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Championnats de France 2015 : Contrat rempli !

Trail du Sancy – Championnats de France de Trail Long

dimanche 27 septembre 2015 – Le Mont-Dore – 5h30

Préambule…

Après ma superbe course, 15 jours plus tôt, sur le trail de la Côte d’Opale, je ne partais pas au Mont-Dore pour faire une perf. Plusieurs raisons à cela, à commencer par la densité et la qualité du plateau présent (presque 2 fois plus d’inscrits aux France cette année que l’an passé), la nature du profil qui n’est pas spécialement pour m’avantager, et le peu de temps de récupération entre les 2 courses.

Bref, c’est avant tout pour le plaisir et sans grandes ambitions que je me suis présenté au départ de ce Championnat de France.

Arrivé sur place le jeudi après-midi, Championnats de France oblige, j’ai pu en profiter pour me balader et faire un peu de repérage le vendredi. Le samedi, j’ai eu le plaisir, pour la première fois, d’endosser le rôle de suiveur sur la Dorée Trail pour supporter ma fidèle Péline qui, pour la première fois franchissait le pas et s’alignait au départ d’un trail de 12km avec quand même pratiquement 500m de D+.

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Une autre facette de notre sport qui me confirme que le boulot de suiveur n’est pas facile, pour réussir à être au bon endroit, au bon moment pour encourager notre coureur. L’occasion de remercier Péline pour tout le travail qu’elle accomplit sur les courses où elle est présente pour moi, pour me permettre d’avoir mon ravito personnalisé et me soutenir moralement.

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Revenons à la course, avec un départ programmé à 5h30 du matin, il a fallu se lever très tôt dimanche matin ! Si un départ aussi matinal offre le grand avantage de permettre d’être de retour à la maison de bonne heure, en revanche, d’un point de vue sportif, je ne vois pas vraiment l’intérêt de nous infliger ce supplice et nous contraindre à un peu plus d’1h30 de course de nuit… Peut-être que ces messieurs de la fédération voulaient voir les premiers arriver pour l’heure de l’apéro… mais bon, ne soyons pas médisants !

La course du Championnat de France de Trail :

C’est donc frais et dispo (surtout frais) que je me dirige vers le sas de départ vers 5h25. La zone de départ n’est pas bien large et je me retrouve relativement loin dans le sas, je remonte un peu le long des grillages pour essayer de me rapprocher un peu de la ligne, mais je resterai à une vingtaine de mètres de l’arche de départ. Une grande première, moi qui ai pour habitude de me positionner au plus près de la ligne de départ !

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Mais peu importe, au contraire, ayant pour objectif de prendre un départ prudent, c’est finalement une bonne chose que de me retrouver au milieu du paquet ! Une fois n’est pas coutume, le départ est des plus tranquille, je remonte rapidement dans le peloton et au bout de 500m je me retrouve juste derrière le groupe de tête qui n’a pas encore démarré les hostilités. A ce moment là je dois me situer aux alentours de la 50ème place, à seulement quelques mètres des premiers.

Ce petit cortège continuera sensiblement sur ce rythme pendant les 2 premiers km, malgré la pente qui s’accentue progressivement, je reste au contact. Serais-je dans un jour de forme ? car je n’ai absolument pas l’impression de forcer !

Logiquement, dès que la pente se fait un peu plus raide, les premiers prennent les choses en main, fini la rigolade ! Je ne pourrais que les regarder s’éloigner progressivement… je ne les reverrais plus !

Il est temps pour moi de rentrer dans ma course et de me concentrer uniquement sur mon rythme, sans me soucier de ce qui se passe autours. Progressivement je recule dans le classement, mais qu’importe. Rapidement, je me rend compte que j’ai commis une petite erreur de stratégie. Je suis parti avec une frontale extra-light, et en plus je l’ai réglé sur le mode ‘éco’ ! Je vois à peine où je mets les pieds !

Si dans les premiers km le chemin est large et roulant, je parviens malgré ce petit soucis à maintenir mon rythme, cela se compliquera un peu plus tard !

A partir du 5ème km, nous entrons véritablement dans le vif du sujet avec la première grosse côte qui nous emmènera vers la Montagne de Chambourguet. Sans être extrême la montée est assez rude, mais ne durera qu’environ 2km… du gâteau par rapport à ce qui nous attend par la suite. Je gère à mon rythme, perds quelques places, rattrape quelques concurrents. Sans être brillantissime, je ne m’en tire pas trop mal.

Une fois en haut de cette côte, c’est là que les choses se compliquent un peu. Juste le temps de recevoir les encouragements d’Ulrich, venu nous encourager au sommet, que nous arrivons sur un large plateau d’estives… défoncé à souhait ! Ce qui n’aurait pas dû poser plus de problèmes que cela devient une véritable galère pour moi : je n’y vois rien ! Ma frontale éclaire quasiment rien…

Je suis contraint de ralentir, limite même de marcher ! Je me fais dépasser de toutes parts, j’essaie tant bien que mal de m’accrocher aux flux lumineux des coureurs qui me doublent, mais j’ai beaucoup de ma à y parvenir. A chaque pas je risque la chute ou bien l’entorse. Pendant environ 1,5km je vais vivre un véritable calvaire, obligé d’attendre les coureurs qui me suivent pour pouvoir essayer d’avancer !

Heureusement, l’état du terrain s’améliore un peu, nous nous retrouvons alors sur un ‘chemin’ un peu plus carrossable, cependant les pièges et trous sont encore nombreux. Je suis alors rejoins par Sylvaine et profiterai de son éclairage pendant un ou deux km, pour autant je ne pourrais m’attarder à discuter, tant je dois m’efforcer de rester concentré sur mes pieds !

Le chemin redescend, c’est normalement la partie la plus roulante du parcours, et je devrais pouvoir dérouler… mais il n’en est rien, je peine à suivre le rythme de Sylvaine. Un peu plus bas, le chemin se fait moins cassant, j’en profites alors pour relancer un peu l’allure, faisant comme une puce, sautant de coureur en coureur, ou plutôt de frontale en frontale pour atteindre un rythme d’environ 14 km/h.

Sur le moment je me sens un peu frustré car mes jambes voudraient bien aller un peu, beaucoup, plus vite ! Mais cela ne serait pas raisonnable, dès que je passe devant quelqu’un et que je n’ai plus d’autre faisceau lumineux que le mien je prends de gros risques, manquant plusieurs fois d’y laisser une cheville.

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Je vais continuer ainsi jusqu’au point de ravitaillement numéro 1 ou Péline m’attends avec mon ravito. Je passe à Chamablanc en 1h28, soit prêt d’un quart d’heure après les premiers. Je suis dans mon objectif, voir même en avance de quelques minutes et ceci malgré le temps perdu dans la nuit.

Le jour n’est pas encore levé, mais il fait déjà un peu moins sombre et le chemin est assez large pour me permettre de m’exprimer sans être trop pénalisé. Peu après le ravitaillement nous abordons une petite bosse, assez anodine mais qui me calme bien. Au sommet de cette bosse nous attend une descente escarpée, boueuse et glissante à souhaits en sous-bois. Nous devons jongler entre cordes, racines et arbres à éviter.

Il fait très sombre dans cette descente, autant dire que je ne suis pas favorisé, ajouter à cela mes Hoka Challenger qui atteignent ici leurs limites et ne sont pas vraiment adaptées à ce type de descente ! J’y laisse quelques plumes, quelques frayeurs …. et quelques places ! Mais peu importe, la route est encore longue et le gros du parcours devant nous.

Au bas de cette descente nous arrivons à La Bourboule. Nous allons poursuivre notre descente jusqu’au fond de la vallée de La Dordogne avant de remonter en direction du lieu dit Les Planches qui marquera le début de l’ascension vers le Puy Gros.

Le jour commence doucement à se lever et je ne souffre plus du manque de luminosité, tout juste suis-je légèrement retardé dans les portions un peu boueuses qui nous conduisent au fond de la vallée. Sur la retenue depuis les premiers km, je me sens en pleine forme. Finalement je me dis que c’était plutôt un mal pour un bien, sans mes problèmes d’éclairage je serais sans doute allé bien plus vite dans cette première partie, mais j’y aurais probablement laissé des forces qui, plus tard m’auraient fait défaut !

Je passe au lieu dit Les Planches en 1h52… soit avec une bonne dizaine de minutes d’avances sur mon plan de marche. J’attaque cette grosse montée avec enthousiasme, en essayant de courir le plus possible lorsque la pente me le permet. Je commence à ramasser les imprudents partis trop vite devant moi et cela me donne une motivation supplémentaire. Il fait maintenant quasiment jour et nous allons quitter les sous-bois pour les estives, je vais enfin pouvoir ranger définitivement la frontale !

L’ascension vers le Puy Gros dure environ 3 bons km avec des passages bien costauds, mais je ne lâche rien, je suis toujours sur un bon rythme, même dans ces portions qui ne me sont guère favorables, je suis mieux que mes prévisions. Me voilà définitivement sorti de la forêt, accueilli par un vent glacial, le plus souvent de face, qui me rappelle que j’ai bien fait de partir avec coupe-vent et manchons ! Même si je n’ai guère le loisir de l’admirer, le paysage qui s’offre à nous est grandiose avec une vue panoramique sur le Mont-Dore, et tout au fond le Sancy qu’il faudra bien aller affronter plus tard dans la matinée !

Après un petit moment de répit sur la crête du Puy Gros, nous entamons la descente qui doit nous conduire vers Prends-toi-Garde. Raide et caillouteuse dans sa première partie, puis ensuite sinueuse en sous-bois cette descente n’est pas ma tasse de thé. A part sur quelques rares portions plus clémentes, je n’ai pas l’occasion de m’exprimer et ne peux suivre le rythme de ceux qui me précèdent.

Ensuite, un peu de calme, avec un chemin plus large et une alternance de portions descendantes et de petites bosses que je négocie plutôt bien. Sur ces portions un peu plus roulantes j’en profite pour remonter quelques places avant d’atteindre le second point de ravitaillement à Prends-toi-garde. J’ai alors environ 40′ de retard sur la tête de course et passe au ravito en tout juste 3h. Je n’ai rien perdu de mon avance par rapport à ma feuille de route.

Je ne m’attarde guère en ce point et repart aussi vite à l’assaut de la difficulté suivante. Un petit détour rapide près des cascades du Queureilh, et c’est reparti en direction du Col de la Croix-Morand. Une longue montée, assez régulière et au pourcentage relativement doux (entre 5 et 10%) qui me permet de courir pratiquement tout le temps et de remonter encore des places dans le classement. Je me sens bien et gère parfaitement mon effort, sans trop en faire au regard de ce qui m’attend derrière !

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Je suis toujours en avance sur mes temps de passage, jamais jusqu’à aujourd’hui je ne m’en suis aussi bien sorti en côtes ! C’est presque surpris que j’atteint déjà la route qui mène au Col ! Le temps de me rafraîchir quelques instants au point d’eau avant de rentrer véritablement dans le vif du sujet.

Juste après le col nous atteignons l’une des parties les plus raides de notre périple avec dans un premier temps la montée au Puy de la tâche sur des pentes à plus de 15%. Si sur les parties les plus raides je sens bien que j’atteint mes limites et ne peux suivre le rythme des gars qui me précèdent, lorsque la pente se fait un peu moins raide je retrouve une bonne aisance.

Mais l’ascension ne s’arrête pas là, car c’est en réalité un enchaînement de 4 montées successives, sur environ 4 km… et 450m de dénivelé que nous devons avaler là ! Heureusement que j’avais reconnu le parcours, car à chaque fois que l’on a l’impression de venir à bout de ses montagnes russes, une autre se dresse devant nous ! Epuisant autant physiquement que mentalement, ce passage laisse quelques traces.

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La redescente vers le Col de la Croix Saint-Robert n’est pas non plus une partie de plaisir, chemin raide et caillouteux, je n’y suis guère à mon aise et doit laisser repasser un ou deux coureurs que j’avais rattrapés dans la côte… et oui, il faut que je m’y fasse, maintenant que je grimpe un peu mieux, enfin un peu moins mal, mes lacunes dans les parties techniques s’en font plus remarquer ! C’est à ce moment là que je suis, déjà, rattrapé par le premier du 34km qui descend cette côte de manière impressionnante !

Me voilà au Col de la Croix Saint-Robert, l’ambiance y est extraordinaire et la foule nombreuse, d’autant que la tête de course du 34km commence à arriver en nombre ! Je passe au point de ravitaillement en 4h29′ soit avec pratiquement 25′ d’avance sur mon plan de course ! Je ne suis certes plus aussi frais qu’en début de course, mais malgré tout je me sens plutôt bien.

Je ne m’attarde guère au ravitaillement et pars directement à l’assaut du Roc de Cuzeau, encore une grosse montée bien raide dans laquelle je progresse péniblement. Je rattrape Laurent Desmet, plus en difficultés que moi, que je salue à peine tant j’ai du mal à garder mon souffle. Les coureurs du 34km sont maintenant nombreux à me rejoindre et à me dépasser. Je suis impressionné par leur aisance et leur faculté à courir là où je peine déjà à marcher ! Certes j’ai environ 25 km de plus qu’eux dans les jambes, mais même frais, je serais bien incapable de courir sur une pente aussi raide !

C’est l’avant dernière grosse ascension de la journée, je dois prendre mon mal en patience, d’autant plus que mon genou commence à me faire souffrir. La douleur qui était apparue la veille sans que je sache pourquoi est en train de revenir. Je me dis alors que la fin de course risque d’être difficile. Je me vois contraint de lever un peu le pied pour ménager ma monture. Il ne me reste plus que quelques centaines de mètres de montée avant de basculer dans la descente vers Chaudefour.

J’espère qu’au changement de rythme la douleur s’estompera car sinon la fin risque d’être un long calvaire. Heureusement pour moi, après avoir levé un peu le pied la douleur se fait moins vive et petit à petit je peu repartir sur un rythme quasi normal pour aborder la descente. Une fois encore cela commence par une longue portion assez pentue, en apparence pas si technique que ça, mais jonchée de pierres… le type de terrain dans lequel j’éprouve le plus grand mal !

Une nouvelle fois donc, je me fais distancer dans la descente, obligé d’y aller mollo d’une part pour ne pas chuter et d’autre part pour ne pas réveillé la douleur au genou qui maintenant s’est complètement fait oublier.

Après un tout petit moment de répit, retour en sous-bois sur un chemin sinueux, certes globalement descendant, mais présentant quelques micro-butes qui n’ont de cesse de me couper dans mon élan. Néanmoins, pas le temps de m’endormir que j’atteint déjà le fond de la vallée de Chaudefour. Je prends le temps de remplir ma gourde et de m’asperger abondamment  d’eau à point de ravito avant de repartir tranquillement vers ce qui sera, certes la dernière, mais la plus grosse ascension de la journée.

La montée vers le Puy de Sancy, un peu plus de 600m à gravir en à peine 5km. A ce stade de la course cela paraît énorme, presque insurmontable, mais en même temps ces 5 km sont les derniers à grimper avant le retour vers le Mont-Dore. Je donne tout ce qu’il me reste dans cette ultime montée, mais il ne reste plus grand chose, mon manque de puissance dans les parties raides m’handicape beaucoup.

Malgré tout, je continue à prendre, un petit peu, d’avance sur mon plan, je rattrape quelques coureurs qui ont mal évalué l’effort à fournir et sont arrivés là, au bout de leurs possibilités. Mais je ne peux empêcher le retour de plusieurs coureurs, notamment des féminines, bien plus légères et à l’aise que moi en côte ! Ce n’est pas le moment de lâcher, il faut serrer les dents et poursuivre coûte que coûte vers ce fameux sommet !

Col de la Cabanne, dernier point de ravitaillement, ultime montée, la plus raide, la plus courte : environ 100m à gravir et au bout la récompense, la délivrance : le sommet du Puy de Sancy, point culminant de la course, dernière difficulté avant le retour au bercail !

Là encore je donne tout, rattrape deux ou trois concurrents et me hisse au sommet sur un rythme fou (enfin c’est très relatif) je ne vois pas les minutes passer, les mètres défiler. En haut, là encore une ambiance de feu avec des encouragements de toutes parts ! Et ça y est me voilà au sommet du Sancy. Je prends quelques secondes pour savourer l’instant.

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Mais pas le temps de s’attarder qu’il faut déjà attaquer la descente, et quelle descente par cet escalier en bois aux marches très irrégulières. Je n’y suis pas à mon aise, et j’ai même l’impression d’aller encore plus lentement qu’en montant, mais ce n’est pas le moment de se faire une cheville, alors prudence.

Qu’il me paraît interminable cet escalier ! La suite n’est guère plus simple, mais quel point de vue magnifique sur ce petit chemin de crête qui nous emmène vers le Pas de l’âne. toujours aussi peu à l’aise dans les parties techniques, je me fais rattraper et dépasser par Bastien que j’avais croisé dans les premiers kilomètres. Je le laisse filer, n’étant pas capable de suivre son rythme.

Nous abordons alors la descente, raide et rocailleuse vers le Val de Courre. Encore un kilomètre de souffrance et je vais enfin pouvoir dérouler ! J’essaie de garder le contact, au moins visuel avec Bastien, d’autant plus que je vois devant moi une bonne dizaine de coureurs, à seulement quelques centaines de mètres. Sans prendre de risques inconsidérés j’essaie de ne pas perdre trop de temps dans ce passage délicat.

Une fois passé cet obstacle, je peux commencer à laisser aller la machine, mes jambes vont bien, étonnamment je ne ressens pas une fatigue excessive. Je commence à accélérer et progressivement, un à un je remonte sur les coureurs qui me précèdent. Nous voilà déjà au niveau de la station de ski. La partie finale est très roulante, plus aucune difficulté technique pour me ralentir.

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Je donne alors tout ce que j’ai et me lance dans une descente de furieux ! Très vite je reviens sur Bastien, le dépose et avale dans la foulée les 2-3 coureurs qui me précèdent.

Au parking des Longes, il me reste environ 3,5 km à tenir, ne rien lâcher. Je sais que la descente n’est pas toute plate, il va falloir absorber quelques petites bosses assassines. Pas question de marcher, tout juste ralentir. Un coureur me rejoins sur la première bosse, la plus difficile. Je ne m’en laisse pas compter et relance dès que la pente s’inverse.

Peu importe mon classement exact, mais nous sommes au Championnat de France et je me dois de terminer à fond, de ne pas faiblir. Un peu plus loin je rattrape encore un coureur, puis encore un autre. Il reste moins d’un km avant de passer devant le funiculaire et le dernier petit raidillon descendant. Devant moi, à une centaine de mètres, encore un coureur qui, je le vois peine un peu dans la descente.

C’est le moment de prendre des risques, je me lance tout droit dans cette ultime descente, en un instant je suis revenu sur le gars devant moi, le dépasse, le dépose et poursuis sur ma lancée vers cette ligne d’arrivée qui me tend les bras !

L’ambiance est au rendez-vous, la foule est encore bien présente, malgré que les premiers soient arrivés déjà depuis fort longtemps. Je boucle finalement le parcours en 7h16’25” soit avec plus de 33′ d’avance sur mon plan de marche. Je suis 73ème de la course, 60ème du Championnat de France et 55ème au classement homme…. à 1h55′ du vainqueur Patrick Bringer !

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Mon contrat est plus que rempli, puisque je termine à moins de 2h du vainqueur, la place n’est pas très significative au vu de la densité de ces championnats de France (pratiquement 2 fois plus de coureurs inscrits que l’an dernier). Malgré tout, la performance est plus que remarquable pour moi, surtout au vu de tous ceux qui sont derrière moi, parmi lesquels nombreux sont ceux qui habituellement sont plutôt loin…devant !

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Et même si les chiffres ne parlent guère, c’est une nouvelle fois, probablement ma meilleure course en milieu montagnard ! Alors je ne peux qu’être satisfait de moi, de tout le travail accompli pour parvenir ici, sans oublier de remercier mon entraîneur Jean-Claude qui m’apporte une aide énorme. Je conclurai en remerciant Péline pour le travail formidable accompli tout au long du week-end pour me suivre, me ravitailler et m’encourager dans cette aventure extraordinaire !

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Reconnaissances France trail 2015

Reconnaissance du parcours Trail du Mont Dore – Championnats de France

 Partie 1 : Départ (Mont-Dore) => La Bourboule

Dès le départ, le ton est donné : ça monte !! Direction la station de Ski par la route puis un chemin pour une pente assez conséquente mais néanmoins raisonnable qui permet facilement de courir. Il faudra toutefois prendre garde à ne pas se mettre dans le rouge dès le début.

Après un peu plus de 2,5 km on bifurque sur la droite par un chemin forestier qui nous offrira 2 petits km de répit avant de reprendre la montée vers la Montagne de Chambourguet. Montée par paliers entre portions très pentues et d’autres plus douce qui permettent d’alterner marche et course. La fin de la montée est un peu plus pentue et rocailleuse et nous emmène sur un large plateau d’estives sur lequel nous allons évoluer plus ou moins hors piste au gré des clôtures de bergers.

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Le chemin n’étant pas très marqué, il faut faire bien attention aux trous et pièges qui peuvent se cacher sous nos pieds. On poursuit ensuite en direction de La Stele en cheminant entre les estives. Descente en herbe qui peux là encore être piègeuse. Ce n’est qu’un peu plus tard que le chemin s’élargit un peu et permet alors de lâcher les chevaux sans risques.

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Les kilomètres qui suivent sont très roulants, en légère descente, c’est l’une des rares portions très roulante du parcours. Il faut donc en profiter pour accélérer un peu, car par la suite, les occasions se feront très rares.

Par la suite quelques petites bosses sans grandes difficultés avant d’atteindre une dernière grosse bosse, assez courte mais plutôt raide qui obligera la plupart des coureurs à monter en marchant. Il s’en suit une descente raide, mais rapide dans laquelle il sera possible d’envoyer assez fort, il faudra toutefois veiller à ne pas trop faire fumer les cuisses car la suite du programme sera bien plus difficile.

S’en suit une petite remontée vers Les Planches pour boucler cette portion.

Cette première partie est globalement très roulante et avec la fraîcheur du départ elle devrait permettre d’aller assez vite. Il faudra en profiter car, hormis dans les derniers km, il n’y aura plus de répit !

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Partie 2 : La Bourboule (les planches) => Col de la Croix Saint Robert

Ce deuxième tronçon du parcours débute par l’ascension ou plutôt la montée vers le Puy Gros : 500m de dénivelé à avaler en un peu moins de 4 km.

La première partie de la montée se passe en sous-bois sur un chemin agréable et très roulant. La pente est plutôt régulière mais oblige néanmoins à marcher la plupart du temps. Les moments de répit où l’on peut courir sont assez rares. Malgré tout, il n’y a pas de gros raidars et la montée se passe très bien. La fin de cette montée nous emmène dans les estives, la pente y est moins soutenue et il est possible de trottiner un peu. Le chemin quant à lui reste très praticable et ne présente aucun piège. La vue qui nous est offerte est magnifique et, une fois au Puy Gros on peux admirer, si on a le temps, un panorama superbe. 20150716_175927 La descente qui suit est dans un premier temps très facile, juste un petit passage avec quelques pierres qu’il faut négocier en faisant attention à ses chevilles, mais globalement rien de bien compliqué. Cela devient un peu plus rocailleux dès lors que l’on se retrouve en sous-bois, mais là encore rien d’extraordinaire, néanmoins il n’est pas évident d’aller très vite, à moins d’être très agile. Ce répit est toutefois de courte durée, car à peine redescendus qu’il faut déjà remonter, avec une pente, certes, beaucoup plus douce et qui permet de courir sans aucun problème. La suite est une succession de petites montées / descentes avec quelques passages routiers au niveau du lieu-dit Prends-toi-garde. Puis nous retrouvons un large chemin qui nous conduit vers la magnifique cascade de Queureilh que nous n’aurons malheureusement pas trop le temps d’admirer durant la course. 20150716_185347 Désormais, la montée est continue mais suffisamment douce pour permettre encore de courir la majeure partie du temps. Au moins jusqu’à la sortie de la forêt. Ensuite la pente se fait un peu plus raide, mais les meilleurs pourront continuer à galoper sans problème. Le parcours rejoint alors la route qui mène au col de la Crois Morand. Arrivé au col, on bifurque sur la droite vers le Puy de la Tache. Une ascension plus difficile qu’il n’y parait et qui usera les organismes, même des plus costauds. Car ce n’est pas un Puy, mais l’enchaînement de 4 puys qu’il s’agit de gravir. Le chemin quant à lui ne pose aucun problème technique. 20150716_200641 Une fois cet enchaînement réalisé, la descente vers le col de la Croix Saint Robert est courte et assez raide. Un peu caillouteuse, elle n’offre pas vraiment d’occasions d’accélérer car il faut en permanence être vigilant pour ne pas y laisser une cheville. En conclusion, cette partis du parcours est probablement la plus difficile de part le dénivelé qu’elle propose environ 1450m de D+ et le peu de répit que l’on peux espérer dans les descentes. 20150717_104008

Partie 3 : Col de la Croix Saint Robert => Arrivée Mont Dore

D’entrée de jeu on commence par une montée, relativement douce dans le premier km, il y est assez aisé de courir, mais les choses vont rapidement se corser avec l’ascension vers le Roc de Cuzeau qui dans sa première partie est assez raide et calmera rapidement les ardeurs des plus téméraires, d’autant plus qu’ils auront déjà plus de 40 km dans les pattes !! La suite de la montée est plus facile, mais ne permet pas vraiment de courir pour autant. Une fois en haut nous nous retrouvons sur un chemin de crête. Assez facile, il est possible, sur une courte portion, de relancer et de courir à un bon rythme. Néanmoins quelques petites bosses viendront casser ce rythme et obliger à ralentir. 20150717_111141 20150717_111146 Répit de courte durée puisque nous abordons ensuite le début de la descente, glissante et caillouteuse dans sa première partie, il n’est pas vraiment possible de dérouler ! Progressivement les choses s’améliorent, la pente se fait plus douce et il est possible de dérouler un peu, du moins jusqu’à ce que nous retournions dans les sous-bois. Là le chemin se fait plus chaotique et technique avec de nombreuses racines, cailloux et un terrain assez glissant. De plus la descente est jalonnée de petites bosses qui cassent le rythme. Bref, une fois encore, il ne faudra pas espérer rattraper le temps perdu sur cette portion. 20150717_121500 Rapidement on atteint le fond de la vallée de Chaudefour. Le paysage y est magnifique, mais on se retrouve directement face au début de la grande montée vers le Sancy. Celle ci commence par une portion assez rocheuse et se poursuit pendant encore pratiquement 2 km en forêt. La pente y est assez raide et il sera difficile d’aller vite dans cette ultime grosse difficulté. Malgré tout cette portion est très agréable et nous permet de profiter de zones ombragées. 20150717_120650 20150717_123741 L’ascension se poursuit dans les estives en direction du Puy Ferrand. La fin de cette montée est raide et en achèvera plus d’un. S’en suit une petite portion légèrement descendante vers le Col de la Cabane où nous apercevrons enfin le Sancy !! 20150717_125803 Le Sancy, dernière montée du parcours, mais sans doute la plus difficile ! Assez courte, mais très raide et venteuse, cela ne sera pas une partie de plaisir ! Le chemin qui mène au sommet est assez rocailleux et glissant, il faudra être vigilant.. si on peut encore l’être à ce stade de la course ! 20150717_131003 Une fois en haut, on pourra prendre quelques secondes pour admirer le magnifique panorama qui s’offre à nous. Le début de la descente ne sera pas non plus une partie de plaisir, on redescend par un escalier en bois avec des hauteurs de lattes très irrégulières, il faudra être très agile pour parvenir à l’effectuer rapidement ! 20150717_131251 Si à ce moment on en a bien fini avec les montées, cela ne veut pas dire pour autant que l’on est au bout des difficultés ! On rejoins ensuite Le Val de Courre en passant par le Pas de l’Ane… Les paysages sont magnifiques, le chemin également, mais il n’est pas pour autant possible d’y aller vite, les pièges y sont nombreux… et le précipice jamais bien loin ! Avec la fatigue accumulée depuis le départ, il faudra être très prudent dans cette partie là. Une fois dans le Val de Courre, la descente se fait plus raide, caillouteuse à souhait et ne permet guère de s’exprimer ! il faudra attendre de se retrouver dans le fond de la vallée pour commencer à pouvoir accélérer un peu, même si les nombreux trous et cailloux nous ralentirons encore un peu. 20150717_133459 Ce n’est réellement qu’une fois arrivé à hauteur de la piste de ski que l’on pourra commencer à lâcher les chevaux… enfin s’il en reste encore !! Le chemin se fait moins technique et la pente plus douce, il est donc possible de relancer ! En bas de la piste, on vire à gauche par la petite route qui redescend dans la vallée. 20150717_193140 La suite n’est plus qu’une formalité, avec une descente plutôt régulière qui permet, enfin de courir à vitesse respectable, encore faudra-t-il que les cuissots soient encore en état de marche !

 

Conclusions :

Une nouvelle fois, le programme des championnats de France nous offrent un parcours de 60 km pour un peu plus de 3000 m de D+, à croire que c’est l’image que se fait la fédération de notre sport. Malgré tout, ce parcours tracé dans le magnifique domaine du Sancy ne présente pas de très grosses difficultés d’ordre technique. Aucun passage de haut vol, et juste peut-être un ou deux endroits où il faudra mettre les mains.

Cela n’en fait pas pour autant un parcours facile, car si les montées sont un peu moins abruptes que dans les Alpes elles restent difficile à avaler et l’enchaînement des difficultés n’offre guère de moment de répit. D’autant plus que la difficulté augmente crescendo au fil des kilomètres.

Il ne faudra donc pas trop s’enflammer dans une première partie qui semble facile car le plus difficile se concentre dans la seconde et troisième partie.

Au delà de l’aspect “compétition” nous aurons la chance de traverser des paysages magnifiques et d’en avoir plein les yeux ! Bonne course à vous tous et rendez-vous sur la ligne de départ !


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Vidéos Championnat de France Trail à Gap

Vidéo Championnat de France de Trail long – Trail Edelweiss – 06 octobre 2013

Ce week-end se tenaient à Gap les premiers championnats de France de Trail. Sur un parcours magnifique mais très technique et laissant la part belle aux spécialistes de la haute montagne, le spectacle fût magique pour tous, du premier au dernier.

Du côté de la course élite, le suspens aura été très intense jusqu’à la fin avec de nombreux rebondissements et changements en tête de course. Ce n’est finalement que dans la descente finale vers Gap que les choses se dessineront de façon définitive avec la victoire et le titre pour Sébastien Spehler, la seconde place pour Fabien Antolinos et la dernière marche du podium pour Michel Lanne. Le tout en un temps record de 5h17′ pour le premier.

Chez les filles, c’est la grande favorite Stéphanie Duc qui s’impose devant Caroline Chaverot et Maud Combarieu.

La vidéo du championnat de France par Serge Jaulin qui a suivi les coureurs élite sur l’ensemble du parcours :

 

 

 

Le résumé en vidéo du championnat de France proposé par Trail Endurance Mag  :

 

 

 

Reportage au coeur des championnats de France par D!CI TV  :

 


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Championnats de France trail 2014 dans la drôme !!

Les championnats de France Trail 2014 à Buis les Baronnies dans la Drôme

L’annonce n’est pas encore officielle est désormais officialisée par le bureau fédéral de la FFA qui s’est réuni le 19 octobre : les prochains championnats de France de Trail auront lieu à Buies-les-Baronnies dans la Drôme. La date probable de ces championnats de France 2014 est fixée au 28 septembre 2014.

Concernant les parcours, le championnat de France de trail court aura lieu sur un parcours identique à celui qui sera proposé aux athlètes au mois d’avril 2014 à l’occasion de Trail de la Drôme, une occasion pour les candidats au titre de venir se tester grandeur nature quelques mois avant.

Pour ce qui est du parcours du championnat de France de trail long 2014, celui-ci s’inspirerait en partie du trail de 36km qui sera proposé en avril, mais avec 60% de nouveauté et un parcours rallongé à 57 km environ pour rentrer dans les critères de la FFA. Avec un dénivelé qui devrait être encore aux alentours des 3200 mètres, nous aurons une nouvelle fois une épreuve faisant la part belle aux pur montagnards… Les coureurs de plaine devront s’y accoutumer !!

Remarque : cette épreuve ne viendra pas en remplacement du trail de la Drôme qui se tiendra bien le 13 avril 2014

drome-2014

Préparez-vous dès à présent pour cette épreuve qui fera comme en 2013 une part belle aux montagnards…


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Championnat de France Trail – Gapen’Cîmes

Championnat de France Trail long – trail Edelweiss 06 octobre 2013

La ville de Gap accueillait ce week-end les premiers championnats de France de Trail dans le format course d’un jour. Toutes les conditions étaient réunies pour que le spectacle soit magnifique : un plateau élite très complet (ou presque), un terrain de jeu grandiose, et des conditions météo qui, à l’inverse des prévisions, étaient idéales.

Pour une première nationale, les organisateurs nous ont gratifié d’un parcours magnifique et d’une grande difficulté, tant par le dénivelé à avaler que par la technicité des chemins empruntés, laissant la part belle aux montagnards.

La course Elite :

Chez les hommes ce trail Edelweiss aura tenu toutes ses promesses avec une bagarre de tous les instants en tête de course avec de nombreux rebondissements. Rapidement 2 hommes prennent le large en la personne de Michel Lanne et Julien Navarro, suivi à distance respectable par un petit groupe comprenant Fabien Antolinos, Sébastien Spehler et Sylvain Court. Dans la montée du Pic de Gleize, Navarro perdra prise alors que Fabien Antolinos revient sur Michel Lanne. Mais c’était sans compter sur la détermination de Sébastien Spehler qui, au prix d’une descente incroyable, reviendra sur les deux hommes de tête avant de les coiffer au poteau. C’est donc bien Sébastien Spehler qui devient champion de France avec un chrono extraordinaire de 5h17′ il devance de peu Fabien Antolinos et Michel Lanne. Sylvain Court prenant finalement la 4ème place.

La course féminine fût plus limpide avec Stéphanie Duc qui prend rapidement les commandes de la course  en compagnie de Christel Dewalle, derrière personne ne parvient à les suivre. Débarrassée de Christel, Stéphanie Duc filera tranquillement vers la victoire devant Caroline Chaverot et Maud Combarieu qui complète le podium.

Récit de ma course :

Parti en repérage la veille au pic de Gleize, j’avais eu un petit aperçu des difficultés qui allaient m’attendre, mais j’étais encore bien loin du compte ! Et pour moi qui n’ai pas la chance de pratiquer régulièrement la montagne j’allais être servi, et ceci dès le début  !!

gap-france-03  gap-france-02  gap-france-01

A 6H30 précise le départ est donné du centre ville de Gap pour ce Championnat de France de Trail, et dès les premiers mètres la route commence à s’élever fortement. D’entrée je dois gérer mon effort, les muscles déjà asphyxiés par la pente. Parti léger et donc sans frontale, j’allais vite regretter mon choix, la nuit est encore bien présente et dès la sortie de la ville j’avance un peu à tâtons, cherchant mon chemin et profitant de la lumière des autres coureurs. Je fais très attention et avance prudemment pour ne pas chuter. Ce départ prudent me permet de ne pas trop puiser dans les réserves.

gap-france-07

Le chemin ne fait que monter, inlassablement, si pour le moment il n’est pas très technique j’en suis néanmoins réduit à marcher la plupart du temps. Vers le 6ème km un petit replat me permet de petit à petit reprendre un rythme de course normal, le jour se lève et il devient plus facile d’accélérer.

Ce replat sera de courte durée car peu après le 9ème km nous abordons la première grosse difficulté de la journée : l’ascension du pic de Charance, environ 2 km très raides. Si le début fais bien mal au jambes, plus nous montons et plus le chemin devient technique, m’obligeant souvent à grimper de roche en roche en prenant appuis sur les mains. L’accès au sommet est impressionnant et vertigineux ! Je manque plusieurs fois de basculer et suis obligé d’être très vigilant.

Une fois au sommet du Pic de Charance, le chemin longe la ligne de crête, si les habitués l’avalent à toute allure, sautant de rocher en rocher tels des cabris, il n’en est rien pour moi, presque tétanisé par la vue du vide des 2 côtés de ce chemin étroit, j’avance au ralenti, et suis souvent obligé d’assurer mes pas en posant la main sur les rochers. Heureusement, le temps est très clément, je n’ose imaginer ce que cela aurait été par temps pluvieux…

Petit à petit le chemin devient un peu plus roulant et je reprend un peu de confiance pour pouvoir reprendre un rythme un peu plus normal, du moins dans les descentes et sur le plat, car les montées sont encore rudes, et il est important de se préserver, nous n’en sommes qu’au tout début de la course.

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S’ensuit une descente plus calme et reposante, suivie d’un faux plat montant nous emmenant vers le col de Gleize. Ayant récupéré de mes efforts et de mes émotions je reprends du poil de la bête et aborde la partie la plus tranquille de l’épreuve, 6 kilomètres plus ou moins en descente et ne présentant aucune difficulté technique, c’est reposant, et j’en profite pour reprendre quelques places en rattrapant deci-delà quelques coureurs.

A Rabou, le chemin reprend de l’altitude, sur un chemin ne présentant néanmoins pas trop de difficultés, la montée se passe bien, sans trop de souffrances. Encore quelques kilomètres tranquilles avant que le chemin ne suive le Petit Buech, un torrent de montagne d’apparence fort sympathique. Les choses se corsent un peu, le chemin devient très difficile et nous progressons à flan de falaise, pas question de faire un faux pas, la chute en serait fatale. C’est donc avec beaucoup de précautions que j’avance, à vitesse modérée. La suite nous propose des passages étroits, boueux, avec des trous à sauter, des bosses à gravir et pour corser l’affaire plusieurs passages à gué du torrent. A chacun de ces passages il convient de faire très attention, les rochers sont très glissants, l’eau profonde et bien fraîche !!

Nous nous éloignons ensuite du torrent par une côte bien prononcée mais pas trop sévère pour atteindre, enfin le 40ème kilomètre. Un moment de répis nous est offert pendant environ 3 kilomètre sur un chemin relativement plat, mais étroit et à flan de montagne où il faut garder une vigilance de chaque instant. La moindre erreur pourrait entraîner une chute de plusieurs mètres. D’un pas pas très assuré, je progresse dans un rythme assez lent mais néanmoins correct.

Vers le km 43 nous abordons la montée au Pic de Gleize, il n’y a pas de chemin et c’est droit dans la pente que nous entamons, au ralenti, cette terrible montée. Les jambes souffrent, le souffle est cours et il est important de gérer son effort, qui va durer plus d’une demi-heure en continu. Si la première partie ne présente pas de difficulté, la fin de l’ascension est plus costaud, il est nécessaire de s’aider des mains pour avancer, avant de rejoindre un passage escarpé ou il faut se tenir à une corde. Ma progression est très lente, déjà bien fatigué je fais très attention. Pointé 165ème au bas de la côte, j’ai dû perdre une petite dizaine de places dans la montée !.

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Enfin j’aborde la toute dernière portion montante qui m’emmène vers le sommet du Pic de Gleize, plus que quelques mètres et ça y est !! Pas le temps de profiter de la vue magnifique qu’il faut longer la crête sur un chemin très technique et périlleux, je m’aide des mains et même parfois des fesses… et perds encore quelques places. Encore quelques centaines de mètres avant de retrouver un chemin plus praticable.

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Il ne reste alors qu’une grosse dizaine de kilomètres vers l’arrivée, tout en descente ou presque. Cette descente est, au regard du reste, beaucoup plus facile et je parviens à prendre un bon rythme, qui me permet de rattraper petit à petit les concurrents qui me précèdent. Un passage éclair au ravitaillement du col de Gleize et en route vers l’arrivée.

Du fait des modifications du parcours, je ne sais exactement combien de kilomètres il me reste à parcourir, mais je continue sur ma lancée, les jambes répondent bien et si je faiblis un peu dès que la route s’élève, en revanche tout va bien en descente. Avant d’atteindre la ville de Gap, je rattrape encore quelques concurrents.

J’aperçois le panneau 1 km : personne devant, personne derrière, je vais pouvoir savourer ce dernier kilomètre avant l’arrivée derrière le gymnase, et sur le tapis rouge !!

J’en termine en 8H02’22” à la 154ème place au général. Même si j’aurai aimé faire mieux (je visais aux alentour de 7H) je suis pleinement content d’en être arrivé à bout… en entier et finalement plus ou moins au niveau qui est le mien. Certes je paye sans doute l’enchaînement de mes nombreuses courses de l’année, mais je suis ravi d’avoir participé à ce premier championnat de France.

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Moi qui n’avait que la 6000D comme référence en course de montagne, je mesure l’ampleur de ce que cela peut représenter et suis impressionné par la difficulté et la beauté du parcours, ainsi que par les performances des spécialistes de la montagne !! Nul doute qu’un stage en montagne s’imposera l’année prochaine si je souhaite participer à de telles épreuves.

Je remercie aussi le ciel d’avoir été des plus cléments, je ne me serais pas imaginé accomplir cela sous la pluie, je ne suis pas certains que j’aurais pu y parvenir.


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Championnat de France de trail – Calculs Gapen’cîmes – Edelweiss

Calculez votre feuille de route – Gapen’cîmes – trail Edelweiss 

championnats de France de Trail long 

Réalisez votre roadbook pour le trail Edelweiss de la Gapen’cîmes, championnat de France de trail long. Grâce au simulateur Trail, vous aller pouvoir déterminer vos temps de passage km par km et aux points de ravitaillements.

Le calcul prend en compte la difficulté globale du parcours, le dénivelé ainsi que votre niveau et votre aptitude à maintenir un effort prolongé pendant un temps estimé à environ 5h30 pour les premiers.

Le trail Edelweiss :

Avec ses quelques 3100m de dénivelé positif, pour une distance de 54km le trail Edelweiss se positionne dans les courses à forte dominante montagneuse. Il propose notamment deux grosses ascensions, entrecoupées de portions plus roulantes. Les purs montagnards seront donc favorisés même si les capacités de relance feront probablement la différence au final.

simulateur-trail

Comment utiliser le simulateur trail ?

Toutes les informations utiles pour compléter le tableau et obtenir votre feuille de route sont ici :

Guide utilisateur du simulateur trail

Pour déterminer vos allures, vous pouvez utiliser mon calculateur d’allure

 

A vous de jouer ! calculez votre feuille de route pour les championnats de France de trail long!

 Remarque : Une fois le calcul effectué, vous pouvez copier-coller le tableau de résultats pour l’utiliser dans votre tableur, excel ou autre et ainsi imprimer votre feuille de route pour la course. Pour coller le tableau dans Excel, choisissez l’option : ‘Collage spécial’ puis ‘Texte Unicode’

ATTENTION : Une modification de dernière minute du parcours n’est pas intégrée dans le calcul. Cette modification rallonge le parcours d’un bon kilomètre avec quelques mètres de D- supplémentaires.

Des questions ?

n’hésitez pas à me faire part de vos interrogations et remarques en commentaires,

Estimation de vos temps de passage GapenCimes Trail Edelweiss 2013

Complétez les champs suivants :

Allure de base (min:sec/km) Min. Sec.
Correction d’allure
Bonus allure initial (min:sec/km) Min. Sec.
Perte allure finale (min:sec/km) Min. Sec.
Apréhension du dénivelé
Aptitude de grimpeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)

Aptitude de descendeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)



Le parcours en détails


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