Trail du Sancy : j’ai joué… et j’ai perdu !

Grand trail du Sancy - Mont-Dore 2019

dimanche 22 septembre 2019 - Le Mont-Dore

Après ma belle performance sur le Trail de la côte d'Opale, je me voyais complètement relancé dans le classement vétéran du TTN 2019. Revenu à la 4ème place, j'avais encore toutes mes chances de terminer sur le podium final.

Pour cela, rien de très compliqué, du moins en apparence : une place dans les 23 premiers était suffisante pour rafler la mise ! Fort de ma 16ème place de l'an dernier, le challenge paraissait à ma portée.

Mais c'était probablement sans compter sur ma forme physique et psychique de ce début d'automne où là les compteurs étaient bien loin d'être dans le vert !

Malgré tout, j'étais bien décidé à tout donner pour parvenir à mes objectifs !

Un début de course presque idéal

Décidé à bien gérer mon effort, je prends un départ prudent, sans me mettre dans le rouge,  et ce même si je me retrouve juste derrière le groupe de tête dans les 2 premiers kilomètres.

Rapidement je recule dans le classement, ne forçant pas dans la montée vers le Capucin, je laisse partir pas mal de monde, sans pour autant m'en inquiéter. La course est longue, je me sens bien et ne veux pas entamer mes réserves.

Arrivé en haut de la première difficulté, je relance un peu le rythme pour bénéficier de la descente et remonter quelques places. Tout est toujours nickel, je me trouve aux alentours de la 30ème place, mais ne m'en inquiète pas plus que cela. Je suis dans mes temps, voir même un peu en avance, alors tout va bien

On continue à dérouler

La suite se passe sans encombres, premier ravito, suivi d'une petite portion raide en montée et descente bien négociée, puis redescente vers le fond de la vallée, direction Les Planches et la montée vers le Puy Gros.

Je suis toujours dans mes temps, je rattrape quelques coureurs, d'autres reviennent sur moi, si bien que je suis toujours aux environ de la 30ème place.

La montée se déroule parfaitement, j'enchaîne ensuite sur la descente. Première alerte, je me prends les pieds dans le tapis sur une portion un peu rocailleuse.... et me voilà à rayer la carrosserie du côté gauche. Un bon petit accro sur la hanche gauche, mais rien de véritablement handicapant... on continue l'aventure comme si de rien était !

Je me sens toujours bien et dans mes temps, alors pas de raisons de s'inquiéter. J'arrive au seconde ravito à Prends-toi-garde en moins de 3h, certes toujours à la 29ème place, mais tout est ok !

Perte d'un premier cylindre...

Alors que tout allait bien jusqu'à présent, je commence à ressentir, imperceptiblement mais réellement, la fatigue et le manque de travail foncier de ces dernières semaines.

La montée vers le col de la Croix Morand bien que correcte, ne se fait pas dans le rythme habituel. il manque quelque chose... mais quoi ?  L'impression que le moteur ne tourne plus que sur 3 cylindres au lieu de 4 : perte de puissance évidente.

J'ai beau rattraper un ou deux gars en perdition, ce gain est compensé par ceux qui reviennent de l'arrière. Et le chrono, lui commence à donner des signaux d'alerte : la petite avance que j'avais prise lors de la première partie est en train de fondre au soleil !

Le début d'une lente agonie

Arrivé au col de la Croix Morand je trouve un petit peu de réconfort auprès de mes amis Margriet et Erwin qui tiennent le ravitaillement.

Quelques instants de répit avant de se lancer à l'assaut de l'une des montées les plus difficiles de la course... durant laquelle je laisserai encore quelques plumes !

l'enchaînement de petites montées qui suit m'abîme encore un peu plus, mais je ne lâche pas et continue à tout donner.

Je suis encore à peu près dans le timing lorsque j'entame la descente vers le col de la Croix Saint-Robert. Désireux de rattraper un peu de temps, je lâche les chevaux. La machine semble repartir !

Mais c'était sans compter sur un excès d'optimisme, ... et une nouvelle gamelle, sans gravité, mais qui viendra rayer le côté droit cette fois-ci... comme ça pas de jaloux !

J'arrive au ravito en 4h30, soit tout juste dans les chronos, mais je le sais la suite va être compliquée !

Perte d'un second cylindre !!

La montée vers le Roc Cuzeau confirme mes craintes : la perte de puissance est quasiment totale, j'essaie tant bien que mal de limiter les dégâts, mais je le sais déjà : l'addition va être salée !!

l'hémorragie est de plus en plus forte, et les minutes défilent de plus en plus vite. La descente, que je n'apprécie guère, vers la vallée de Chaudefour n'arrange rien

J'ai pris quasiment 10 minutes dans la vue sur l'objectif depuis Saint-Robert... ça ne présage rien de bon pour la suite. D'autant plus que les premières nausées arrivent, signe avant coureur de déshydratation.

Me voilà contraint de couper mon effort pour éviter la catastrophe. J'entame la dernière grosse difficulté vers le Sancy au ralenti. Les minutes passent, je me sens un petit peu mieux et arrive à m'hydrater un petit peu, mais je ne suis pas en mesure de forcer.

Une fin difficile

Quelle est longue cette montée vers le Sancy, que dis-je, interminable, mon retard est de plus en plus grand et mon moral de plus en plus bas. Je ne sais pas où j'en suis dans le classement, mais je ne me fais guère d'illusions : je ne suis pas dans le coup, un point c'est tout.

J'ai malgré tout l'espoir de me refaire une petite santé dans la longue descente qui mène vers l'arrivée... mais rien ne se passe : je descend comme un escargot : la machine n'avance pas, il n'y a rien à faire !!

Le moral est dans les chaussettes, je n'ai qu'une hâte : que le calvaire se termine ! Ils me paraissent bien long ces derniers kilomètres !

Et ma seule joie à la vue de la ligne d'arrivée, c'est de me dire que c'est enfin terminé ! J'aurais vécu deux courses en une : une première partie presque idéale, où tous les voyants étaient au vert, et une seconde partie cauchemardesque où ma seule ambition était de retrouver au plus vite mon petit nid douillet et ma couette !

Le verdict final est sans appel : je termine à une bien pâle 29ème place qui me prive d'un potentiel podium vétéran sur le TTN 2019.

Tans pis ce n'est pas bien grave, car je sais tout ce que j'ai enduré depuis le début de l'année, et je me dis que malgré tout, c'est déjà super d'être là, d'avoir fait cette course et de l'avoir terminée. Alors oui le résultat n'y est pas... mais est-ce vraiment bien là l'essentiel ?

 

 


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