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Saintélyon 2015 : La der des der…

La Saintélyon 2015

dimanche 06 décembre 2015 – Saint-Etienne – 00h00

Rassurez-vous, malgré le titre de mon article, je n’ai pas décidé de raccrocher les baskets, bien au contraire ! Je compte bien poursuivre sur ma lancée de 2015 pour essayer de faire encore mieux en 2016 !

Seulement voilà, si j’avais déjà hésité après l’édition 2014, je suis maintenant convaincu, cette 5ème Saintélyon sera pour moi la dernière ! Si la course en elle même reste une très belle épreuve, je suis blasé, lassé et n’ai plus envie de remette le couvert. Trop de choses me déplaisent et vont à l’encontre de mon état d’esprit, trop de contraintes également pour parvenir à prendre du plaisir sur cette épreuve.

Etre pris pour une vache à lait par une machine à faire de l’argent, traité comme du bétail, d’abord entassé dans un bus, puis parqué dans un hangar pendant des heures avant de pouvoir s’élancer, et pour finir n’avoir même pas un endroit digne de ce nom à l’arrivée pour se changer (j’ai dû piquer une chaise dans le village pour pouvoir me poser quelques instants, surveillé par 2 vigiles qui attendaient de récupérer leur bien, dès fois que je parte avec, ou pire qu’un autre puisse en profiter !).

Si pour une fois les conditions météos furent plus que clémentes, je ne peux pas oublier les éditions précédentes, dans le froid et le verglas. Oui, je n’aime pas le froid, je n’aime pas commencer une course à minuit, alors pourquoi recommencer ? Pour atteindre mon objectif de rentrer dans le top50, voir mieux ? Difficile à atteindre tant le niveau est relevé… alors tant pis, je préfère en rester là, sur une édition 2015 durant laquelle j’aurais presque atteint mes objectifs et qui me laissera malgré tout un bon souvenir, laissant ainsi place à d’autres défis qui ne sont pas encore définis.

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Revenons maintenant sur terre et à la course proprement dite avec mon compte rendu :

Le récit de ma 5ème Saintélyon :

Tout commença donc comme d’habitude, par une longue journée d’attente à se préparer mais surtout à essayer de se reposer pour être au top à l’heure H. Peu avant 20h je me suis donc rendu à la Halle Tony Garnier pour faire la queue et prendre ma navette, direction Saint-Etienne pour 3 bonnes heures d’attentes dans ce magnifique hangar ! Tout le temps pour me préparer tranquillement, discuter un peu avec les autres concurrents, essayer de me mettre dans ma bulle, même si cela fût compliquée puis retrouver mon pote Elric vers 23h.

Les conditions de course s’annonçaient idéales, sans doute même un peu trop à mon goût car la douceur des températures, l’absence de neige, de verglas et quasiment pas de boue allaient donner la part belle aux purs routiers ! Je le sais d’entrée, cette année ça va aller vite, très vite, et probablement trop pour que je puisse m’exprimer totalement !

Il est minuit précises lorsque, après une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats, le départ est donné. Contrairement aux années précédentes, je ne me suis pas positionné en toute première ligne, volontairement je me suis mis, légèrement en retrait (pas bien loin non plus, faut pas exagérer). Comme d’habitude, n’ayant pas eu de dossard préférentiel (pourtant ma 53ème place de l’an dernier aurait dû me permettre d’en avoir un…) j’ai été obligé de passer par dessus les barrières pour entrer dans le sas…

Je prends un départ prudent, du moins c’est ce que je crois, car je boucle le premier km en 4’17”.. puis le second en 4’07”. Les premières petites bosses dans Saint-Etienne me permettront de réguler un peu ma vitesse et de ralentir un peu, mais dès qu’il y a une petite descente, je me laisse porter et me retrouve quasiment à 15 km/h. Néanmoins je n’ai absolument pas l’impression de forcer, et je déroule tranquillement. Je croise mon pote Laurent Desmet, échange quelques mots d’encouragements puis prends quelques distances à la faveur d’une petite descente.

Nous nous croiserons plusieurs fois, moi plus à l’aise en descente et lui plus efficace en montée, avant qu’il ne prenne définitivement le large. Il faut dire que j’avance un peu dans l’inconnu, je n’ai pas vraiment digéré mon périple argentin et ne suis pas très sûr de pouvoir tenir toute la course sans craquer. Je préfère donc être prudent et me ménager, quitte à laisser un peu filer.

Au 7ème km, les choses sérieuses commencent et nous abordons une longue montée qui, grosso-modo durera environ une dizaine de kilomètres avec seulement quelques replats. Je lâche du lest et laisse partir les coureurs plus téméraires ou imprudents. Je me cale sur mon propre rythme, oubliant tout ce qui se passe autour. Malgré tout, je suis surpris de constater que je suis moins à la ramasse que d’habitude, je tiens un bien meilleur rythme et les gars sont moins nombreux à me déposer. C’est de bon augure pour la suite ! Le travail effectué depuis cet été semble être efficace et porter ses fruits !

Peu avant le 10ème kilomètre nous quittons la route pour les chemins, bien moins boueux et glissants qu’à l’accoutumée, il est possible d’y courir vite, cela change ! Je profite des quelques rares portions descendantes pour reprendre quelques places et passe au 10ème km en 47’42” soit avec déjà près de 3′ d’avance sur mon roadbook !

Les kilomètres défilent à une vitesse incroyable, me voilà déjà au niveau du premier ravitaillement à Saint-Christo en Jarest ! J’y passe en 1h12’33” .. en 161ème position. Ce que je pensais se confirme, cela va très très vite ! A ce moment je dois me situer à environ 1 ou 2 minutes de la première féminine, c’est un bon repère pour moi qui m’indique que, malgré tout, je suis dans le coup !

Je ne prends pas le temps de m’arrêter à ce point et continue directement, sans passer par la case ravito. Malgré tout, la côte étant raide, je marche pendant quelques dizaines de mètres avant de basculer sur une portion un peu plus descendante. Je poursuis ma route sans encombres, très à l’aise en descente, je rattrape le temps perdu en côtes. Car si je suis bien mieux que d’habitude, tout doucement mais surement, je commence à faiblir un peu dans toutes les portions ascendantes.

Je passe au 20ème km en 1h41’47” soit avec environ 5′ d’avance sur mon plan. Tout va bien, d’autant que nous allons bientôt commencer à redescendre et donc aborder des portions plus favorables pour moi. Je poursuis lentement ma remontée dans le classement, mais je le sais, cela va être compliqué. Il fait toujours aussi bon et les chemins sont toujours aussi roulants, c’est bon pour le chrono, mais pas pour la place finale, mais qu’importe, l’essentiel est de réaliser le meilleur temps possible, et de ce côté cela semble bien engagé !

J’arrive à Sainte-Catherine en 2h19’… avec toujours mes 5′ de marge sur mon roadbook, comme je le craignais, ma remontée n’est pas fulgurante, je pointe désormais au 141ème rang ! Il va falloir cravacher, c’est certain ! Mais va aussi falloir tenir compte de la forme générale de la bête, qui n’ai pas totalement au top. Attaquer donc, mais sans se cramer ! Difficile équation à mettre en oeuvre, d’autant que les jambes ont de plus en plus de mal à grimper, heureusement que je peux encore compenser dans les descentes pour limiter la casse, mais je commence à serrer un peu les dents.

La suite ne sera finalement pas une balade de santé, et il me faudra puiser dans mes ressources pour tenir le cap, difficile à mettre en oeuvre lorsque l’on est pas au top de sa forme, qu’on est fatigué de sa longue saison et qu’on a du mal à trouver une motivation pour se dépasser. Néanmoins je m’accroche à mes temps de passage, pas question de laisser filer le temps, de se laisser submerger !

Je rattrape de plus en plus de coureurs, et puise dans chacun d’eux une motivation pour aller chercher le suivant, bien que j’en doute un peu, je me dis que j’ai peut-être encore une chance d’atteindre mon objectif, ce fameux top50, purement symbolique. Je relance dans les descentes, me maintient sur le plat et tente de limiter la casse dans les montées. Quelques uns, de moins en moins nombreux, parviennent encore à me reprendre dans les côtes.

Ma route croise alors celle de David Hardy, parti un peu trop vite, je le rejoins et nous faisons un petit bout de chemin ensembles, au gré des difficultés du parcours, nous nous croiserons ainsi plusieurs fois, avant que je ne prenne définitivement le dessus sur lui un peu plus tard.

A Saint-Genoux, au km 40, je passe en 3h34’42″… en 110ème position, ma remontée s’accélère, les plus imprudents lâchent prise et ma course commence réellement ! J’ai toujours mes 5′ d’avance sur mon roadbook, cela va être tendu, mais pour l’instant ça passe ! Le plus difficile est derrière moi, il me reste certes quelques belles montées à venir, mais globalement le profil est désormais majoritairement en descente, c’est tout bon pour moi, qui suis toujours à l’aise dans cet exercice !

Ma remontée se poursuis, gentiment, à mon rythme, je gère mon état de forme, même si cela commence à être plus difficile, le chemin est encore long, même si par moment nous avons une vue magnifique sur la ville de Lyon, illuminée au loin au fond de la vallée. Je pourrais sans doute aller un peu plus vite, mais je n’arrive pas à puiser d’avantage dans mes réserves, la peur de coincer dans les dernières côtes m’incite à rester prudent. Et j’ai raison de me méfier, car les montées sont de plus en plus pénibles, je marche beaucoup en tentant de m’économiser, sans perdre trop de temps.

Malgré les apparences, ma gestion de course est bonne, car même si j’ai l’impression de me traîner, je passe au 50ème en 4h29’45″… et suis maintenant en avance de plus de 7′ sur mon planning, c’est bon signe ! cela faisait quasiment 30 bornes que je ne reprenais rien et voilà que la tendance s’inverse… dans le bon sens ! De quoi me donner une motivation supplémentaire, d’autant qu’à Soucieu me voilà enfin dans le top 100.. à la 85ème place. Il reste encore du boulot à faire et il va falloir poursuivre mon effort dans les 20 derniers km !

Le profil m’offre un petit moment de répit avec une longue descente qui me permet de dérouler avant d’attaquer l’une des dernières difficultés du parcours. Une nouvelle fois j’en profite pour doubler quelques concurrents, nous commençons à rattraper les retardataires de la Saintexpress, ce qui complique un peu la lisibilité de la course, d’autant plus que le chassé-croisé avec les relayeurs s’intensifie. Mais au moins, je ne me sens pas seul sur le parcours et croise régulièrement des coureurs !

Au dernier ravitaillement me voilà 66ème avec un écart stable par rapport à mon plan. Je suis conscient à ce moment là qu’il me sera très difficile de rentrer dans le top50, j’ai beau poursuivre ma remontée cela sera trop juste, c’est maintenant évident ! Malgré tout, je ne dois rien lâcher, je veux absolument terminer sur une bonne note, finir en beauté ma dernière Saintélyon.

La dernière grosse montée qui se présente devant moi est terrible, implacable, telle un mur qui se dresse devant les coureurs, j’essaie bien de l’aborder en courant, mais je dois vite me résigner à marcher, à marcher du plus vite que je le peux. Je donne tout ce qu’il me reste de forces.

Cela fait quelques kilomètres que je fais la course en compagnie d’une demoiselle accompagnée d’un relayeur. Je suis persuadé qu’il s’agit d’une coureuse de relais. Tantôt je passe devant, tantôt je perds un peu de terrain, mais je ne m’en soucie guère. J’apprendrais bien plus tard, après l’arrivée, qu’en réalité il s’agissait de la première féminine… cela me laissera un petit regret, après coup, de l’avoir finalement laissé filer à quelques kilomètres de l’arrivée. Si j’avais su, je me serai accroché, pour symboliquement, terminer devant la première fille !

Revenons à nos moutons, à cette fameuse (presque) dernière côte qui fait mal, très mal aux jambes, mais qu’il importe de passer au plus vite. Les jambes se font lourdes et une fois en haut, la relance se fait difficile, d’autant que je le sais, il reste encore 2 petits raidillons à négocier, comme si nous n’en avions pas eu assez !

Juste quelques instants de répit et ça remonte de nouveau, avant de redescendre par un chemin sinueux, très joli, aux travers des bois. J’en profite pour me dégourdir les jambes et repartir à la charge, mais c’est sans compter sur le dernier petit raidillon du parcours, une courte mais terrible côte qui vient à bout de mes dernières forces.

Le plus difficile est fait, reste encore à redescendre vers Confluence et se manger le sympathique escalier où les jambes, mécaniquement, avancent quasiment toutes seules, sans qu’on leur demande quoi que ce soit, si ce n’est de faire attention à ne pas s’emmêler les pinceaux.

Derniers kilomètres, avec un passage le long du fleuve avant de remonter par la nouvelle passerelle en direction de Tony Garnier. Dans la descente, un coureur me dépasse, mais je ne peux réagir, je n’en ai plus la force ni mentale ni physique. Alors que nous remontons au niveau des berges par un escalier qui fait bien mal aux jambes, je constate que ce coureur n’a pas réussi à faire le trou.

Il ne reste qu’un tout petit kilomètre, j’essaie d’accélérer la cadence, je reprends quelques mètres, mais mon adversaire en fait de même, l’écart qui me sépare de lui doit être d’une vingtaine de mètres, tout au plus.

Sur la passerelle, j’accélère encore, mais en vain, l’écart ne diminue pas. A ce moment, j’ai envie de baisser les bras, de le laisser filer, de m’avouer vaincu. Mais à environ 300m de l’arrivée, mon orgueil se réveille, je ne peux renoncer sans combattre ! Et dans un dernier élan, proche du désespoir, je me lance dans un sprint dont j’ai le secret !

Rapidement je fais la jonction et, sans même réfléchir, je lui fais l’extérieur à l’amorce du dernier virage. Tentative désespérée, car je n’ai absolument aucune marge, le moindre contre de sa part ruinerai ma tentative. Mais contre toute attente, aucune réaction de sa part, mon pari fou est réussi ! je le devancerai d’une toute petite seconde sur la ligne d’arrivée… pour prendre au final la 59ème place du classement général !

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Une fois la ligne franchie, je pousse un ‘ouf’ de soulagement, voilà j’en ai terminé avec cette course, avec cette Saintélyon qui rythmais mes hivers durant ces 5 dernières années ! Et si je n’ai pu atteindre mon objectif d’entrer dans le top50, en revanche au niveau chrono je ne peux qu’être satisfait, car avec un temps de 6h33’50” je pulvérise mon record sur l’épreuve !

Pratiquement 14′ de mieux que l’an dernier avec un parcours certes rendu plus roulant grâce à la météo mais plus accidenté et avec plus de dénivelé que jamais ! Je ne peux qu’être fier de ce résultat, et éventuellement regretter de n’être pas arrivé ici au top de ma forme, car je pense que je pouvais encore faire mieux… mais seulement voilà c’est ainsi que s’achève mon histoire avec cette course, ses bons côtés et ses moins bons et maintenant, place à de nouvelles aventures sur d’autres courses qui ne demandent qu’à être explorées !

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Saintélyon 2014 : mission accomplie !

Nuit du 6 au 7 décembre 2014 – entre Saint-Etienne et Lyon

Après la pluie en 2011, la neige en 2012, le verglas en 2013, qu’allait donc nous réserver cette 61ème édition de la Saintélyon ? En regardant la météo une dizaine de jours avant l’épreuve nous pouvions espérer des conditions sèches et clémentes… mais les fortes précipitations qui ont eue lieue durant toute la semaine précédent la course allaient contredire ces prévisions.

Si la température elle restera plutôt clémente, légèrement au dessus de 0 au départ, et si nous serons épargnés par la pluie durant la course, les sols, imbibés d’eau se révélèrent bien gras et boueux à souhait ! Mais qui s’en plaindra vraiment ? La Saintélyon ne serait pas ce qu’elle est sans ces conditions un peu difficiles qui en font tout le charme.

Le récit de la 61ème Saintélyon :

Revenons à la course proprement dite. C’est avec une envie de revanche par rapport à une édition 2013 qui fût très éprouvante pour moi, plus mentalement que physiquement que j’abordais cette 61ème Saintélyon (ma 4ème).

Si j’avais mis toutes les chances de mon côté en faisant l’impasse sur le Sparnatrail en novembre, pour mieux me préparer à l’événement, c’était sans compter sur mes tendons douloureux qui me contraignirent à quasiment 2 semaines d’arrêt complet à la mi-octobre. C’est donc avec une préparation plus ou moins contrariée que je me présentais ce samedi soir sur la ligne de départ.

Un grand saut dans l’inconnu m’attendais donc à minuit pile, mais malgré tout et quoi qu’il puisse arriver, j’étais très fermement décidé à ne rien lâcher, à tout donner et à aller au bout de moi même, pour me faire oublier les désillusions et frustrations de la précédente édition. Je ne pourrais me faire une idée précise de mes possibilités du jour que lorsque nous atteindrons la première grande côte qui sera pour moi un premier juge de paix !

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Le départ est donné dans une ambiance de folie, et bien que je m’étais conditionné à prendre un départ prudent, je ne peux faire autrement que de me laisser emporter par la foule. Je boucle les deux premiers kilomètres à plus de 15 km/h avant de commencer à ralentir pour me rapprocher d’un rythme plus raisonnable aux alentours de 13-13,5 km/h car ensuite il va falloir gérer la première grosse montée qui pointera le bout de son nez aux alentours du 7ème km.

J’ai mal au jambes et les tendons sont raides, cette partie de bitume interminable me casse les pattes, je suis impatient de rejoindre les sentiers en espérant que ce changement de surface calmera mes douleurs. Mais pas le temps de s’apitoyer sur mon sort, j’attends le 7ème km et le début de la côte. Maintenant, c’est mon dos qui me fait souffrir, je ralentis, essaye de trouver mon rythme de croisière et je m’enferme dans ma bulle.

Force est de constater que je ne grimpe pas bien vite aujourd’hui (enfin comme d’habitude) et qu’il va une nouvelle fois falloir que je fasse avec. Inutile de forcer, la route est encore très longue ! Je me résous donc à monter à ma main, oubliant ces dizaines de coureurs, plus forts ou plus fous, qui me dépassent de tous les côtés. Il n’est pas question de se laisser démoraliser pour si peu, après tout, je ne suis pas si loin du tempo prévu et je suis quasiment dans mon plan de marche prévisionnel.

Un peu avant le dixième kilomètre nous abordons enfin les chemins qui, malgré les nombreuses flaques et une boue presque omniprésente, me permettront de soulager un peu mes douleurs et de retrouver quelques sensations. La pente est un peu moins raide et nous offre quelques moments de répit qui me permettent de relancer, un peu, la machine. Les kilomètres défilent sans que je m’en rende compte.

Mais je sais désormais que si je veux réaliser une bonne performance il me faudra accepter de perdre un peu (voir beaucoup) de terrain dans les côtes, et passer outre la frustration de se faire dépasser par de nombreux coureurs. Je dois concentrer mes efforts sur les parties planes ou descendantes dans lesquelles je pourrais compenser, du moins en partie, mes lacunes en côtes. Il va falloir être patient et tirer le meilleur parti de mes forces tout en ménageant mes faiblesses…

Au 16ème km à Saint Christo, je passe comme prévu le premier ravitaillement sans même le regarder, je ne referai le plein qu’au prochain arrêt. Une côte assez courte mais raide que je négocie en marchant, sans forcer qui précède un petit moment de répit avant d’attaquer la partie finale de l’ascension vers le point culminant de l’épreuve.

Je fais de mon mieux, le sol est très glissant, rendant ma progression encore un peu plus compliquée. Je perds du temps par rapport à mes prévisions, mais je ne peux rien y faire, au risque de me griller inutilement. Je prends mon mal en patience et attend de basculer du bon côté de la pente pour entamer la première partie de la descente. C’est avec soulagement que j’atteins ce point aux environ du 21ème km.

En effet, c’est à partir de ce point que ma course commence réellement. Je vais pouvoir lâcher un peu les chevaux dans cette longue portion à dominante descendante qui me permettra de rejoindre Sainte Catherine. Malgré des chemins souvent très glissants je descend avec assurance, je m’autorise quelques prises de risques afin de partir à la reconquête du temps perdu. Je reprends de nombreuses positions, ce qui est bon pour le moral et me fais oublier, un peu, que je n’ai pas les meilleures jambes !!

A Sainte Catherine, j’apprends que je n’ai qu’un peu plus d’une minute de retard sur Maud Gobert et environ 4 minutes sur la première. Je n’ai aucune idée de mon classement, mais cela m’indique quand même que je ne dois pas être trop loin. Même si cela n’est que symbolique et sans réelle signification, je m’accrocherai à cette idée pour continuer à me battre pendant la suite de la course.

Au ravitaillement, une bénévole m’aide à remplir mes bouteilles pendant que je prends un morceau de fromage et un petit bout de banane. Un arrêt éclair, moins d’une minute à mon avis, et c’est reparti de plus belle.

Désormais le parcours est une alternance de montées, assez raides parfois, que j’aborde à la vitesse de l’escargot et de descentes rapides, tantôt boueuses et ravinées, tantôt caillouteuses durant lesquelles je rattrape le temps perdu en côte. Au bout de quelques kilomètres je rattrape les deux premières féminines, fais quelques centaines de mètres derrières elles puis les dépasse dans une descente un peu délicate.

Sans jamais savoir l’écart qui me sépare d’elles, je me donnerai comme motivation de ne pas me faire rattraper par ces gentes damoiselles… il faut bien se motiver comme on peut !! J’atteins alors le bois d’Arfeuille que nous abordons dans le sens de la descente, rapide mais rendue délicate par la pluie, je l’avale à toute vitesse… avant de me retrouver quasiment à l’arrêt dans la terrible montée qui suit… quasiment un kilomètre complet en marchant pour remonter cette pente qui n’en fini pas ! Et comme à l’habitude, je me fais déposer par une multitude de coureurs bien plus véloces que moi dans cette côte.

Une fois en haut de cette grosse bute, il me faudra quelques minutes pour reprendre mon rythme normal dans la descente suivante. Cette côte aura laissé quelques traces sur les organismes déjà bien fatigués. Mais je sais que j’ai maintenant fais le plus difficile, il me reste 2 ou 3 grosses côtes… et plein de petites !!

Si je parviens toujours à maintenir ma cadence dans les portions descendantes, les côtes se font de plus en plus difficile, je manque de puissance et le plus souvent je suis contraint de marcher dès lors que les chemins s’élèvent un peu. Malgré tout, l’hémorragie se fait de moins en moins grande et il y a de moins en moins de coureurs qui me dépassent en montée, tandis que dans les descentes je poursuis ma remontée…

Difficile de rester concentré dans ces circonstances mais je le sais, je peux toujours réussir une belle perf à condition de garder le moral et de poursuivre dans cette stratégie un peu improvisée : ménager à tout prix la monture dans les côtes et tout donner dans les descentes ! Alors que je n’ai pas la moindre idée de mon classement, régulièrement je rattrape des ‘petits’ dossards, ce qui me conforte dans l’idée que je dois être en bonne position.

Pour me motiver, je m’accroche à l’idée de ne pas me faire reprendre par la première féminine, cela me donne la force de relancer la machine en haut des côtes et d’oublier la fatigue et les douleurs.

Cette alternance de montées et descentes me fait oublier les kilomètres et le temps qui passe. Comme prévu je passe sans m’arrêter au 4ème ravitaillement avant de profiter d’une nouvelle portion descendante pour reprendre mon rythme et, au passage, quelques coureurs.

Le terrain est toujours aussi boueux mais l’humidité et le froid ne semblent pas avoir d’emprise sur moi, je poursuis ma progression telle une machine dont le seul but est d’atteindre l’arrivée. Par moment, sur les hauteurs, nous profitons d’une vue magnifique sur les lumières des villages, qui nous fait, pour un instant, oublier la course.

Passé le 60ème km je sais qu’il me reste encore une grande et terrible côte à affronter, mais je sais également que cela sera la dernière, cela me redonne également un peu de courage et de forces, plus besoin de m’économiser je peux commencer à envisager de donner tout de qu’il me reste avant d’aborder le sprint final.

Bien évidemment cette dernière côte sera montée en marchant, mais contrairement aux précédentes j’adopte un pas plus alerte et parviens même à rattraper un coureur. A partir de là plus personne ne me rattrapera. Moins difficile qu’à l’accoutumée, car tronquée dans sa partie supérieure, elle conduira, comme l’an dernier vers une toute dernière montée après un passage inédit par un magnifique parc forestier.

J’entame alors la descente vers le centre de Lyon, malgré en oubliant la fatigue je prend en point de mire des coureurs que j’aperçois au loin devant moi, il me reste encore environ 4 km à parcourir mais au fil du temps mes jambes se sentent de mieux en mieux et me permettent d’accélérer.

J’atteins alors la descente des escaliers qui mènent sur les berges de la Saône, je me sens pousser des ailes, j’envisage même, l’espace d’un instant, de descendre les marches deux par deux, avant de me raviser, par sagesse… avec près de 70km dans les pattes mieux vaudrait éviter les risques inutiles, la foulée n’est plus aussi sûre qu’en début de course.

Arrive maintenant le secteur que je crains le plus, les 3 derniers km qui d’habitude me sont si pénibles et me coûtent plusieurs places ! C’est alors que je rattrape un coureur qui m’avait dépassé quelques km plus tôt, j’accélère un peu pour lui ôter toute envie de me suivre et, à ma grande surprise, je parviens à conserver ce rythme, même à accélérer. Plus j’avance et plus je vais vite.

Sur la passerelle qui doit nous faire traverser le Rhône, j’aperçois un groupe de coureurs quelques dizaines de mètres devant moi, je les prend en chasse et reviens rapidement sur eux. Il s’agit principalement de relayeurs qui se mettent également à accélérer. Mes jambes ont retrouvé toute leur vigueur, je me décide alors à leur emboîter le pas ! Profitant de cet élan, je rattrape 2 autres coureurs du Solo.

Je termine le dernier km à plus de 14 km/h et dans la dernière ligne droite aperçois un dernier coureur solo que je m’empresse de rattraper et de déposer pour terminer sur une pointe à plus de 15 km/h ! Jamais je n’avais réussi une telle fin de course sur la Saintélyon !! De quoi être satisfait de ma gestion de course, même si mon incapacité à grimper pourrais me laisser quelques regrets…. et qui surtout me permet d’effacer les frustrations et désillusions de l’année dernière !

Me voilà arrivé ! J’en termine en 6h47’53” à la 53ème place, sur environ 6000 partants !! Mon meilleur résultat sur la Saintélyon à ce jour, et cerise sur le gâteau, je termine une petite minute devant Maud Gobert, première féminine et vainqueur pour la 4ème fois !!!

Excellente performance donc sur une course où le niveau est toujours très relevé et qui fût plus roulante (sans doute un peu trop pour moi) que les années précédentes, malgré un dénivelé positif de près de 1800m !

Tous les résultats de la Saintélyon 2014 :

Résultats Saintélyon 2014

Saintelyon-2014

 

 


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Ma Saintélyon 2013, 60ème édition

Saintélyon 2013, récit de mon aventure

Cette 60ème Saintélyon marque pour moi la fin d’une longue saison, riche en émotions et en performances. 8ème et dernier Opus de ma saison de trails longs, c’est inévitablement avec une sensation particulière que je franchissais la ligne d’arrivée ce dimanche matin, peu avant 7h30.

A événement particulier, traitement particulier, c’est pourquoi je ne vous raconterai pas ma course comme d’habitude, en égrainant les kilomètres en partant du km 0 jusqu’à l’arrivée. Je vais vous raconter mon périple au travers des différents sentiments et émotions qui m’ont accompagnés durant tout ce voyage. L’ordre chronologique ne sera pas forcément respecté, mais cela n’a pas grande importance…

Préparation et concentration

Bien qu’habitué à ce type d’épreuves, et en étant à ma 3ème Saintélyon, je sens au fil des heures qui passent en ce samedi, la tension et la pression qui monte petit à petit. Il faut dire qu’avec un départ à minuit, on a bien le temps de gamberger pendant toute la journée qui s’écoule tout doucement entre repos et préparation du matériel. L’attente est ici particulièrement longue, d’autant qu’il faut se préparer très tôt pour prendre la navette vers Saint-Etienne et attendre encore pendant 2 bonnes heures sur place avant le départ.

Le stress monte d’un cran à Lyon lorsqu’il me faut une bonne demi-heure avant de trouver le bon car, celui qui va à Saint-Etienne. Il y en a partout, c’est très mal indiqué et les gens me baladent à droite et à gauche. Vers 21h je trouve enfin le bon !! et vais pouvoir souffler un peu et me reposer pendant le trajet.

La grogne

Qu’une société gagne de l’argent en organisant une manifestation sportive, n’est pas en soit répréhensible, dès l’instant que la dite société n’oublie pas qu’elle existe et fonctionne avant tout grâce à nous qui lui font confiance en venant participer. Mais en général plus la notoriété augmente, plus les coûts augmentent et plus le niveau de service et d’écoute diminue. C’est surtout sur ce dernier point que je suis insatisfait.

Je n’apprécie pas le manque de communication, l’absence de réponse des organisateurs lorsqu’on leur écrit, et cette impression d’être considéré comme un porte-monnaie à pattes !

77ème l’an dernier, ayant consciencieusement rempli ma demande de dossard préférentiel (mes résultats 2013 sont me semble-t-il à la hauteur de ma demande…) je m’attendais donc à recevoir un dossard préférentiel pour cette édition…

Mais au moment de retirer mon dossard… alors que je m’attends à recevoir le dossard 77, je me vois attribuer le 8604, m’en vais au stand litiges, ou l’on m’explique très gentiment qu’il n’est pas possible de changer quoi que ce soit, et que je n’ai pas du remplir le dossier correctement (le comble !!) Puis de me conseiller de sauter les barrières pour accéder au sas préférentiel, car même pas la possibilité de mettre un tampon ou autre signe distinctif pour valider mon changement de sas… Inutile de m’énerver contre le brave monsieur qui n’y peut visiblement rien, mais je n’en pense pas moins…

Suite de mes péripéties pour trouver un car samedi soir pour aller à Saint-Etienne : une demi-heure à tourner en rond, faute au manque d’informations, il y a des cars partout, mais impossible de trouver le bon !!  Et bien sûr personne capable de vous donner le bon renseignement…

Arrivée à Saint-Etienne, bienvenue dans le parc à bestiaux !! 7000 coureurs entassés dans une salle du parc des expos, ça fait beaucoup… difficile dans ces conditions de se préparer et de se concentrer.

Je n’aurai par contre aucun souci pour rejoindre la ligne de départ, m’étant fait avoir l’année précédente, je fais tout l’inverse de ce qui est indiqué et passe par l’autre côté où il n’y a presque personne. Ne me reste plus qu’à passer par dessus la barrière pour me retrouver dans le sas Elite. Je n’aurai pas le plaisir de courir avec un petit dossard, mais au moins je pourrais partir paisiblement.

Pour en terminer avec cette rubrique, je soulignerai l’inutilité, hormis pour la beauté du geste, de mon sprint final (les 100 derniers mètres à 18 km/h, ça pique un peu après plus de 7 h d’effort !!). En effet le jeune homme que j’ai battu au sprint se retrouve finalement classé devant moi !! Fantaisie des organisateurs qui mélangent classement officiel et classement au temps, du coup une place de perdue… (c’est pas pire que l’an dernier où 2 coureurs avaient manifestement grugé (passés en 5h à Sainte Catherine, mais arrivés en moins de 7h… c’est balaise) mais ou bien sûr rien n’a été fait pour corriger le classement !!)

Mais il ne faut pas faire que critiquer, car à l’arrivée, contrairement à l’année dernière, tout est beaucoup plus fluide, les sacs sont sous une grande tente, les bénévoles sont là en nombre suffisant pour gérer l’affaire et cerise sur le gâteau, on dispose d’une grande salle chauffée pour se restaurer, bon certes le repas d’après course n’est pas bien bon, mais c’est chaud, et c’est bien l’essentiel !!

L’ambition

Malgré une saison longue et bien remplie, je me sens bien, et vise un bon résultat pour cette Saintélyon, j’ai mis la barre très haut et vise une arrivée en moins de 7h. Au vu de ma dernière course, le Sparnatrail, cela me semble jouable d’autant que j’ai bien profité de ma dernière semaine avant course pour faire du jus. C’est donc le couteau entre les dents que j’aborde cette course.

depart-saintelyon-2013

La stratégie de course

Pour éviter de se retrouver bloqué dans les bouchons lorsque les chemins deviendront difficiles, il est impératif de partir devant, mais surtout de partir vite. Beaucoup de routiers abordent la Saintélyon comme une épreuve sur route, la plupart craqueront bien avant la fin, et certains dès les premières difficultés, créant alors bien involontairement de forts ralentissements. C’est le problème d’une course où l’on lâche simultanément plus de 6000 coureurs sur des chemins où parfois il n’est pas possible de passer à 2 de front !

La stratégie est donc simple : partir fort dans les 5 premiers kilomètres, ne rien lâcher dans les 5 suivants, puis ensuite récupérer dans les longues montée qui suivent pour se refaire une santé, avant de relancer lorsque les chemins redescendront pour atteindre ensuite son rythme de croisière.

En voilà pour la théorie, dans la pratique cela se complique un peu, cause à des conditions climatiques plus difficiles que je ne le pensais. Si j’arrive à tenir mon plan sans problèmes sur les 10 premiers kilomètres, cela se complique énormément dès l’apparition des premières plaques de verglas.

La peur et les doutes

10ème kilomètre, premières plaques de verglas et premières chutes, ça tombe dans tous les sens, plusieurs coureurs devant moi se retrouvent par terre. Je ne tarderai pas à les rejoindre ! Une ou deux glissades, un grand écart qui met mes adducteurs à rude épreuve, et patatra… je me retrouve comme les autres, sur les fesses ! Avec en prime un doigt retourné, suite à une mauvaise réception sur la main droite.

Je ne m’en laisse pas compter, reprend ma route sans même m’arrêter, mais quelques instants plus tard, seconde chute !! ça me refroidi un peu, 2 chutes en même pas un kilomètre, je trouve que cela fait beaucoup, je cours sur des oeufs. De nombreux coureurs chutent également, dont un qui tombe sur le dos, sa tête heurte le sol violemment, et son camelback explose littéralement… ça jette un froid, mais heureusement ce fût plus impressionnant que grave, le gars se relève immédiatement et ne semble pas blessé, mais sans eau, sa course risque de se compliquer…

Tout cela m’incite à la plus grande prudence, je perds un peu confiance en moi, a chaque fois que j’essaie de relancer l’allure, d’accélérer, je rechute ou bien part dans des figures improbables. Je chuterai encore 2 fois, mais tétanisé, je n’avance plus, me fais doubler de toutes parts…

Des pensées négatives m’envahissent, je commence à me dire que j’ai passé l’âge de ce genre de jeu, moi qui d’ordinaire aime prendre des risques et tutoyer les limites, je ne me reconnais plus ! Néanmoins, je sais qu’après Sainte Catherine cela sera nettement plus praticable, alors je prends mon mal en patience et me dis qu’à défaut d’aller vite, au moins je m’économise….

La souffrance

Si mes chutes ne me laisseront finalement que peu de traces, quelques petits bleus et un doigt un peu gonflé, en revanche je n’en avais pas fini avec les problèmes. Passé l’obstacle des plaques de verglas, je vais réussir à me tordre la cheville droite à quatre reprises, sur des appuis douteux, des pierres instables, et j’en passe… A chaque nouvelle torsion, la douleur se fait plus vive, je sais que je ne vais pas pouvoir continuer comme cela pendant longtemps.

Une nouvelle fois je dois faire preuve de prudence, faire attention à tous mes appuis, en effet, il me reste alors au moins une trentaine de kilomètres à parcourir, et la moindre pierre pourrait m’être fatale. Toute mon attention est portée sur mon pied droit que je ménage, au risque de me faire mal à la cheville gauche.

Dans les parties roulantes, je parviens à oublier la douleur, avec le rythme, les muscles n’ont pas le temps de refroidir et j’avance coûte que coûte. Mais dès que je suis obligé de ralentir dans les montées, la douleur se fait plus présente, rendant parfois les appuis douloureux. Par moment je m’interroge et me demande si je vais vraiment pouvoir aller au bout !!

Je parviendrais à en faire abstraction jusqu’au bout m’offrant même une pointe à 18km/h dans le sprint final !! Mais dès la ligne d’arrivée franchie, la douleur reprendra le dessus, et c’est en boitant que je regagnerai les vestiaires…

saintelyon2013-3

L’embellie

Au fur et à mesure que les conditions s’améliorent, je reprends confiance, d’autant plus que je retrouve mes jambes, surtout dans les descentes. En l’absence de verglas, je peux dérouler et dans chaque portion descendante, je remonte sur le peloton, reprend des places et enfin je peux m’exprimer. Je gère dans les côtes, mais cela fait partie de ma stratégie donc tout va bien. Peu après Sainte Catherine, je remonte la 3ème féminine, puis dans la foulée quelques kilomètres plus loin, je rejoins la seconde.

Je suis dans ma bonne période, celle où tout fonctionne bien et où je gagne de nombreuses places.

La lassitude

Dans la terrible montée du bois d’Arfeuille, je prends conscience de mes limites, si mon travail musculaire me permet de tenir la boutique sans problèmes dans les descentes, ce n’est plus le cas dans les côtes, où mon rythme n’a de cesse de ralentir. Je me sens las, fatigué, cuit, et dois me résoudre à marcher dès que la pente se fait un peu raide. Dans chaque portion montante, je me fais remonter par quelques concurrents, mais je ne peux rien y faire.

Je me dis que je suis en train de payer cash tout le travail d’une grosse saison, qu’il est temps que je prenne des vacances, mais malgré tout je m’accroche !

saintelyon2013-2La détermination

Il me faut désormais composer avec mes forces et mes faiblesses, mais heureusement pour moi, il y a désormais plus de descentes que de montées pour rejoindre l’arrivée, malgré tout le moral n’est pas au beau fixe, je vois le temps qui défile, et je dois maintenant être lucide : je ne tiendrai pas mon plan de marche, je dois revoir mon objectif !

Au 3ème ravito, j’apprends que je suis 94ème, je me pensais bien plus loin que cela. Je me dis alors que je peux encore rentrer à Lyon dans le top 100. Je m’accroche à cette idée, compte les coureurs que je dépasse et ceux qui me doublent. Pas question pour moi de sortir du top 100 !

Je m’accroche à cette idée, attaque au maximum dans les descentes, et tente de récupérer dans les côtes en limitant la casse. Concentré sur ce nouvel objectif, j’en oublie les kilomètres qui défilent tout seuls !!

Les derniers kilomètres seront tout aussi difficiles, je reperd sur le plat et dans les côtes toute les places gagnées en descente, mais à ce petit jeu de yoyo je parviens néanmoins à limiter la casse dans la partie finale

L’émotion et la délivrance

Heureusement pour moi la fin de parcours nous épargne une longue portion plate et sans intérêt sur la presqu’île et nous dirige de façon plus directe vers Gerland. Malgré tout, que c’est difficile le long du Rhône ! Je perds une nouvelle place, au profit d’un coureur bien plus rapide que moi, plus que 2 kilomètres, j’entends derrière moi un concurrent qui se rapproche, mais plus question de lâcher maintenant !

Je parviens à maintenir le rythme et à garder une petite avance de quelques mètres sur mon poursuivant, mais alors que j’aperçois le panneau 150m, je l’entend accélérer, et revenir pour tenter de me griller la politesse, dans un ultime effort, je me vois obligé de lancer un sprint, il ne lâchera rien jusqu’à l’entrée dans le palais des Sports, plus que quelques mètres… et c’est la fin, j’ai résisté !

C’est alors, allez savoir pourquoi, que je me trouve pris par une émotion forte, à la limite des larmes, comme cela ne m’arrive que très rarement. Je suis heureux d’en avoir terminé, heureux d’être venu à bout de cette course, heureux d’avoir tenu l’objectif que je m’étais fixé quelques heures plus tôt de terminer dans le top 100 et en moins de 7h30.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais déjà ressenti cette émotion l’année précédente, est-ce le lieu, est-ce l’ambiance, est-ce d’avoir survécu aux nombreuses embûches rencontrée,  ou bien est-ce parce que c’est la dernière de l’année ? Je n’en sais rien, mais je profites pleinement de ce moment exceptionnel.

J’ai beau critiquer certains aspects de cette course, il n’en reste pas moins qu’elle me procure toujours un flot d’émotions extraordinaire. C’est pour vivre ces petits moments d’émotions intense que l’on cours pendant des heures et des heures.

Je termine donc ma Saintélyon 2013 en 7h24’58” à la 75ème place, confirmant ainsi mon résultat de l’an passé (77ème). Je ne sais pas encore si je reviendrai l’an prochain, mais dans tous les cas, je garderai un souvenir inoubliable de cette 60ème Saintélyon.

saintelyon2013-1

Tous les résultats :

Avant tout je voudrais saluer la fantastique victoire de Benoît Cori qui, à la surprise générale, a dominé tous les favoris, ainsi que la belle et large victoire de Maud Gobert chez les filles.

Classements de la Saintélyon 2013


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Suivi Live Saintélyon 2013 – dernières infos météo

Suivi Live – Appli Facebook – infos météo :

Un condensé des dernières news à retenir en vue de la 60ème Saintélyon

Nous serons nombreux dimanche à 00H00 à  nous élancer sur un parcours rendu plus difficile par les chutes de neige d’il y a deux semaines. Mais néanmoins rassurez-vous, cela s’annonce moins pire qu’on ne pouvait l’imaginer !!

Par ailleurs, à tous ceux qui souhaitent suivre la course de l’extérieur et voir où en sont vos athlètes favoris, vous avez la possibilité de les suivre via le site de suivi live, mais également, et c’est une nouveauté 2013, grâce à l’appli Facebook Live Trail Saintélyon!!

Le suivi de vos athlètes et amis via l’appli Facebook Livetrail Saintélyon :

Le principe est simple, amis coureurs, vous devez installer l’application Facebook Livetrail Saintélyon sur votre compte Facebook. A chaque point de chronométrage officiel, le système postera automatiquement un post sur votre mur pour indiquer votre lieu, horaire, temps de passage et classement. Vos amis et suiveurs seront donc instantanément informé de votre position et de votre progression :

Le lien vers l’appli : Livetrail Saintélyon

La page Facebook de l’appli : Page Facebook Livetrail

live-facebook

Le suivi live Saintélyon sur internet :

Suivez la progression de l’ensemble du peloton sur le site de suivi Live de la Saintélyon et soyez informés sur les positions de tous les concurrents à l’ensemble des points de chronométrage. Le live est disponible pour toutes les épreuves de la Saintélyon via la page : suivi live Saintélyon 2013

suivi-live

 

Les dernières infos sur l’état du parcours :

La neige a quasiment disparu de la grande majorité du parcours, mais il faudra néanmoins faire attention, car avec des températures qui resteront négatives, de nombreuses plaques de verglas sont à prévoir ! Les dernières infos : ici

 bulletin-neige

 

Prévisions météos sur le parcours de la Saintélyon :

Mises à jour très régulièrement, venez regarder les dernières prévisions pour la nuit de samedi à dimanche entre Saint-Etienne et Lyon. Le temps sera normalement sec, peu venteux, mais relativement frais (ou froid selon le point de vue)

Les dernières prévisions météo pour la Saintélyon

meteo-saintelyon

Calculez votre feuille de route pour la course :

Je vous invites, à tester mon simulateur pour estimer vos heures de passage aux différents points du parcours et savoir à quelle heure vous parviendrez à rejoindre le palais des sports surchauffé de Gerland !!

Accédez à la simulation calcul Saintélyon

simulateur-trail

 


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Saintélyon 2012 – La der de l’année…

La Saintélyon – 1er / 2 décembre 2012

Il est pile 7h en ce dimanche matin, sous les flocons de neige lorsque j’entrevois l’entrée du palais des sports de Gerland, encore quelques secondes, un petit sprint, pour la forme, et me voila sous l’arche d’arrivée. Immédiatement je me trouve envahi par une sensation étrange, savant mélange de joie, de soulagement, de fierté, hésitant entre rire et larmes pendant de longues minutes.

Cette sensation si spéciale je ne l’ai ressenti qu’à quelques reprises lors de ma petite carrière de runner, la première fût à l’arrivée de mon premier marathon, et la dernière en date lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée du raid du Morbihan cette année en compagnie de mes enfants.

Mais pourquoi un tel débordement d’émotions ? Seul mon excellent résultat (77ème sur plus de 6000 partants) ne peut expliquer ce phénomène, les conditions météo y sont peut-être aussi pour quelque chose….

Petit retour en arrière :

Mardi 27 novembre 18h30 dernière petite séance d’entrainement, quelques gammes sur 200m quand soudain une forte douleur à la cuisse me contraint à stopper net ma séance, je parviens tout juste à trottiner en boitant pour rentrer chez moi.

Mercredi 28, force est de constater que c’est pas le top, j’arrive à peine à marcher, ça tire de partout. Je commence sérieusement à envisager de jeter l’éponge ! Fatigué par une longue saison et handicapé par cette soudaine contracture, les perspectives sont pessimistes…

Jeudi, petit footing léger pour prendre une décision définitive : c’est douloureux, j’ai l’impression de me traîner, mais allez savoir pourquoi, je me refuse à l’idée de renoncer, quitte à prendre le risque de me blesser pour de bon. Je me dis qu’au pire, cela me fera quelques semaines de repos !

C’est donc dans l’inconnue, sans objectif autre que celui de ramener la bête à l’arrivée que je me dirige samedi soir peut avant minuit vers la ligne de départ. Ma cuisse va mieux, je marche presque normalement, mais qu’est ce que cela va donner en courant ?

Samedi, minuit, le moment tant attendu est arrivé, ça y est la meute est lâchée !! Le départ est donné sur un rythme très élevé, de mon côté,  après un premier kilomètre plutôt rapide, je prends rapidement un rythme plus raisonnable, et très vite je me rend compte que la nuit va être longue. Dès les premiers kilomètres, je ne suis pas dans le coup, je suis même obligé de m’arrêter pour desserrer mes chaussures qui me coupent la circulation.

La première côte est longue mais pas trop ardue, je prends le parti de continuer sur un rythme lent, je ne voudrais pas réveiller ma cuisse, toujours en délicatesse. Puis nous arrivons sur les premiers sentiers, où le décors est rapidement planté : la neige est belle et bien présente en quantité abondante et rapidement on se retrouve sur une sorte de single track improvisée, avec 30 à 50 cm de neige sur les bas côtés.

Alors que les concurrents devant moi commencent à marquer le pas et avancent avec une certaine appréhension, je trouve soudain un second souffle, comme transcendé par ces conditions qui me conviennent parfaitement. Je me sens comme un poisson dans l’eau, oubliées les douleurs, oubliée la fatigue, je me lance dans une folle et éperdue remontée.

Sur ces chemins rendus étroits par les conditions, il est difficile de rattraper le temps perdu, toutes les occasions sont bonnes, quitte à m’enfoncer dans la neige jusqu’en haut des mollets pour créer une trace parallèle à la trace principale et remonter quelques places.

Sur les portions de bitume, la neige laisse le plus souvent la place à de gigantesques plaques de verglas, qu’il est parfois impossible d’éviter. Les concurrents tombent comme des mouches, il y en a même un qui me met une claque en essayant de se rattraper !

Comme tous les autres, je n’échapperai pas aux chutes. La première m’offrira un joli bleu sur le côté gauche ainsi que sur le coude, la seconde m’entraînera dans une jolie glissade sur le dos d’une vingtaine de mètres, je réussirai à m’arrêter en m’agrippant à une spectatrice. Bilan un gros hématome dans le bas du dos. Une belle frayeur pour la troisième où je me suis rattrapé sur les coudes en évitant d’extrême justesse de me tordre le genou droit. La dernière interviendra aux environs de la mi-course, quasiment à l’arrêt mais n’occasionnera pas de dégâts notables.

Jusqu’à la mi-course, les conditions restent très similaires et l’alternance entre neige et verglas continue, alors que je poursuis ma remontée. Je passe à Sainte Catherine sans même jeter un oeil sur le ravitaillement, comme je l’avais déjà fait au premier poste de Saint Christo.

Alors que la neige laisse progressivement place à la boue, la course devient plus fluide et je peux enfin courir à mon rythme, sans me soucier des autres concurrents. Il faut néanmoins rester vigilant, car si la neige a quasiment disparue, il reste nombre de plaques de verglas qui sont autant de pièges possibles.

Passage au ravitaillement de Saint Genoux. Je prends le temps de remplir le Camel, de basculer la frontale sur la seconde batterie, de grignoter quelques biscuits sur les tables de ravitaillement, puis de repartir en marchant sur quelques centaines de mètres pour récupérer un peu. Si mon plan de course est  respecté, ce ravitaillement sera le seul et l’unique que je visiterai.

La seconde partie du parcours commence sur une côte assez importante que je négocie tranquillement avant d’aborder une partie plus descendante qui comporte néanmoins deux petites bosses difficiles à négocier, mon rythme s’en ressens et je suis un peu au creux de la vague avant d’aborder la première des 3 grosses difficultés restantes.

Je monte tranquillement, en marchant dans les portions les plus difficiles, pas question de se mettre dans  le rouge alors que nous sommes encore à près de 30 kilomètres de l’arrivée. Je sais par ailleurs qu’une fois en haut, la suite sera une descente plus ou moins tranquille sur une petite dizaine de kilomètres.

La descente me permet de reprendre des forces et de relancer progressivement la machine, d’autant plus motivé qu’un à un je reviens sur des “petits” dossards, là je commence à me dire que malgré un début de course difficile, me voila revenu en bonne place dans le classement.

Gonflé à bloc, je poursuis mon effort, comme prévu, je passe le ravitaillement de Soucieu sans m’arrêter et continue ma remontée. J’arrive au pied de l’avant dernière grosse côte, que je négocie très tranquillement afin de garder des forces pour la fin.

Il ne reste plus qu’une quinzaine de kilomètres et je me sens de mieux en mieux, il ne nous reste plus qu’une partie sur un chemin très boueux avant d’attaquer la côte finale, celle de Sainte Foy, redoutable et interminable montée que je passerai en marchant sur sa plus grande longueur.

Je sais qu’une fois arrivé en haut de cette côte, la suite ne sera plus que descente avant le passage sur les quais, que je redoute plus que tout !

Je remonte encore quelques places et galvanisé par la proximité de l’arrivée, je relance encore l’allure dans la descente. Nous voila sur les quais, il ne reste plus que 5 kilomètres environ, même si les panneaux en indiquent 4 !! sur ce terrain plat le long des quais, il est très difficile de maintenir le rythme, je tiens bien et même si je faiblis un peu dans les deux derniers kilomètres je ne lâche rien, 3 concurrents revenus de l’arrière parviennent cependant à me dépasser, mais je n’ai plus suffisamment de jus pour les suivre. Mais qu’importe, j’ai déjà le sentiment d’avoir réalisé une grande course, oubliées les chutes, oubliées les douleurs à la cuisse, l’arrivée est proche, plus qu’un kilomètre, plus que quelques centaines de mètres, sous la neige qui tombe de plus en plus fort. Puis au loin le panneau 100 m, j’entends un coureur revenir derrière moi, mais pas le temps de regarder s’il s’agit d’un relais ou d’un solo et pas question de perdre une place dans ce final, alors j’allonge la foulée et accélère le rythme, puis je passe au 50m puis au 25m avant de tourner à droite pour pénétrer dans le palais des sports….

Ca y est, j’y suis ! C’est la fin, en 7h00’28” et largement dans les 100 premiers, ce que je n’osais espérer au départ de Saint Etienne. L’émotion est forte, intense et j’ai le sentiment d’avoir réalisé une belle course, peut-être la plus belle de l’année…

Je passerai peut-être pour un original, mais je suis content d’avoir couru dans de telles conditions, ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de courir dans 30 à 40 cm de neige, j’adore ce type de terrain rendu très sélectif et d’ailleurs je suis persuadé que sans cette neige, je n’aurai pas aussi bien terminé.

En ce qui me concerne, cette arrivée met un terme à ma saison 2012, sur une course qui ne manquera pas de rester gravée dans ma mémoire.


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Saintélyon 2012 – Mon coup de gueule

La Saintélyon 2012 vient de s’achever et n’ayant pas trouvé sur le site de la course un espace de discussion pour exprimer mes remarques et impressions, je me sers de mon blog pour espérer attirer l’attention des organisateurs sur quelques points qui me paraissent importants.

Par ailleurs, ayant eu quelques difficultés pour trouver les résultats, je vous met à disposition le lien vers la page du suivi live : résultats Saintélyon 2012

Il ne s’agit pas ici de critiquer pour critiquer, mais plutôt d’apporter quelques remarques “constructives”, je vous fait part des points positifs et négatifs de cette édition  de la Saintélyon 2012, certains points relèvent du détail quand d’autres pointent du doigt des choses inadmissibles sur une telle course :

Les points positifs :

  • Un parcours formidable, hormis l’interminable passage sur les quais avant l’arrivée
  • Un fléchage irréprochable, quasiment impossible de se perdre et ceci malgré des conditions météo difficiles
  • Une préparation du terrain au mieux par rapport aux conditions soudaines d’enneigement.
  • Des ravitaillements bien organisés,
  • La sympathie des bénévoles et des signaleurs tout au long du parcours

Les points négatifs :

  • L’heure du dernier car en partance de Lyon (heureusement il avait une demi-heure de retard !). Pour un temps de parcours d’environ 3/4 d’heure, est-il vraiment nécessaire de programmer le dernier car à 20h…. ce qui donne plus de 3 heures d’attente dans le hall des sports de Saint-Etienne !!
  • Un système de remise de dossard archaïque pour une course de ce calibre !! pourquoi mobiliser des bénévoles pour valider les dossiers complets ? pourquoi ne pas faire comme dans toutes les grandes organisations en envoyant directement les personnes à jour administrativement vers les bénévoles en charge de la remise des dossards ?… Et ainsi libérer du personnel pour traiter les dossiers incomplets ?
  • Le nombre de participants grandissant, les conditions météo délicates, ont créés de nombreux bouchons dans toute la première partie de la course. Si la mise en place de sas de départ est une bonne idée, libérer tous les coureurs en même temps n’est pas forcément très judicieux. Avec l’augmentation du nombre de participant, envisager des vagues décalées serait une solution qui permettrait de fluidifier un peu plus la course.
  • Par rapport à l’année dernière, regrouper les relais avec la course solo pouvait paraître une bonne idée, si cela permet d’éviter aux coureurs de la course solo de rattraper trop vite la fin de course des relais, cela fait en contrepartie 1000 coureurs en plus au départ. Une solution serait de décaler le départ des relais de 1 ou deux heures avant ou après la course solo.
  • Inadmissible : La gestion des sacs coureurs à l’arrivée. Quelle surprise des plus désagréables de retrouver ses affaires de rechanges étalées au grand air sous la pluie et la neige à l’arrivée !! Du jamais vu, c’est bel et bien la première fois que je vois une chose pareille, et encore j’ai de la chance d’être arrivé dans les premiers, mais je n’ose imaginer l’état des sacs des coureurs arrivés en fin de matinée ou début d’après midi. Au prix où l’on paie l’inscription, je pense que l’on mérite un peu plus de respect. Monter une tente pour mettre les sacs à l’abri serait-il trop coûteux ? Prévoir un peu plus que 3 ou 4 bénévoles pour le retrait des sacs n’aurait pas été du luxe, j’ai du me débrouiller quasiment tout seul pour localiser le mien dans cet étalage…. Aucun contrôle des tickets de consigne, j’aurais pu repartir avec n’importe quel sac sans aucun problème !!
  • L’affichage des résultats sur place limité à la première page de chaque course… et ce même à midi !!
  • Les résultats sur le site internet de la course ne sont toujours pas disponible aujourd’hui, d’ailleurs plus rien de neuf sur ce site depuis quelques jours, pas même un compte rendu de course….
  • En cherchant bien, j’ai finalement pu découvrir mon classement grâce au lien suivant : classement Saintélyon 2012.
  • Aucun lien vers le suivi live de la course n’a été proposé sur le site, le seul lien proposé concerne le partenaire proposant un suivi par gps des premiers…. ça nous fait une belle jambe !!

Conclusions :

Si la Saintélyon est et restera une épreuve mythique, au parcours fantastique, je pense très sincèrement, qu’au prix où l’on paye l’inscription aujourd’hui, on mériterai un peu plus de respect et de service de la part des organisateurs. Malheureusement, il semblerait que l’esprit rejoigne progressivement celui de certaines grandes épreuves sur route (telle le Marathon de Paris, pour ne citer que celle là…) qui se transforment en gigantesques machines à faire du fric !!


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