Domptez les descentes les plus délicates
Généralement les terrains accidentés ne nous posent guère de problème en côte, notre faible vitesse, souvent à la limite de la marche, nous laisse largement le temps d’appréhender les difficultés, de penser au prochain appui. Les risques de chute sont très faibles et notre appréhension limitée.
Mais dès lors que s’amorce la descente, c’est une toute autre histoire ! Notre cerveau, nos peurs, prennent rapidement le dessus et nous rendent fébriles. Instinctivement on se freine, on cherche nos appuis, on mentalise chaque pas, notre regard figé sur le prochain caillou ou racine. Notre progression est lente et périlleuse et nous perdons confiance en nous.
Un cercle vicieux
En effet, plus on réfléchis à où poser nos pieds, plus nos muscles travaillent en excentrique, plus l’effort s’intensifie et l’on dépense beaucoup d’énergie, non pas pour avancer, mais pour se freiner.
C’est évidemment contre-productif, d’autant plus que des appuis longs, souvent sur le talon, augmentent considérablement le risque de dérapage et donc de chute !
Un peu de science !
Notre cerveau perçoit environ 11 millions de stimulis par seconde, le cerveau humain est capable de traiter environ 40 informations par seconde consciemment…. et environ 40 000 de manière inconsciente.
Cette différence de traitement est tout simplement énorme ! Si on lui en donne l’opportunité, notre cerveau est capable d’analyser tout seul les informations qui lui sont fournies par nos sens (vue, toucher, proprioception,…) et d’envoyer, de manière instinctive, les bonnes informations à nos muscles pour qu’ils trouvent, tous seuls, les bons appuis !
Laissez l’inconscient prendre le contrôle !
Moins vous réfléchirez, plus vous laisserez votre inconscient prendre le contrôle de votre foulée et plus vous irez vite, réduirez les risques de chute, diminuerez la fatigue musculaire !
Votre foulée se fera plus fluide, votre cadence de pas augmentera, et vos temps d’appuis seront diminués. Votre tête ne sera plus orientée vers le sol et vos pieds mais vers l’avant. Vous pourrez anticiper vos trajectoires et mieux appréhender les difficultés.
Plus facile à dire qu’à faire !
Comme toute modification que vous souhaiterez apporter à votre technique de course, le lâcher prise passe par une phase d’apprentissage qui prendra du temps.
Tout part du regard !
Ce sont avant tout vos yeux qui donneront les informations nécessaire à votre cerveau pour choisir vos appuis en toute sécurité. C’est donc avant tout sur notre regard que nous allons porter toute notre attention.
Un apprentissage progressif
Pour commencer à vous exercer, choisissez un chemin plat, sans grande difficulté pour ne pas prendre de risques, mais présentant quelques cailloux et racines.
Mettez vous debout, immobile au milieu du chemin puis tout en gardant la tête droite, balayez le terrain du regard, du point le plus proche de vos pieds au point le plus lointain possible. Ne cherchez pas à analyser le terrain de manière consciente, concentrez plutôt votre attention sur l’horizon. Répétez plusieurs fois l’exercice.
Une fois que vous vous sentez près, commencer à marcher doucement, sans jamais regarder vos pieds, et continuer à balayer le terrain du regard, tel un scanner, mais sans chercher à analyser ce que vos yeux voient.
Que constatez-vous ?
Au bout de quelques pas, ou un peu plus si nécessaire, vous allez remarquer, comme par magie, que vos pieds évitent naturellement les obstacles, sans même que vous les ayez consciencisés !
Mais comment est-ce possible ?
Lorsque vous balayez le terrain du regard, votre conscience ne “voie” qu’un nombre très limité d’informations, mais votre inconscient, lui est en mesure d’en analyser 10000 fois plus ! Dès lors que vous parvenez à lâcher prise, à laisser votre inconscient prendre le contrôle de vos mouvements, ceux-ci parviendront à éviter les obstacles de manière instinctive et bien plus rapide que vous n’auriez pu le faire consciemment.
Il est temps de se mettre à trottiner !
Une fois cette première étape franchie, vous pouvez, sans risque commencer à trottiner, votre attention se portera uniquement sur la gestion de votre regard. Vous devrez continuer à scanner le terrain en permanence du plus près au plus loin. Ne cherchez pas à éviter consciemment les obstacles, ne regardez pas vos pieds et laisser faire.
Il y aura peut-être quelques ratés au début, mais persévérez jusqu’à ce que votre course devienne fluide que vos pieds se dirigent seuls et ne trébuchent plus.
Au fur et à mesure de votre progression dans cette nouvelle approche, vous pourrez progressivement passer à des terrains plus difficiles, en descente. Relâchez-vous et laissez faire votre inconscient.
Gardez les genoux légèrement fléchis, ne cherchez pas à faire des grands pas, mais plutôt des petits, concentrez-vous à atterrir sur l’avant pied plutôt que sur le talon et laissez faire !
Si le conscient reprend le dessus ou bien si la pente se fait trop difficile, ralentissez un peu et reconcentrez-vous sur votre regard.
La récompense au bout du chemin
Comme tout changement, cela prendra du temps avant de devenir naturel, probablement plusieurs semaines voir plusieurs mois. Mais votre persévérance sera récompensée et vous n’aborderez plus les descentes de la même manière.
Non seulement vous prendrez moins de risques mais vous irez plus vite, tout en économisant vos forces musculaires.
Ces descentes qui pouvaient être cauchemardesques deviendront un terrain de jeu que vous apprécierez et que vous pourrez aborder avec sérénité et relâchement !
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