gravir, mais je ne sais pas exactement combien, dans les portions descendantes, je reviens tout doucement sur les coureurs qui m’ont doublé, mais dès que cela monte, ils reprennent leur distances.

Néanmoins, je parviens à en rattraper un, puis un second et dans ce qui semble être la dernière grosse montée, je rattrape celui avec qui j’étais avant de m’égarer. Je parviens même à le dépasser dans le début de la montée, mais sachant que nous n’étions pas encore dans le final, je temporise et lui laisse le soin de reprendre les commandes. Il est plus fort que moi dans les montées et je sais que ma seule chance serais de le surprendre dans le final.

Je m’accroche donc pour ne pas me laisser distancer, nous abordons alors une dernière descente avant le petit mur final, une montée raide dans le sable sur 150 mètres environ. Je dois faire l’effort pour rester dans ses traces, mais ayant pris soin de repérer la fin de parcours, je sais qu’après il ne reste plus qu’à relancer dans la descente et à rejoindre la route pour se diriger vers l’arrivée.

Au sommet de cette dernière bosse on rattrape 2 autres concurrents, sans coup férir, je les dépasse un par un dans cette petite descente en prenant tous les risques car le chemin est un single et je dois mettre les pieds en dehors de la trace pour me frayer un passage. Tous les 3 me laissent passer et aucun d’eux ne semble avoir la force de réagir, très vite je prends mes distances et à l’entrée de la petite route en bitume, à 250 mètres de l’arrivée, je possède environ 20-30 mètres d’avance.

J’aurais alors pu penser que tout était bouclé, mais je suis resté sur mes gardes… et j’ai eu raison, car à moins de 100 mètres de l’arrivée, je sens venir le retour d’un petit groupe qui fonce au galop, près à me dévorer tout cru ! Heureusement que j’en avais gardé un peu sous le coude, et au prix d’une énorme accélération, je parviens, en sprint, à conserver mon avantage pour quelques mètres sur ce petit groupe de furieux composé alors de 4 coureurs !

J’en termine ainsi à une honorable 17ème place, à peine à plus de 10 minutes du vainqueur, et surtout satisfait d’avoir pu mener à bien ma stratégie dans le final, qui finalement aura bien mieux marché que prévu, puisqu’elle m’aura permis de grappiller non pas une mais 3 places d’un seul coup !

Rendez-vous est pris pour la prochaine étape du challenge vert de l’Essonne qui, en ce qui me concerne, aura lieue à Mondeville pour la Course des carrières.


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Foulées du Moulin – Breuillet

Les foulées du Moulin – Breuillet dimanche 02 juin 2013

C’est par une belle journée de printemps (enfin il pointe le bout de son nez !!) que ce sont déroulées ce matin les Foulées du moulin de Breuillet. 6ème étape du Challenge vert de l’Essonne, les foulées du moulin offrent un parcours agréable et très roulant, avec néanmoins 2 – 3 passages un peu plus raides qui nécessitent quelques pas de marche….

Pour ma part, cette course sera la dernière du Challenge vert en ce qui me concerne, faisant l’impasse sur le Castor Fou et n’étant pas disponible pour les 2 dernières manches. Cette année, n’ayant pas la possibilité de participer aux grosses courses du challenge, mon classement sera bien anecdotique !!

Ce matin, j’ai eu l’occasion de croiser plusieurs concurrents qui ont participé à la Diagonale des Fous l’an dernier, l’occasion pour moi de prendre quelques précieuses informations auprès d’eux pour préparer mon futur périple à la Réunion au mois d’octobre. Parmi eux je ferai la connaissance du futur vainqueur de la course du jour, Matthieu Bourguignon, 11ème de la Diagonale 2012, très sympa et très abordable, qui me fera part de son expérience sur le grand raid.

Récit de ma course :

Le départ est donné à 9h15, les 3 premiers kilomètres sont très roulants, devant ça ne part pas trop vite, alors je parviens à coller au groupe de tête durant les 2 premiers kilomètres (avec quand même un premier km en 3’47″…) puis commence à me faire distancer un peu. La première côte me fera, comme toujours, faire perdre quelques places supplémentaires. Si sur le plat les jambes répondent bien, cela manque un peu de puissance dans les côtes, surtout lorsque le pourcentage augmente un peu….

Parti sans doute un peu vite, je suis obligé de gérer les montées suivantes tranquillement, je m’accroche dans les descentes pour ne pas perdre trop de terrain, mais progressivement je glisse dans le classement jusqu’aux environ de la 22ème place.

Les kilomètres défilent à une vitesse incroyable, nous sommes déjà à mis parcours, à peine eu le temps de chauffer la machine !! Je commence à me sentir un peu mieux et parviens à prendre la roue d’un concurrent qui vient de me dépasser dans la 3ème côte. Je reprends le contact dans la descente et me cale derrière lui pour la montée suivante.

Grâce à ses efforts nous remontons sur les 2 concurrents qui nous précèdent, puis les dépassons rapidement. Dans la côte suivante, c’est moi qui prend les devant et à ma grande surprise, mon compagnon du jour ne relance pas et même perds un peu de terrain.

Il ne reste alors plus qu’une dernière montée avant d’entamer la descente vers l’arrivée. Je commence à avoir en ligne de mire les 2 coureurs qui me précèdent et me rapproche d’eux petit à petit, alors que derrière moi le danger semble écarté. Je peux donc me concentrer sur mon jeu favori et partir en chasse.

A l’abord de la dernière grande descente, je n’ai plus qu’une centaine de mètres de retard sur ma proie, mais, même si l’écart se réduit encore, je ne parviens pas à faire la jonction. Il ne me reste plus que 500 mètres de plat avant l’arrivée, l’écart se réduit encore, mais j’ai beau essayer, je n’ai plus assez de puissance pour combler les quelques mètres qui restent, d’autant plus que, sentant le danger se rapprocher, mon adversaire parviens à relancer l’allure, et  met ainsi un terme définitif à mes ambitions !!

Au final, je termine 19ème – 7ème V1 en 1h29’56″… soit 2’30” de moins que l’an dernier et 6 places de mieux !! Même si on en veut toujours plus, je repars satisfait de ma course et malgré l’accumulation de ces derniers temps, j’ai rempli mes objectifs de la journée.

Maintenant, place au repos et aux séances de préparation pour le Raid du Morbihan !


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Foulées des Thermes – 2ème VH1 !!

Les foulées des thermes 2013

Mon deuxième podium de l’année à Forges les bains !!

Programmées seulement une semaine après les Gendarmes et les Voleurs de temps, j’ai longuement hésité avant de me décider à venir courir les Foulées des thermes en ce dimanche matin, frais mais sec !

Malgré la fatigue de ces derniers temps, je ne pouvais me résoudre à ne pas venir sur les terres de mon premier podium en course à pied obtenu ici même l’année dernière, et bien m’en a pris. D’autant plus que j’ai le souvenir d’une course bien organisée et très conviviale.

Ce matin, je ne donnais pas cher de mes chances de briller, un peu émoussé par un début de saison mené tambour battant et en délicatesse avec mon genou gauche, qui au fil du temps, craque de plus en plus, c’est sans aucun stress ni ambition particulière que je me suis présenté sur la ligne de départ près de l’église du village de Forges les Bains.

Au terme des 21,5 km du parcours, c’est Guillaume Vimeney qui s’impose en 1h23’51” devant Loîc Nedellec et Romain Roth.

Récit de mes Foulées des thermes

Il fait encore un peu frais ce matin, j’hésite même à garder mon coupe vent mais me fais force pour finalement partir sans. Le départ est donné sur la place de l’église à 9h30, le parcours commence par une petite descente, ce qui me permet de rester avec les premiers pendant un petit moment. Difficile de savoir ma position exacte car le départ est commun pour le 10 et le 20 km.

Comme d’habitude je vais perdre quelques places lors de la première montée que je gère bien malgré un départ sans doute un peu rapide au vu de ma forme actuelle. Nous enchaînons petites montées et descentes pendant quelques kilomètres, mais rien à voir avec ce que j’ai encaissé la semaine dernière, les côtes sont légères et assez courtes, et les chemins sont très praticables et permettent quelques petites pointes de vitesse agréables.

Je suis contraint de laisser filer les coureurs devant moi et dois à ce moment me situer à la 8ème place. Je serai prochainement rejoins par un coureur avec qui je ferai quelques kilomètres, lui me distançant un peu dans les montées et moi recollant dans les descentes. Il me servira de lièvre pendant quelques kilomètres et me permettra de garder une bonne allure.

Vers le 9ème kilomètre, je commence à ressentir une douleur assez vive au niveau de mon fameux genou, je ne sais si je vais pouvoir continuer ou bien si je vais vraiment coincer !! Je décide néanmoins de poursuivre, sans baisser de rythme, mais par chance, au bout de quelques minutes et à la faveur d’un changement d’allure, la douleur s’estompe et disparaît complètement. Je vais alors pouvoir me reconcentrer sur la course.

Au 10ème kilomètre, nous franchissons un pont pour passer au dessus de l’autoroute, je m’attends à voir le coureur qui m’accompagnait jusque là reprendre les devant à l’occasion de cette montée, mais à ma grande surprise, c’est un autre coureur qui me rejoins. Pour le moment, il se contente de rester dans mon sillage et ne semble pas vouloir passer devant.

Aux alentours du 12ème kilomètre un signaleur nous annonce la présence d’une ‘piscine’ à traverser. Je m’attends à croiser une petite flaque d’eau qu’il faudra franchir ou essayer de contourner, rien de bien méchant en somme ! Mais en guise de flaque, nous allons rencontrer une sorte de marécage long d’environ 200 à 300 mètres… Impossible d’échapper au bain forcé, mais avec ce que j’ai vécu la semaine dernière à Ambazac, c’est pas ça qui va me traumatiser !! Je traverse donc ce passage sans même chercher à éviter l’eau, de toute façon c’est impossible, alors autant y aller franco.. C’est là que je passe dans un creux un peu plus profond et me retrouve dans l’eau jusqu’au dessus du genou !! (ça me rappelle un autre passage de la semaine dernière !!) mais je parviens à en sortir sans me noyer !!

Mon compagnon de route et moi poursuivons notre chemin, de temps à autre nous apercevons au loin deux coureurs devant nous sur lesquels nous revenons tout doucement. Je décide alors de laissermon compagnon prendre ses responsabilités et passer devant pour partir à la chasse ! Il est un peu plus rapide que moi dans les côtes et prend quelques mètres d’avance dans les portions montantes mais je recolle dès que le chemin redescend.

Au 17ème kilomètre, nous allons aborder la plus grosse côte de la course dans un chemin assez étroit et sinueux, à la faveur de la descente précédente j’étais repassé devant mon collègue, j’en profites pour imposer mon tempo dans cette montée, tranquillement sans forcer. Je sais qu’une fois en haut il ne restera plus que quelques petites bosses, que le reste du parcours sera globalement en descente et donc plus favorable pour moi.

Une fois en haut, je prends quelques instants de répit pour récupérer, il reste un peu plus de 3 kilomètres à parcourir et c’est maintenant qu’il va falloir faire la différence. Dès que la pente devient un peu plus vive, je relance l’allure pour essayer de distancer mon concurrent, je prends rapidement quelques mètres d’avance et me rapproche de plus en plus de l’un des coureurs qui me précède.

Je négocie parfaitement la bosse suivante, et mon poursuivant ne peu recoller. Je repars de plus belle dans la descente et rattrape le concurrent devant moi, que je dépasse rapidement. Il reste alors une dernière petite butte avant la descente finale vers le village, mais je ne suis pas pour autant encore à l’abris, d’autant que je sens derrière moi le retour de mon compagnon d’échappée qui se rapproche à nouveau.

Il va falloir tout donner dans la dernière descente vers le village pour reprendre un peu d’air. Je sais qu’il me reste un petit raidillon à passer avant d’entrer dans le parc du château et de rejoindre l’arrivée. Nous passons le long d’un petit étang avant d’aborder ce point stratégique, sans me retourner, je sais que j’ai encore quelques mètres d’avance, je monte raidillon sans forcer, histoire de garder quelques réserves si nécessaire.

Je m’attends à me faire rattraper à ce moment là, mais non, à l’entrée du parc j’ai encore une bonne vingtaine de mètres d’avance !! Je peux alors poursuivre mon effort sans craintes, de toutes façons, il ne reste qu’une cinquantaine de mètres à la sortie du parc.

J’en termine donc en 1h34’35″… soit près de 4 minutes de moins que l’an dernier, à la 6ème place au scratch, avec 12 secondes d’avances sur mon poursuivant… J’en termine 3ème vétéran, mais surtout 2ème vétéran 1, à moins de 30 secondes de la victoire !!

Si je n’étais probablement qu’à 90% de mes capacités physiques, en revanche pour une fois j’étais bien à 100% au niveau mental, dans une course qui fut tactique et ce jusque dans les derniers mètres, j’ai su parfaitement gérer mon potentiel et suis sorti vainqueur d’un beau duel qui aura duré plus d’une dizaine de kilomètres !!

Résultats des Foulées des thermes 2013 – 21,7km

foulees-thermes-2013.pdf


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Course du sanglier de Cerny

Mercredi 8 mai 2013 à Cerny dans l’Essonne

Il est temps de relâcher un peu… parole de Sanglier !!

Au programme de ce mercredi, une petite ‘balade’ en forêt pour l’une des fameuses courses du Challenge vert de l’Essonne 2013. Cette course du Sanglier de Cerny fait partie des courses les plus agréables du challenge, avec une organisation bien rodée, des bénévoles nombreux et sympathiques, un balisage impeccable (ici faut vraiment le faire exprès pour se perdre !!).

Le parcours lui aussi est  sympa : ni trop technique, ni trop facile, avec juste ce qu’il faut de dénivelé. Seul un passage boueux aux alentours de la mi-course complique un peu la tâche.

Bref, le terrain idéal pour un dernier test grandeur nature avant les gendarmes et les voleurs de la semaine prochaine.

Les conditions météo capricieuses ce matin viendront compliquer un peu l’affaire, avec une pluie fine en début de parcours qui me fera partir avec un coupe-vent… devenu inutile après quelques kilomètres et l’arrêt de la pluie !

Résumé de ma course des Sangliers

Une fois n’est pas coutume, je serai assez bref dans mon récit, je dois m’occuper de mes monstres et, d’un point de vue sportif, je garderais pas de cette course du jour un souvenir immémorable !!

Malgré l’accumulation de ces derniers mois, quelques séances de VMA qui m’ont fait bien mal et un genou qui commence sérieusement à coincer, je me sentais plutôt bien au moment de prendre le départ de cette Course du Sanglier.

Au coup de canon (oui le départ est donné au canon.. je ne sais pas qui s’est pris le boulet !!) je me positionne derrière la tête du peloton, aux alentours de la 8-10ème place. Le départ est rapide mais pas trop et je parviens à rester dans cette position jusqu’à l’abord de la première petite côte. Loïc que j’ai côtoyé sur les précédentes courses de l’Essonne est déjà loin, il terminera à une excellente 5ème place au vu du niveau très relevé de l’épreuve !!

Comme d’habitude, je plafonne un peu au démarrage de la côte et perd quelques places, rapidement je me fais déposer par les deux féminines favorites de la course, Carine Sémo et Christina Faria… Je comprends vite qu’aujourd’hui je vais avoir du mal à les suivre !! Elles sont en super forme, et moi je ne peux pas en dire autant ! Je me fais également passer par Thierry, avec qui j’avais fais un bout de chemin à la Dourdannaise, lui non plus je ne le reverrai qu’à l’arrivée !!

Malgré tout, je suis sur un bon rythme, je sais que le niveau du plateau ne me permettra pas de viser la boite, mais je suis plutôt bien, même si au fur et à mesure que les côtes s’enchaînent, je commence à payer mon manque de travail en côtes !!

Je continue à glisser dans le classement 15ème… puis 20ème et bientôt aux environs de la 30ème place. Je ne me décourage pas pour autant et jusqu’au 12ème km je suis encore dans le rythme que je m’étais fixé avant le départ.

Mais, quelques passages rendus glissants et plus techniques que prévus me ralentirons dans ma progression à partir du 12ème kilomètre. Encore quelques places de lâchées viendront à bout de ma motivation. Je n’arrive plus à relancer, néanmoins, je sais qu’il faut tenir bon, plus que deux côtes avant de basculer dans la descente et l’arrivée.

Les jambes et le mental sont fatigués, même sur les portions planes je n’y arrive plus, je me situe maintenant aux alentours de la 35ème position, il n’y a plus grand chose à espérer de cette course et je dois aussi penser à me préserver en vue de la semaine prochaine…

Une fois la dernière côte passée, je réussis à m’accrocher à un coureur qui vient de me passer, dans la descente je retrouve, pour un moment, un second souffle, me relance et parviens même à repasser ce concurrent, puis un autre.

Je rattrape un dernier concurrent, mais il reste encore pratiquement 1500m à parcourir sur un terrain  quasiment plat. Je n’ai plus ni le mental ni les jambes pour relancer. Les 2 concurrents que j’avais doublé dans la fin de la descente me repassent, accompagnés d’un troisième, mais je ne peux que les laisser filer.

L’arrivée est toute proche, il ne reste plus qu’à faire le tour du stade, qui me parait interminable, je vois derrière moi un coureur qui se rapproche, mais heureusement il est trop loin et ne parviendra pas à me reprendre.

Au final je termine en 1h41’19”.. à la 37ème position, soit 4 places de mieux que l’an dernier, mais aussi 2 bonnes minutes de plus. Faut dire que la pluie de ce début de matinée a rendu le terrain plus difficile que prévu.

Mais cela n’est guère une excuse, il faut se rendre à l’évidence, je manque un peu de fraîcheur physique depuis quelques jours et je le paye aujourd’hui. A moi de tenir compte de ce signal d’alarme et d’alléger au maximum mon programme pour tenter de récupérer d’ici la semaine prochaine pour Les gendarmes et les voleurs de temps…

Pour terminer ce récit, juste un petit clin d’oeil pour féliciter mon pote Jean Noël qui malgré ses récents soucis de santé s’en est plutôt bien sorti… et repart de Cerny avec de jolies ampoules au talons qui vont l’éclairer pendant un ptit moment !!


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La Dourdannaise : 3ème au scratch et 1er Vétéran

La Dourdannaise : Challenge vert de l’Essonne – 14 avril 2013

Résultats complets en fin d’article : Résultats Dourdannaise 2013

Il y a des jours comme celui là, où l’on a rien prévu, où l’on à plus l’impression de venir faire du tourisme et où pourtant tout se passe beaucoup mieux que prévu.

Ce matin encore, c’est un peu à reculons que je me suis levé pour venir à Dourdan participer à cette charmante course nature. Faut dire que je n’avais pas vraiment le choix puisque j’avais convaincu mon pote Johnny de m’accompagner en ce dimanche matin, ça aurait fait désordre de se décommander au dernier moment !

A peine une semaine après ma perf au marathon de Paris, accompagné par une petite angine (cadeau sympathique de l’un de mes garçons…), et encore en train de digérer la fondue de la veille, je ne donnais pas cher de mes chances en ce dimanche matin, premier jour du printemps qui, hier encore se faisait désirer.

Comme quoi, il faut parfois se faire violence, et ce qui au départ semble impossible peut parfois prendre une tournure inattendue, mais au final des plus agréables.

dourdannaise-3-0A 10H précises, le départ est donné, 300 mètres de bitume en descente avant d’aborder des chemins rendus assez boueux par les pluies de la veille. Je me retrouve rapidement aux alentours de la 10 ème place, mais cela est sans compter que la plupart des coureurs me précédant participent en réalité au 10 km. Impossible donc de savoir exactement où je me situe.

La première, et quasiment plus grosse difficulté de la course arrive dès la fin du premier km, je m’accroche et ne perds que quelques places, mais reste au contact du gros de la troupe. Les petites côtes se succèdent, mais malgré un départ sans doute un peu trop rapide pour moi au vu de ma condition physique du jour je parviens à tenir et reviens même sur quelques coureurs partis encore plus vite que moi.

A partir du km 4, le chemin s’élargi et deviens beaucoup plus plat, c’est à ce moment que je me fais rejoindre et dépasser par Thierry (avec qui je sympathiserai après l’arrivée) qui me double et prends quelques longueurs d’avance. Je pense alors que je vais commencer à payer mon départ rapide et ma fondue de la veille !!

Cependant je ne lâche pas et parviens à rester dans le sillage de Thierry, au 7ème km la course des 10 km bifurque sur la gauche alors que nous poursuivons tout droit, j’apprends à cette occasion que je suis en 5ème position. Je me dis alors que je vais faire de mon mieux pour finir dans les 10, ce qui ne serait déjà pas si mal pour aujourd’hui.

Sur cette portion du parcours, les chemins sont très larges et rectilignes, l’occasion d’apercevoir le 3ème qui possède environ 300 mètres d’avance à ce moment de l’épreuve.

Vers le 10ème km, je profite d’un petit coup de mou de Thierry pour revenir sur lui et reprendre l’avantage. Dès lors je tente de me concentrer sur le coureur que j’ai au loin en ligne de mire, mais les kilomètres défilent et je ne lui reprends pas grand chose. Je me fais violence pour maintenir un rythme le plus élevé possible pour éviter d’avoir à subir un retour de l’arrière, ce qui n’est pas vraiment agréable !

Passé le 13ème kilomètre, le chemin se fait plus sinueux, plus accidenté, avec une succession de petites côtes et descentes souvent dans la boue. Petit à petit, et le plus souvent dans les parties descendantes, je grignote mètre après mètre l’écart qui me sépare du coureur précédent. Je finirai par le rejoindre vers le 17ème km. De peur toujours d’un retour de l’arrière, je ne prends pas le temps de temporiser et prends vite quelques longueurs d’avance.

Me voila maintenant solidement installé en 3ème position, néanmoins alors que jusqu’ici le parcours était parfaitement balisé, petit moment de panique aux alentours du km 18. Plus de balises en vue, me serais-je fourvoyé ? Allais je perdre bêtement cette belle place sur une erreur d’orientation ? Je scrute l’horizon et toujours rien, j’hésites à m’arrêter, faire demi-tour, mais perdu pour perdu je poursuis dans la même direction. Enfin, après 2 ou 3 minutes le doute est levé, j’aperçois une balise, me voila rassuré.

Il reste encore une grosse montée à gérer avant la descente finale et il ne s’agit pas de s’écrouler, un petit coup d’oeil en arrière pour constater qu’il n’y a personne, je monte la côte à ma main, en gardant quelques réserves pour une éventuelle mauvaise surprise en fin de parcours. Plus que quelques mètres à gravir et après ça descend pratiquement jusqu’au bout.

dourdannaise-0Dernier virage dans la forêt, plus que 500 mètres et une dernière montée vers l’arrivée. Alors que je m’apprête à gérer cet ultime effort tranquillement, stupeur, un coureur venant de la droite par un autre chemin me rejoins, je pense dans un premier temps qu’il s’agit d’un joggeur, mais non, il porte un dossard ! Petit échange avec lui et j’apprends qu’il s’est égaré et a pris un petit raccourci d’environ 1 km.

Je pense alors qu’il aura la courtoisie de ne pas me faire le sprint, mais non, à 300 mètres de l’arrivée, alors que l’on rejoins le bitume pour la montée finale, il accélère !! Surpris, étonné et un peu en colère aussi, je mets quelques instants à réagir et laisse filer quelques mètres.

Mais pas question de laisser filer le podium de cette manière, tant pis, je relance de très loin, accélère, le rattrape, le dépasse, le laisse sur place et file vers ce podium et cette ligne d’arrivée qui me tends les bras !!

Rectificatif : Après avoir eu l’occasion d’échanger avec le concurrent en question (voir commentaires ci-dessous), il semblerait que nous ne nous soyons pas bien compris et qu’il était bien devant moi avant de se tromper de parcours… D’après les indications que j’avais j’étais persuadé d’être 3ème avant de le rencontrer, ces informations étaient donc erronées et c’est moi qui ai eu de la chance et tiré bénéfice de son erreur… mais cela fait aussi parti de la course. A charge de revanche, lors d’une prochaine course…

Ma folle saison se poursuit donc par ce premier podium au scratch de ma carrière de coureur, assortie de ma première victoire en catégorie Vétéran ! Qui l’eu cru ce matin…

dourdannaise-podium-0

Je terminerai mon compte rendu par un petit mot pour les organisateurs, fort sympathiques, et qui malgré un nombre de participant sans doute moins élevé qu’espéré ont su nous proposer une prestation de qualité et des lots intéressants. Que nous sommes loin de ces usines à fric organisées par A.S.O. !!

Résultats complets de la Dourdannaise 2013 – 21 km :


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