Le Sparnatrail – Epernay

18ème Sparnatrail - 10 novembre 2013 - Epernay

récit d'une course pleine et bien aboutie

Ma première venue sur le Ptiot Sparnatrail en 2011 fût l'une de mes meilleures courses et même si l'édition 2012 fût pour moi plus mitigée, j'étais impatient d'y retourner, mais cette fois, n'ayant aucune ambition concernant le TTN court, cela serait sur la version longue que je m'engagerai, pour une petite balade de 56km, histoire de faire une sortie longue en préparation de la Saintélyon !!

C'est sans aucune pression que j'abordais ce rendez-vous champenois, même si je dois l'avouer j'avais de grandes ambitions pour ce Sparnatrail, bien décidé à réaliser une course offensive et pleine. Pas question de rester sur la réserve, il me fallait faire le point sur ma forme actuelle et ce fut fait...

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Peu avant le départ je croise Aicha et Guy que je connaissais via Facebook, une rencontre fort sympathique !! Puis je retrouve mon 'maître' de l'ultra-trail, Jérôme qui s'entraîne avec moi au club de Livry

En ce qui concerne la météo, le moins que l'on puisse dire c'est que cela fût bien arrosé ! Vu les pluies qui nous ont accompagné durant toute la semaine, je m'attendais à ce que le terrain soit bien gras ! La pluie continue du samedi et du dimanche matin n'allaient pas démentir mes appréhensions !

C'est donc sous une pluie fine mais persistante qu'en ce dimanche matin nous sommes partis en cortège vers 7h30 du Hall des Sports d'Epernay pour nous rendre sur la ligne de départ réelle en bas de l'avenue de Champagne.

A quelques instants du départ, j'ai l'agréable surprise d'entendre le speaker qui cite mon nom parmi la liste des favoris, c'est bien la première fois que cela m'arrive !! Je dois bien dire que je ne m'attendais pas du tout à un tel honneur, mais je l'avoue, cela fait plaisir à entendre...

Il faudrait donc que je tienne mon rang pour ne pas décevoir les pronostics !!

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Mon sparnatrail 2013

A 7h45 le départ est donné, les 2 courses étant lancées simultanément, le rythme est très élevé des les premiers mètres, je me laisse entraîner par le rythme des concurrents du ptiot : malgré un départ en côte, je boucle le 1er km en 3'53"... encore plus vite que l'année dernière quand j'étais sur le ptiot !! les 2 suivants sont tout aussi rapides en 4'01" et 4'05"... de la folie à la limite du suicide pour une course qui fait malgré tout 56 km !!

Les km suivants sont encore sur le plat, mais dans un terrain nettement plus boueux, j'en profites pour reprendre un rythme plus raisonnable, aux alentours des 4'30 au km... Un tout petit peu moins de 21' au 5 km ! Je ne sais pas où je me situe dans le classement de la course, mais en comptant bien, toutes courses confondues je dois bien être dans les 40 premiers !

Je le sais, il va falloir que je me calme, mais je me sens bien et n'ai pas l'impression de forcer. Je connais bien la première partie du parcours et je sais que la course débute réellement à partir du km 7,5 avec la première grosse montée. A partir de là je prendrais mon rythme de croisière, sans forcer dans les côtes pour préserver mes forces, je laisse filer des concurrents plus rapides, ou plus imprudents...

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La premières partie n'est pas très technique, pas trop de boue et dès que les chemins redescendent j'en profite pour lâcher les chevaux, et reprendre le temps perdu en montée. Les jambes répondent bien et les appuis sont solides. Jusqu'au 14ème km c'est une succession de petites montées / descentes avant d'entamer une descente un peu plus longue et rapide vers Damery, lieu du premier ravito.

En bas de la descente un jeune espoir venu de Suisse me rejoint, nous faisons un petit bout de chemin ensemble jusqu'au ravito. Juste le temps de remplir rapidement une petite bouteille d'eau et me voila reparti.

Un petit passage plat, jusqu'au passage à niveau puis ensuite nous abordons la plus grosse montée du parcours. dès les premiers mètres, je laisse filer mon compagnon de route, bien plus à l'aise que moi à ce moment là ! J'y vais tranquillement, la première partie est très raide, suivi d'un petit replat avant une nouvelle portion raide et glissante qui nous emmène dans les bois.

Si la pente devient moins raide, la boue et les flaques sont omniprésentes, impossible de relancer, même sur le plat ! Il va falloir que je prenne mon mal en patience tout en faisant attention à ne pas prendre un bain de boue !

Une fois sorti du bois, le chemin est moins délicat, ce qui me permet de reprendre un rythme plus correct, même si nous entrons dans une portion à flan de coteaux alternant rapidement montées et descentes avec passages glissants en bordure de vignoble. Je n'en ai pas trop le temps, mais le paysage est magnifique, avec une vue imprenable sur Epernay tout au fond de la vallée.

Nous nous approchons de la mi-parcours et je commence ma remontée, rattrapant aussi bien des coureurs du ptiot que du 'grand'. Au 29ème kilomètre, lieu de la séparation entre les deux parcours, je suis même en avance de quelques secondes sur mon temps de l'année dernière... A ce rythme là j'aurais pu terminer aux alentours de la 28ème place du ptiot ! Ce qui, vu le niveau de l'épreuve (dernière manche du TTN) eu été une bonne perf... mais il reste encore pratiquement 28 kilomètres à parcourir...

Toujours sur un rythme élevé, et même si je n'ai aucune idée précise de mon classement, la course s'éclaircit, il y a beaucoup moins de monde, au loin j'aperçois quelques 2 coureurs, je me concentre alors sur l'idée de les rattraper.

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Au 34ème kilomètre, je rate un croisement fort mal indiqué et perds un peu plus de 2 minutes ! le temps pour un petit groupe de 3 coureurs que j'avais dépassé quelques kilomètres auparavant de repasser devant. Me voila avec tout à refaire... et une grosse butte à grimper !

Difficile de ne pas se déconcentrer, je sais que mon erreur me coûtera sans doute cher, et je mets quelques minutes à me remettre dans la course. Devant moi, les 3 coureurs ont pris un peu d'avance dans la montée, j'essaie d'en faire abstraction. Quelques kilomètres plus loin, c'est à leur tour de commettre une erreur d'orientation, ce qui me permet de reprendre ma place... et de retrouver un peu moral et concentration.

Je file alors vers le second ravitaillement, encore un arrêt éclair et je poursuis ma route. Puis à ma grande surprise j'aperçois au loin le jeune homme qui m'accompagnait dans la première partie de course. Visiblement je suis plus rapide, je reviens rapidement sur lui, en profites pour rattraper un autre concurrent, échange quelques mots et prend un peu d'avance.

Mais c'était sans compter sur une nouvelle interrogation, en bas d'une descente rapide, je ne trouve pas de balisage, un carrefour sans personne. Faut-il aller à droite, à gauche ou bien ai-je encore raté une case ? Le temps de me poser cette question et le jeune me rejoins, on tourne en rond quelques instants avant qu'il n'aperçoive une balise, bien cachée !

J'y ai encore laissé des plumes et la montée suivante me coupe les jambes, je suis obligé de le laisser filer, lui et un autre coureur. La montée est raide, nous en sommes à environ 45 km et je commence à manquer de jus ! Je ne peux suivre le rythme mais malgré tout, mon rythme est encore conforme à mon plan de marche et dans les descentes je rattrape le temps perdu dans les côtes...

Alors que nous avons fait le plus gros du travail, il ne reste plus que quelques petites buttes, à gravir, je commence à avoir mal sous les pieds, faute à la boue qui s'est collée sous ma plante de pieds. Les descentes sont douloureuses, mais pas question de lâcher prise, je sers des dents.

Les 6 derniers kilomètres me semblent interminables, mais à ma grande surprise, je rattrape un premier puis un second coureur, avant même de rejoindre mon compagnon de route, et de le laisser, pour un instant du moins, pratiquement sur place.

Plus que 3 kilomètres environ, je gère dans les montées et essaie de garder un peu d'énergie pour le final, mais c'était sans compter sur les ressources de mon camarade, qui dans un dernier effort parviens à revenir et repasser devant moi. Je pense alors que je pourrais le reprendre dans la descente suivante, mais c'est la panne sèche !!

Les 2 derniers kilomètres seront horribles, je suis au ralenti, et j'abandonne l'idée de me battre avec mon petit jeune, je me retourne beaucoup, en espérant que personne ne revienne de l'arrière...

J'en terminerai finalement en 5h05'34"... soit une vingtaine de secondes de moins que mon calcul réalisé avec mon simulateur trail... je suis donc tout à fait dans les temps prévus. Avec une allure moyenne à 5'23" au km, soit environ 11,1 km/h pour 56,7km et environ 1570m de dénivelé (d'après mon GPS) je réalise là l'une de mes toutes meilleures performances chronométriques sur une telle distance !!

Je serai juste un peu déçu de mon classement final, car je me voyais mieux que cela, j'en termine donc à la 11ème place, à seulement 7 minutes du podium vétéran. Lors de ma première participation sur le ptiot, j'avais échoué à 1'30 du podium vétéran... Il me faudra donc attendre encore au moins une année supplémentaire pour goûter aux joies du podium sur le Sparnatrail !

Mais qu'importe, j'ai réalisé une course pleine et solide, de très bonne augure pour la Saintélyon dont le profil présente quelques similitudes avec ce Sparnatrail...

Résultats du Sparnatrail :

La course est remportée par Michel Verhaghe, déjà 3 fois vainqueur, en 4h19'33" devant Laurent Michel et Stéphane Renaut.

Pour le ptiot Sparnatrail, la victoire revient une nouvelle fois à Jérémy Pignard

Tous les résultats sont sur le site officiel : Résultats Sparnatrail


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