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La Diagonale des fous 2012

Ce week-end je me suis intéressé de près à la Diagonale des fous, le Grand raid de la Réunion dont c’était la 20ème édition cette année.

Marquée par un parcours des plus difficile, dans des conditions climatiques hostile cette diagonale des fous consacrera une nouvelle fois le roi Kilian, qui fût impérial tout au long de l’épreuve. Kilian Jornet, longtemps accompagné par son compatriote Iker Karrera sur la première moitié de l’épreuve, finira en solitaire une fois que son ami et co-équipier eu rendu les armes. A ce moment, plus rien ni personne ne pouvait arrêter la machine espagnole, qui malgré la fatigue accumulée ces dernières semaines, restait intouchable. Cette édition restera probablement comme l’une des plus longues et difficiles, et pour la première fois le vainqueur aura mis plus de 24h pour en terminer. Kilian Jornet sera venu à bout de l’épreuve en 26h33′.. un record de durée…. mais qui n’a rien de comparable avec le temps du dernier qui bouclera sa diagonale en 66h20′.

On notera également une belle quatrième place pour notre champion du monde Erik Clavery, ainsi que la nouvelle victoire d’Emilie Lecomte chez les féminines, qui réussira l’exploit de se classer également 10ème au Scratch !!

On ne pourra malheureusement clôturer cette épreuve sans avoir une pensée émue pour Thierry Delaprez qui au détour d’un sentier escarpé aura été victime d’une terrible chute qui lui a été fatale. Thierry a été emporté par sa passion à l’âge de 53 ans. La montagne est et restera un terrain hostile, que l’on soit coureur ou simple randonneur elle peut nous emporter à tout moment.

Cette épreuve mythique fera peut-être partie de mon calendrier pour l’année prochaine, enfin si j’estime être suffisamment prêt pour l’affronter. En suivant les exploits des champions et les galères et le courage de tous les participants j’ai pu me rendre compte de l’ampleur de la tâche à accomplir. Serais-je suffisamment prêt autant physiquement que mentalement ? L’avenir le dira, mais en tous les cas, je ferai de mon mieux pour y parvenir… A suivre….


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Course des châteaux de l’Isle d’Adam

Dimanche 14 octobre s’est tenue la deuxième course des châteaux de l’Isle d’Adam. L’occasion pour moi de participer à une petite course nature d’une trentaine de kilomètres, histoire de faire tourner les jambes dans un cadre plus convivial qu’une sortie en solitaire le long du canal.
J’aborde donc cette course très zen, plus comme un entrainement que comme une réelle compétition. Le parcours ne présente pas de grandes difficultés et est très roulant.

La course est rapide et se déroule bien, hormis une petite erreur de parcours aux alentours du 11ème km, dû à un changement de direction mal signalé, qui me coûte un peu plus de 6 minutes !!!

Obligé donc de cravacher pour tenter de rattraper un retard irrémédiable, je termine la seconde partie de course sur un rythme élevé, une bonne séance donc !!

Ma remontée me permettra de finir aux portes du top 10, soit 12ème au scratch en 2h14’55” et 2ème V1… donc sur le podium !! et ce malgré les  aléas du parcours.


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Test Adidas Adizero XT4

Nouvelle Adidas trail Adizero XT4

Pour avoir utilisé sur quelques trails courts sa grande soeur l’Adizero XT3, c’est avec un regard curieux et intéressé que j’ai observé ces toutes nouvelles bêtes de courses au pieds des traileurs du team Adidas, Thierry Breuil et Romuald De Paepe lors du trail de la Côte d’Opale.

Intrigué par ces chaussures à l’apparente légèreté, j’ai craqué quelques semaines après sur le village du Paris-Versailles. Il m’a suffit de les mettre au pieds quelques secondes pour apprécier l’évolution par rapport à la XT3… et de succomber aux arguments du vendeur qui pour l’occasion les proposait à 80€ au lieu de 100€.

Premières sorties et premières impressions

Tout d’abord, il suffit de les enfiler pour se faire une première idée. Le chaussant, plus large que sur la XT3 s’avère très confortable, et l’impression d’être dans des chaussons est plus qu’agréable et surprenant par rapport à son aînée et par rapport aux chaussures de trail en général.

La deuxième impression vient de la légèreté, l’ Adizero XT4 ne pèse que 290gr en 44 soit prêt de 30gr de moins que la XT3 laisse présager une bonne dynamique, mais peut-être quelques interrogations que l’amorti.

Ma première sortie avec ces nouvelles gommes m’aura permis de tester différentes surfaces, entre bitume, piste et terrain vallonné et accidenté, le tout sous la pluie.

La première info concerne la tenue sur le bitume mouillé, qui pose souvent problème pour les chaussures de trail qui ont généralement la fâcheuse tendance à glisser copieusement. Certes ce n’est pas la caractéristique qui nous intéresse au premier plan, cependant il n’est pas rare de rencontrer quelques portions de bitume. La bonne surprise vient de l’excellente tenue de cette chaussure sur bitume mouillé, sur le plat et même en descente, bien meilleure qu’avec la précédente version. Le nouveau profil de la semelle Continental fait merveille.

Même constat sur l’herbe et sur les buttes, l’accroche est remarquable, que le terrain soit dur, gras ou boueux.

Quelques accélérations sur la piste et en côte pour démontrer le dynamisme de cette Adidas Adizero XT4 qui n’a rien à envier à une chaussure de route de gamme équivalente, elle répond parfaitement à toute accélération et on ne ressent aucune perte d’énergie. La transmission de la puissance au sol est impressionnante.

Au niveau de l’amorti, encore une bonne surprise car, si bien sûr ce n’est pas sa qualité première, elle est néanmoins très confortable, même sur route pour une chaussure de trail aussi légère. Je compléterai l’analyse après la première mise en situation réelle.

Pourvue d’un drop de 6mm, elle se rapproche du style des chaussures minimalistes et favorise une attaque sur l’avant du pied. Une période d’adaptation est nécessaire lorsque l’on utilise des chaussures “classiques” avant de pouvoir en apprécier toute la valeur.

Première course, test grandeur nature

Pour ma première course, j’ai choisi une course nature de 30km ce week-end à l’Isle d’Adam. A 99% sur chemins forestiers, sans grandes difficultés mais avec néanmoins quelques passages un peu plus techniques.

Le constat est le même qu’à l’entrainement, une sensation de confort, une dynamique irréprochable et une accroche parfaite sur des terrains gras et boueux parfois. Le seul bémol concerne la stabilité, il faut faire attention à ses appuis, car la bête ne pardonne guère les faux pas. Il convient donc d’être vigilant et de bien regarder où l’on met les pieds.

Au niveau de l’amorti, rien à redire non plus, sur ce type de terrain ce n’est pas prépondérant, mais même sur les quelques portions pavées ou caillouteuses, les sensations sont bonnes et le contact avec le sol agréable.

Je me suis senti tellement bien dedans que je n’avais plus envie de les quitter après l’arrivée, ce qui n’est généralement pas le cas !!

Mes notations :

  • Amorti               6/10
  • Stabilité             5/10
  • Confort             10/10
  • Accroche          9/10
  • Dynamisme      9/10

Caractéristiques :

  • Poids : 290gr en 44
  • Drop : 6mm
  • Semelle : Continental
  • Technologies Adidas :
    • Adiprène +
    • Adiwear
    • Système Torsion
    • Traxion

Conclusions :

Cette chaussure de trail Adizero XT4 est une véritable bête de course, à la fois légère, dynamique et confortable. Seul bémol, elle ne pardonne guère les faux pas, donc attention à vos chevilles. Elle conviendra à un usage en trail sur tout type de surfaces, sèches ou grasses, plates ou pentues, accidentées ou roulantes.

Elle est parfaite pour les trails courts, entre 20 et 40 kilomètres, pour tous. Un usage sur des distances supérieures me parait néanmoins envisageable pour des coureurs expérimentés et bien entraînés capables de compenser le manque d’amorti par leur capacités physiques.

Pour finir, le prix de cette chaussure de trail est des plus raisonnables, comparativement à ce que nous servent régulièrement les grandes marques spécialisées. En effet, elle est affichée à 100€, ce qui pour une chaussure de ce niveau de qualité est tout simplement exceptionnel.


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Paris Versailles 2012 – La grande Classique

Avec plus de 24000 inscrits et presque 22000 arrivants, l’édition 2012 de Paris Versailles fut un véritable succès populaire. Par ailleurs, les conditions météo plus que favorables, soleil, température idéale et peu de vent ont permis à nombre d’entre nous de réaliser une bonne performance.

Pour ce qui me concerne, cette course est toujours pour moi un évènement particulier et même si mon activité sportive s’est orientée principalement vers le trail, c’est toujours avec grand plaisir que je viens défier la côte des gardes.

Par son profil particulier, elle revêt un caractère très tactique que l’on ne trouve pas sur la plupart des courses sur route. Réussir Paris-Versailles passe avant tout par une excellente connaissance du parcours et une gestion optimale de son effort. Cet aspect tactique nous rapproche un petit peu de l’esprit trail ou l’appréhension du terrain est une donnée fondamentale à la réussite.

Récit de ma course :

9h30, la première mission délicate à remplir est de déposer le sac dans les camions vestiaires, je m’y suis pris un peu sur le tard et la queue est immense, il ne reste plus qu’un ou deux camion et je commence à me demander si je vais m’en sortir. Heureusement, près de moi un camion vide ouvre ses portes comme par magie et après quelques instants je parviens à me faufiler et à déposer mon sac.

Reste maintenant à rejoindre la ligne de départ, le temps de sortir du stade, de contourner la tour Eiffel et il est presque 9h45 lorsque je parviens au fond du sas. Je suis conscient qu’il va me falloir traverser toute cette foule, au risque de faire quelques mécontents pour me rapprocher de la ligne de départ, car ici, pour espérer faire un temps, il est impératif de démarrer dans les premières vagues. La mission se présentait plutôt mal car la foule était déjà compacte, mais ne baissant pas les bras et à force de longer les grillages, je parvenais à me rapprocher du but, avec comme compagnon de fortune, une charmante dame qui pensait, à tort à mon humble avis, pouvoir être ma grand-mère !! A force de persévérance, notre duo improbable est arrivé au terme de sa mission et nous partirons en première vague.

10h02 ça y est, c’est parti !! il ne faut pas s’enflammer dans ces premiers kilomètres plats voir limite descendants et ne pas céder à l’euphorie du départ. Je pars donc vite mais prudemment et suis dans les temps de l’année précédente, à savoir un petit 15 km/h. Je poursuis sur ce rythme jusqu’au pied de la côte des gardes, je suis plutôt bien et j’en ai encore sous la pédale mais je préfère me préserver pour la suite.

Km 6 : nous voila parti pour les 2km de la côte des gardes, qui au vu des dénivelés que je rencontre dans les épreuves de trail n’est pas mortelle, mais il s’agit ici de passer dans un rythme plus élevé, aux alentours des 12 km/h, la pente est variable et il y a 3 secteurs ou la pente se fait plus difficile et où il faut savoir perdre un peu de temps pour ne pas y laisser trop de forces.

Km 8 : la côte des garde est passée, mais contrairement à ce que certains pensent, il faut avoir encore de la ressources car d’autres difficultés sont encore à venir. Il faut tout d’abord reprendre un rythme normal, autour de 4’10 au Km sur ce faut plat, plus ou moins montant qui nous emmène vers une première portion descendante aussitôt suivie d’une remontée sèche jusqu’au km 10.

Le km 11 nous entraîne dans une grande descente toute en virages dans laquelle on peut battre quelques records de vitesse, c’est le moment de se laisser aller tout en essayant de reprendre un peu d’énergie pour aborder les km suivants qui sont une succession de petites bosses un peu cassantes. Le rythme est toujours bon et j’absorbe ces difficultés sans problèmes, contrairement à l’année dernière où je rentrais vraiment dans le dur sur cette partie.

Au km 13 nous retrouvons la dernière grosse difficulté avec une côte courte (environ 300m) mais au fort pourcentage qui avec la fatigue accumulée ne manque pas de faire mal. Je l’aborde tranquillement, quitte à sacrifier quelques secondes dans l’affaire, mais je sais qu’il faut en garder encore un petit peu pour le final.

Il ne reste plus que 3 km et cette dernière côte ne m’a coûté qu’une vingtaine de secondes et je parviens à reprendre mon rythme de croisière avant d’aborder une dernière petite descente avant le grand faux plat montant qui nous emmènera vers l’arrivée.

Km 14,5 : Passage sous le pont du RER qui marque le début de ce fameux faux plat. En général celui-ci est balayé par un fort vent de face, ce qui n’arrange rien, mais pour une fois, point de vent, je suis encore dans le bon timing pour finir en moins de 1h07, mais il ne faut pas lâcher prise car la dernière ligne droite et le dernier kilomètre semblent interminables…

Km 16 : ça y est c’est l’arrivée !!! je finis en 1h06’56” ce qui pulvérise mon record, établi l’année dernière, de près de 2’30 !! Je n’e m’attendais pas à un tel résultat aujourd’hui car, contrairement aux éditions précédentes, je n’ai pu faire de préparation spécifique pour l’évènement. Au final je serais 418ème sur environ 21600 ce qui constitue et de loin mon meilleur résultat sur l’épreuve.

C’est passé tellement vite, que je n’ai même pas l’impression d’être fatigué, j’aurais pu continuer à ce rythme pendant encore quelques kilomètres. Faut dire aussi que cela faisait fort longtemps que je ne m’étais pas engagé sur une si “courte” distance (la dernière doit remonter au début de l’année pour les régionaux de cross…).

Au final un bilan plus que positif, une magnifique journée, une ambiance géniale et un nouveau record à la clé !!

 

 


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Trail de la Côte d’Opale 2012

Trail de la côte d’Opale – dimanche 9 septembre 2012 à Wissant

Récit d’une belle aventure en terre du Nord.

Course de 62km entre terre et mer pour un peu plus de 1000m de D+

Samedi après-midi, départ vers le Nord pour 2h30 de route vers Wissant, par un temps exceptionnel en cette saison !! arrivée sur place vers 16h, le temps de faire un petit tour sur la plage, repérer un peu les lieux et de filer prendre le dossard. Une bonne chose de faite et du temps de gagné pour le lendemain matin. Encore un petit tour dans le centre du village avant de repartir vers Boulogne pour passer la nuit.

Dimanche matin, 6h30, le réveil sonne. Rien de pire que d’habitude c’est l’heure à laquelle je me réveille en semaine. Le temps de prendre un petit déjeuner rapide, faire les derniers réglages et préparer le sac à dos, boucler la valise et retour vers Wissant.

8H50 le temps est venu de se rendre sur la plage ou aura lieu le départ, il y a énormément de monde et c’est déjà compliqué d’accéder au lieu du départ. Une fois sur le sable, petite étude topographique pour trouver le meilleur emplacement possible pour s’élancer. Choix pas évident car la marée descendant laisse quelques grosses flaques qu’il serait sympa de pouvoir éviter pour ne pas partir avec déjà les pieds trempés.

Après quelques minutes d’hésitations, le choix est fait ça sera proche de la digue, mais pas trop non plus pour partir dans du sable le plus compact possible, et vu le monde qui vient me rejoindre de ce côté, rien de moins que monsieur Thierry Breuil et son collègue Romuald DePaepe, je pense que mon choix est plutôt bon.

9H, sous un soleil radieux et sans le moindre filet d’air, les organisateurs tentent de rameuter les troupes derrière le 4×4 qui doit matérialiser la ligne de départ, mais devant l’ampleur de la difficulté  pour faire reculer tous les coureurs, le 4×4 finira par céder et avancera jusqu’à notre hauteur.

9h10, ça y est tout le monde est prêt aux ordres du starter ! Le départ est donné, et commence un véritable sprint de 300m environ pour atteindre la rampe d’accès au remblai, assez étroite et entourée d’eau, pas facile de se frayer un chemin pour éviter les bouchons et de trop se mouiller. Opération réussie, l’obstacle est franchi sans ralentissement ni éclaboussures.

Il faut maintenant reprendre un rythme plus adapté aux circonstances et ne pas s’emballer outre-mesure d’autant que sur cette première partie, commune à toutes les courses, il est facile de se laisser griser par la vitesse.

Sortie du village sous les clameurs de la foule venue en nombre pour nous encourager, puis direction l’intérieur des terres pour aborder dès le 3ème kilomètre la première difficulté du jour, le cardio flirt déjà avec le limiteur et je lâche un peu de lest au fur et à mesure que la pente deviens plus raide, les derniers mètres se feront en marchant, mais peu importe car la route est encore longue.

S’en suit alors une série d’enchaînement de montées et de descentes, plus ou moins raides mais néanmoins facilement gérables sans trop puiser dans les réserves, l’occasion pour apercevoir de temps à autre la mer…

Le paysage est de plus en plus magnifique et le temps nous offre une vue entièrement dégagée, vers le km 17, passage au sommet du mont Saint Hubert et là, difficile de garder  sa concentration sur le parcours !! Une vue splendide sur la côte, la ville de Sangatte et au loin sur la droite, le port de Calais, et en face à quelques kilomètres à peine, les falaises de la côte anglaise, ainsi que les ferries qui entament leur bal ! Je me serais bien arrêté quelques minutes pour faire un reportage photo, mais pas le temps et mon regard retourne rapidement vers le chemin qui redescend maintenant, ça serait trop bête de risquer la blessure en regardant le paysage !!

Nous voilà revenu au niveau de la mer et il est temps de faire demi-tour pour revenir vers le Cap Blanc Nez qui se dresse fièrement devant nous !! 2 km de montée plutôt régulière durant laquelle je commence à reprendre quelques places, merci le travail en côte qui me permet de soutenir un rythme tout à fait correct. Là encore quelle vue magnifique au sommet du Cap !!

La descente par l’autre versant est un peu plus raide, mais se passe bien et voilà le cap du semi marathon franchi en 1h52, ce qui est tout à fait dans le plan de marche au vu du dénivelé, plus important dans cette première partie du parcours.

La suite s’avère un peu plus délicate, le retour vers Wissant se fait sur la plage, surface sur laquelle je n’ai pas trop (pas du tout) l’habitude d’évoluer, le rythme s’en ressent un peu et le cardio repart à la hausse. Du coup on essaie de temporiser un peu, même si ce n’est pas évident car il y a toujours plein de monde, puisque nous sommes toujours avec les concurrents du 31km

Il fait de plus en plus chaud et les réserves en eau s’épuisent, je suis parti avec le plein et n’ai pas jugé utile de remplir la poche à eau au premier ravito…Nous arrivons maintenant en vue de Wissant et ça se confirme, le camel est vide !! et le prochain ravito n’est que dans 6 km !! mais heureusement pour moi, la voiture est garée en bordure du parcours et je vais pouvoir refaire un petit plein pour tenir jusqu’au ravitaillement.

A la sortie de Wissant, passage derrière le lac avant de mettre le cap vers Raventhun. Et là au kilomètre 31, je croise Thierry Breuil qui vient d’abandonner sur blessure ainsi que 2 autres concurrents qui semblent mal en point, c’est le début de l’hécatombe et pour moi le début de la remontée dans le classement !

Les kilomètres défilent sans problèmes, le parcours à l’intérieur des terres ne présente pas de grandes difficultés, quelques côtes mais pas trop raides, ma remontée vers le haut du classement se poursuit et 3 places de mieux en rattrapant des concurrents dans les côtes, je me sens de mieux en mieux et le rythme, bien qu’en légère baisse, reste conforme au plan. C’est d’autant plus encourageant que je rattrape petit à petit les traileurs  qui sont devant moi !

Ravitaillement au km34, juste le temps de s’asperger un peu et de remplir le camel et c’est reparti, l’occasion de reprendre une place supplémentaire !!

Les kilomètres défilent et nous voila au marathon en 3h56, tout est nickel et malgré la châleur tout va bien, ce qui malheureusement n’est pas le cas de tout le monde, peu après je croise 2 concurrents, une bouteille à la main et qui s’inquiètent de voir le prochain ravitaillement… encore bien loin !!

Les organisateurs ne doivent pas être habitués à de telles conditions de course, qui pourrait s’attendre d’avoir plein soleil et 30 degré début septembre… dans le Nord !! Car n’ayant prévu que 3 ravitaillements sur tout le long du parcours semble plus que juste dans ces conditions !!

Arrive maintenant les fameuses (et le mot est faible) dunes de la Slack. Je ne savait pas à quel point cela pouvait être compliqué de se frayer un chemin dans ce sable d’une mollesse infinie, et même si la pente n’est pas très sévère, progresser dans ce milieu devient extrêmement pénible, d’autant plus qu’elles semblent sans fin et que le chemin n’est absolument pas balisé (même s’il parait difficile de se tromper) l’angoisse et l’inquiétude commence à naître : personne devant, personne derrière, pas de balisage (pendant plus de 3 km) suis-je sur le bon chemin, me serais-je trompé quelque part ? Inquièt, j’interroge les rares passants pour savoir s’ils ont aperçu des coureurs, leur réponse me rassure, mais le doute ne peu s’empêcher de persister. Jusque là le balisage était parfait, même sur-abondant !! et là plus rien !!

Le soulagement viendra de l’arrière, car à force de mouliner et de stresser, le rythme n’y est plus et un coureur revient de l’arrière et me rejoins (ouf, je dois être sur la bonne route). Finalement on viendra à bout de cette dune, et traverserons la route qui nous ramènera vers la plage dans une grande solitude, pas de bénévole sur place, personne pour faire la circulation, il faut donc slalomer entre les voitures pour traverser !!

Le balisage est de nouveau présent, mais par moment il y a quand même quelques absences qui font renaître le doute !

Retour sur la plage dans les caillous, les chaussures se sont bien remplies dans les dunes et le temps est venu d’en vider le surplus, une petite pause pour faire le ménage et de voir filer mon compagnon d’échappée, je ne le rattraperai plus.

km45, traversée de la Slack, rien de bien difficile, au vu des vidéos des années précédentes, je m’attendais au pire, mais les organisateurs furent cléments avec nous et la traversée s’est résumée à quelques centimètres d’eau à peine, juste le temps de faire le plein d’eau et de sable dans les chaussures (à peine propres !!)

Tout doucement, le rythme reviens et on se dirige vers le dernier point de ravitaillement situé aux environs du km48. Je reviens même progressivement sur celui qui m’avait doublé précédemment. Au ravitaillement, plein d’eau pour le camel et petite douche improvisée, il faut impérativement refroidir le corps, la température est à son maximum et je ne suis pas loin de la surchauffe. A la sortie du ravitaillement, nouvelle pause nettoyage pour vider encore les chaussures, de quoi faire un joli pâté !!

Je trouve encore la force de reprendre un rythme proche des bases prévues, les dunes ont eu raison de mes prévisions chrono, mais il est encore possible de limiter la casse, reste moins de 15 km à tenir, et une bonne côte se profile à l’horizon, histoire de fatiguer un peu plus les organismes, avant la montée vers le Cap Gris Nez.

En temps normal cette montée ne présenterais pas de grandes difficultés, mais la chaleur, la déshydratation naissante, malgré tous mes efforts, en font un obstacle plus ardu que prévu. Le temps s’est arrêté, les kilomètres ne défilent plus et petit à petit je vois revenir sur moi quelques coureurs qui en ont encore un peu sous la pédale ! Mais je n’y peu rien, je suis au bord de la panne sèche, plus d’essence dans le moteur. A chaque occasion je quémande de l’eau aux touristes pour pouvoir m’asperger un peu.

La descente du Gis Nez est rapide mais la présence de nombreux touristes, ralenti un peu ma progression, s’entame alors le début d’un long calvaire, il ne reste plus que 6 ou 7 km mais ils seront les plus difficiles, je ne parviens plus à courir et ma progression se fait alors principalement en marche, certes rapide, mais en marche quand même. Le temps défile et les concurrents me rattrapent un à un.

Dernier calvaire, comme si cela n’avait pas été suffisant !! Petit détour par une dernière dune, certes quasiment plate, mais au combien difficile, je n’avance plus, je croise deux mamies qui avancent presque plus vite que moi !! Je n’en peu plus, la seconde féminine de l’épreuve, Anne Sophie que je salue au passage, que j’avais doublé quelques heures plus tôt, reviens à ma hauteur, j’essaie de lui emboîter le pas, mais impossible, je la laisse donc filer….

Après une dizaine de minutes de souffrance nous voila enfin sur la digue de Wissant, apercevant une arche au bout de la digue, j’y suis presque, mais fausse joie, l’arrivée est en réalité 300m plus loin au coeur du village.

Ne voulant plus perdre de place si prêt du but, je me remets à courir et traverse le village sous les encouragements d’un public nombreux !!

Et voilà c’est fini !!! en 6h42 j’en termine en 23ème place, ce qui est un bon résultat si on se rappelle que l’épreuve fait partie du TTN et donc que de nombreux traileurs parmi les meilleurs étaient présents ici.

Je garderai de cette journée quelques images formidables, merci au temps qui nous a offert un spectacle magnifique, une nouvelle expérience de course dans les dunes, et quelques ampoules…

Merci également aux organisateurs pour leur magnifique course, mais si vous m’entendez, la prochaine fois pensez qu’il peut faire beau et chaud dans le Nord !! Un ou deux ravitaillements supplémentaires seraient les bienvenus….

 

Michel

 


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Cardio – GPS : Gadget ou indispensable

Le Cardio GPS : votre compagnon de route indispensable ?

Outil ludique, gadget, ou bien mode ?

En quoi l’utilisation d’un cardio GPS peut-elle ou non être utile dans la pratique du trail ?

Comme dans bien d’autres domaines, la technologie a ses adeptes et ses détracteurs, certains préférant se fier uniquement à leurs sensations quand les autres ne jurent que par la technique.

Les montres Cardio GPS sont devenues en quelques années de véritables outils de télémétrie permettant d’enregistrer les données fondamentales de vos séances. La magie du web aidant, il vous suffit, une fois de retour à la maison, de connecter votre montre à votre PC et vous pouvez revivre l’intégralité de votre séance ou bien de votre course.

Mais avez-vous besoin de ce flot d’informations ? qu’en ferez-vous réellement ? Ce sont des questions légitimes que l’on est en droit de se poser, d’autant plus que le coût relativement élevé de ces petits ordinateurs de bord peut laisser à réfléchir.

Certains utiliserons ces données à des fins d’analyses, plus ou moins poussées, d’autres auront plaisir à revivre leurs courses sur une carte satellite, d’autres encore s’amuseront à comparer leurs résultats avec ceux des années précédentes, ou partager leurs exploits avec leurs amis…

Pourquoi le cardio GPS est indispensable en Trail ?

Pour ma part, je trouve que toutes ces raisons sont légitimes, cependant ce qui est le plus important à mes yeux est l’utilisation que j’en fait en temps réel, dans le feu de l’action, et ceci pour les raisons suivantes :

– Connaître la distance parcourue : depuis le départ, entre deux points de ravitaillements, savoir combien de kilomètres restent à faire et suivre sa position. Ne serait-ce que pour cela, je n’envisage plus de participer à un trail sans cet outil magique.

En effet, une des spécificité du trail est l’absence quasi totale d’indications kilométriques sur le parcours. Si le kilométrage est généralement affiché le long du parcours pour les épreuves de courses natures jusqu’à 20km, au delà les organisateurs n’ont plus aucune obligation à fournir ces indications. Certains auront la bonté de vous mettre quelques panneaux de temps en temps mais plus l’épreuve s’allonge et moins on a d’indications.

Ne serait-ce que d’un point de vue psychologique, il me semble indispensable de savoir où l’on en est, et ce avec le plus de précisions possible, car en fin d’épreuve, la fatigue et la perte de lucidité nous empêche d’avoir une idée concrète du chemin qu’il reste à parcourir. Avoir cette information en continu au poignet est plus que rassurante et vous donne un avantage psychologique sur celui qui n’est pas en possession de l’info.

– Connaître sa vitesse instantanée et moyenne. Si aucun modèle n’est aujourd’hui en mesure de vous donner une information fiable de votre vitesse instantanée (faute à la précision du système GPS -10m-… vivement que le système Galilée soit en fonctionnement -précision à venir 1m-) vous pourrez vous baser sur la vitesse au kilomètre pour savoir où vous en êtes (à condition de paramétrer un auto-lap tous les km). Certains appareils vous donneront également votre moyenne globale.

A l’aide de ces deux informations, vous aurez tout loisir de calculer votre temps d’arrivée et donc d’avoir une idée assez précise, à chaque instant, de ce qu’il vous reste effectivement à accomplir.

– La fonction Cardio. Votre rythme cardiaque équivaut au régime moteur de votre voiture, cette fonction est essentielle, surtout en début d’épreuve, pour éviter de vous laisser emporter par l’enthousiasme et les petits copains qui partent trop vite. Bien évidemment, cela impose de bien connaître au préalable quelles sont vos plages de rythme cardiaque, afin de ne pas vous mettre dans le rouge et compromettre la fin de votre épreuve.

 Conclusions :

En ce qui me concerne, si je conçois qu’il peut paraître inutile ou superflus de visualiser ses données à postériori sur ordinateur, il m’apparaît indispensable, pour les raisons citées ci-dessus, d’être équipé d’un cardio-GPS lors des compétitions. Cela permet de recueillir des informations fondamentales en temps réel et de vous apporter un soutien mental que vous ne soupçonnez peut-être pas.

Il n’est pas dès lors absolument nécessaire d’investir dans le modèle le plus performant, il existe des modèles d’entrée de gamme qui certes ne vous donneront pas toutes les fonctionnalités de récupération de vos données détaillées à postériori, mais qui vous donneront les données qui vous sont essentielles en temps réel.


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Calendrier TTN 2013

Voici le calendrier officiel du Trail Tour National pour la saison prochaine

Quelques nouveautés pour cette année 2013, notamment en ce qui concerne l’attribution du titre de champion de France. Le championnat de France se déroulera désormais sur une seule et unique course dont le lieu, la date et le format exact ne sont pas encore communiqués à ce jour.

Une seule épreuve et donc un seul titre de champion de France, plus de distinction entre court et long. Certains seront donc favorisés au détriment d’autres…

Cette décision émane de la demande insistante du haut niveau, pour ma part je suis plutôt mitigé par rapport à ce choix, le TTN ne sera donc désormais le cadre que d’une coupe de France, cela risque d’avoir une incidence sur la qualité et la densité du plateau présent. Un certain nombre d’athlètes risquent de bouder tout au partie du TTN, c’est dommage, mais le trail commence à être victime de son succès, en témoigne le nombre grandissant d’épreuves et d’adeptes.

Une autre solution aurait-été de réduire le nombre d’épreuves proposées et de réaliser un classement sur l’intégralité de ces épreuves moins une (histoire de laisser une possibilité de désistement). Cela nous aurait donné des plateaux plus relevés et la chance aux uns et aux autres de s’exprimer sur des terrains plus variés, laissant ainsi une chance à tous. Bien sûr cela n’est que mon point de vue, et vous avez la possibilité de me donner le votre en commentaires de cet article.

En attendant, le classement du TTN 2013 sera établi :

– pour la version courte, sur 4 résultats parmi les épreuves sélectionnées + classement du championnat de France

– pour la version longue, sur 3 résultats + championnat de France

Si le calendrier de la version “longue” ne subit guère de modifications par rapport à l’année dernière (disparition du Nivolet Revars au profit de Faverges), la version “courte”  voit disparaître 3 épreuves au profit de 3 nouvelles. Voici le calendrier en détails :

Trail court (-42km)

03/02 Trail Givré – Montanay (69)

14/04 Trail Drôme Lafuma – Buis-les-Baronnies (26)

02/06 La Transju’ Trail – Morez-Lamoura (39)

16/06 Trail de la Vallée des Lacs – Gérardmer (88)

29/06 Sur les traces du loup – La Ville aux Clercs (41)

28/07 Trail Via Romana – Carpineto (2B)

22/09 Courir pour des pommes – Saint-Romain-en-Jarez (42)

10/11 Sparnatrail – Epernay (51)

Trail (+ de 42 km)

17/02 Gruissan Phoebus Trail – Gruissan (11)

16/03 Eco Trail de Paris Ile de France – St Quentin en Yvelines/Paris (75-78-92)

19/05 Le Grand Trail du Limousin – Ambazac (87)

15/06 Trail Faverges Icebreaker – Faverges (74)

29/06 Trail 56 Golfe du Morbihan – Vannes (56)

28/07 La 6000 D – La Plagne (73)

08/09 Trail de la Côte d’Opale en Pas-de-Calais – Marquise (62)

27/10 La Grande Course des Templiers -Millau (12)


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Sortie longue – Variez les plaisirs !!

Quelques idées pour agrémenter la fameuse sortie longue qui fait à n’en pas douter partie intégrante de votre programme d’entrainement.

Que vous prépariez un trail court de 20 à3 30 km, ou bien une épreuve plus longue, voir beaucoup plus longue, votre programmation comporte inévitablement une sortie longue (le plus souvent le samedi ou le dimanche) durant laquelle le temps peu parfois paraître bien long.

En effet, quoi de plus monotone que de partir pour 1h30, 2h voir 3h dans un rythme constant proche ou nettement inférieur à votre allure de course.

Bien sûr, la première possibilité consiste à choisir un parcours varié et si possible agréable, comportant côtes, descentes, passages en chemin voir en forêt. Seulement voilà, si pour ceux qui ont la chance de vivre en province, cela peut être simple, ce n’est pas toujours possible pour nous autres citadins.

Courir pendant des heures sur le même rythme n’est pas, au moins pour ma part, quelque chose qui me réjouit beaucoup. De plus, cela ne correspond pas véritablement à la réalité de la compétition, car outre le dénivelé qui influence beaucoup le rythme, il faut aussi prendre en considération, surtout pour les épreuves longues, qu’il ne sera pas possible d’adopter le même rythme au bout de plusieurs heures de course que celui que l’on pourra tenir pendant la première heure. Inévitablement au fil des heures, le rythme général s’émoussera progressivement.

De ce constat résulte qu’il n’y a pas une mais plusieurs allures de course, et qu’il est nécessaire de s’y préparer en travaillant toutes ces allures à l’entrainement. Car si par exemple vous êtes en mesure de partir à 12 km/h au début, il est fort probable qu’au bout de 4-5 heures de course votre rythme soit plus proche des 9 km/h, voir moins.

Il est nécessaire de travailler ces allures à l’entrainement, car votre foulée et la façon dont travaillent vos muscles sont très différents à 12 km/h ou à 9 km/h. Si vous ajoutez le manque d’entrainement dans ces allures à la fatigue, il est fort probable que celle-ci chutera encore plus vite, rendant votre fin de course des plus pénibles.

Personnellement, je me sens totalement incapable de courir plusieurs heures à des allures très lentes, aussi je préfère découper ma séance longue en paliers afin de travailler plusieurs rythmes différents dans la même séance, sans pour autant forcer pour ne pas ressortir de là complètement lessivé.

Pour briser la monotonie et mettre cette séance à profit pour travailler les différentes allures, je propose de travailler par paliers de 3km chacun environ. A chaque palier on change d’allure en accélérant ou ralentissant et ceci selon un schéma choisi à l’avance :

on peut par exemple envisager de réaliser les paliers suivants : 9 10 11 12 11 10 9 ce qui nous fait une séance de 27km en travaillant toutes les allures. Bien évidemment, tout est possible et la séance suivante ne ressemblera en rien à la précédente car à chaque fois on appliquera un schéma différent.

La réalisation de ce type de séance nécessite d’avoir à disposition une montre GPS qui vous permettra de connaitre de façon assez précise votre allure au kilomètre, élément indispensable pour  travailler ce type de séance.

Une autre possibilité pour agrémenter votre sortie longue, tout en en tirant un maximum de bénéfices sans pour autant prolonger la séance trop longtemps est d’y incorporer un travail en seuil léger en milieu de séance. Selon où vous en êtes dans votre plan d’entrainement, vous pouvez facilement après 30 à 45 minutes d’échauffement réaliser une ou plusieurs séquences au seuil de 5 à 15 min puis de terminer votre séance par à nouveau 30 à 45 minutes en footing.

Au final, vous obtenez une séance dont la durée peut atteindre facilement 2 heures, sans monotonie, et dont l’efficacité sera équivalente à une séance de footing d’une durée bien plus longue. C’est donc au final tout bénéfice pour vous : sortie longue, travail au seuil, séance variée, le tout dans une seule et même sortie.

Dernière suggestion pour les sorties longues, le travail au cardio. En fonction de votre expérience et de vos caractéristiques cardiaques, vous fixez un rythme maximum à ne pas dépasser puis vous concentrez votre attention sur le maintien d’un rythme cardiaque inférieur à votre maximum fixé tout en essayant d’aller le plus vite possible.

Ce type de séance vous aidera à contrôler votre rythme cardiaque mais surtout à développer votre endurance et votre économie de course.

Je reviendrai sur ce type de séance dans un autre post ou je détaillerai cette méthode de travail.

En conclusion de cet article, vous retiendrez qu’il existe bien des façons différentes d’aborder vos sorties longues, je vous en ai proposé 3 mais c’est loin d’être exhaustif, si par exemple vous courrez en groupe, alors pourquoi ne pas envisager également quelques sorties en run’n bibe ?

Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaires.


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Vidéo 6000D 2012

30 Juillet 2012 – Aime – La Plagne – 6000D

Retour en vidéo sur la 6000D 2012, marquée par des conditions météo capricieuses avec l’arrivée de la pluie sur la ligne de départ, mais surtout un violent orage qui interviendra juste avant que les premiers ne se présentent au pied du glacier, rendant la mythique montée vers celui-ci trop dangereuse.

C’est donc sur un parcours amputé d’environs 6km que nous avons parcourus ces magnifiques chemins de montagne. Si le coeur était forcément déçu de ne pas fouler les neiges éternelles, les jambes elles en revanche s’en sont pleinement satisfaites !!

Je vous présente maintenant le magnifique reportage réalisé par Union Running World :

 


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La 6000D – La Plagne

Samedi 28 Juillet 2012

Vendredi en fin de matinée, départ vers La Plagne avec mon pote Jean Nöel, au programme 6-7 heures de route, malheureusement Paris est bien loin de ces belles montagnes que j’affectionne tant !

Il y a de cela une bonne dizaine d’années je parcourais ces routes toutes les semaines pour mon travail de l’époque, depuis l’eau a coulé sous les ponts, et cela fait tout aussi longtemps que je n’ai pas, à mon grand regret, eu l’occasion de revenir dans la région.

Passons sur les états d’âme, nous arrivons finalement au village d’Aime vers 17h, le temps pour nous de récupérer nos dossards tranquillement avant de poursuivre notre route jusqu’à la station de La Plagne où nous avons élu domicile pour le week-end.

Le temps de s’installer, de diner et nous ne tardons pas trop à aller dormir, le réveil sonne très tôt demain matin !!

Samedi matin, réveil un peu avant 4h du mat !! dur dur, mais pas le temps de traîner, juste le temps d’avaler un ptit dèj improvisé et d ‘affiner les derniers préparatifs et nous voilà partis vers la ligne de départ, faut dire que les organisateurs nous ont programmé un départ à 6H du matin, dès lève-tôt dans cette région !!

6H-10 nous entrons dans le sas de départ, moi comme à l’accoutumée, je me faufile parmi la foule pour remonter vers la ligne de départ. Le départ est sur le point d’être donné lorsqu’une petite pluie fine commence à tomber. Le ton est donné !!

6H, ça y est, les fauves sont lâchés !!! le premier kilomètre est en légère descente et le rythme est très élevé, je suis moi-même à 15km/h dans ce premier kilomètre, c’est bien rapide, mais je me fais plaisir, le parcours longe encore l’Isère pendant 2km et je temporise un peu, tout en gardant un rythme aux alentours des 13km/h. Je le sais, la suite des réjouissance va très vite arriver !!

Dès le 4ème kilomètre, la route commence à s’élever, sil est encore possible de courir dans des pourcentages qui avoisinent tout de même les 10%, la suite va être encore plus difficile à partir du 5ème km. Dès lors, plus question de courir, il est temps de sortir les bâtons, qui s’avèreront fort utiles tout au long de la journée.

Nous remontons à travers les bois jusqu’au village de Montalbert, lieu ou nous allons croiser notre première piste de ski de la journée, la pente se fait encore un peu plus raide et de mon côté je commence à m’habituer à la technique de marche avec les bâtons. Faut dire que c’est ma première course avec autant de dénivelé et que par chez moi, il n’y a pas trop de montagnes à escalader.

J’adapte mon rythme aux circonstances, et je m’en tire plutôt bien. Nous poursuivons cette incessante montée vers le village de la Plagne entre pistes de ski et forêt. Nous voilà maintenant au dessus de 2000m, déjà plus de 1300m gravis en environ 2H de course. Je suis toujours dans les temps prévus, comme quoi, malgré le manque d’expérience, ma modélisation pour cette course n’est pas si mauvaise que cela !!

Nous voila désormais en approche de La Plagne, une petite descente raide nous amène vers le premier ravitaillement. C’est à ce moment que la pluie décide de revenir et de tomber abondamment, et nous d’entendre 3 coups de tonnerre, qui nous ne le savons pas encore auront toute leur importance !

Je profite du ravitaillement pour sortir le coupe-vent, que j’avais hésité à emporter au départ, mais que je suis très content d’avoir pris avec moi, et ce malgré le surpoids que cela occasionne !!

Nous poursuivons notre ascension en direction de la Roche de Mio qui culmine à 2681m, plus de forêt depuis bien longtemps, mais de vertes prairies, des pierres et un lac de retenue d’eau pour l’alimentation du village. Nous nous approchons de la haute montagne, mais le plafond est bien bas et il pleut toujours.

Un peu plus loin, la mauvaise nouvelle nous parvient par l’intermédiaire de signaleurs : nous n’iront pas au glacier aujourd’hui, l’orage aura eu raison de notre rêve de toucher les cimes enneigées… Au dernier moment, alors que l’orage battait son plein et que les premiers coureurs étaient déjà en approche du col de la Chiaupe, les organisateurs ont été contraint de détourner le parcours et de supprimer la boucle qui devait nous emmener à plus de 3000m. Ma première réaction est de la frustration et de la tristesse, mais il faut respecter la montagne, et rester humble face aux éléments.

C’est donc sur un parcours tronqué de sa partie la plus spectaculaire que nous allons poursuivre la course. Environ 6km de moins à parcourir et 500m de dénivelé en moins. Mais cela ne retire rien à la difficulté de l’effort.

La descente qui s’offre à nous est assez raide, boueuse et caillouteuse à souhait. On reconnait facilement les gens du coin qui descendent avec une aisance insolente, de mon côté, bien que plutôt efficace en descente, je suis contraint d’y aller prudemment, je m’aide beaucoup des bâtons pour sécuriser mes foulées, car niveau chaussures, je comprends vite que je n’ai pas fait le choix adapté aux circonstances, je n’ai pas de grip sur ce sol si délicat, c’est un peu comme rouler avec des pneus slicks sur une piste détrempée….

Malgré cela, je m’en sors pas trop mal et j’ai encore des réserves et me sens plutôt frais, en plus on vient de faire l’économie de 500m d’ascension, alors on ne peut que se sentir léger !!

Cette descente défile rapidement et me voila au niveau du chalet du Carroley, le temps de boire un petit verre d’eau et d’attaquer la dernière grosse difficulté : la montée du col de l’Arpette !!

Cette côte présente un secteur à plus de 20%, pour un total de 400m à gravir, ce qui pourrait paraître relativement abordable en comparaison de ce que l’on a déjà grimpé, mais justement… on a déjà plus de 2500m de D+ dans les pattes, et elle fait mal, très mal cette montée du col de l’Arpette !! Je décide de prendre mon temps, et tant pis pour les quelques places de perdues, car la fatigue commence progressivement à s’installer et je perds un peu mes repères, ne mange pas assez, ne boit pas assez…

Heureusement, la motivation de se dire qu’une fois en haut, la suite ne sera presque plus qu’une longue descente, me remotive rapidement, et je fini par venir à bout de cette belle montée !!

Le retour vers Belle Plagne n’est qu’une formalité, je fais juste en sorte de rester le plus vigilant possible car un faux pas est vite arrivé, le paysage est toujours magnifique et la chaleur commence à faire son apparition, la pluie a cessé et au fur et à mesure que l’on redescend vers la vallée, la température monte.

Le chemin qui traverse Belle Plagne passe juste au dessous des fenêtres de l’appartement dans lequel nous résidons… mais pas le temps de s’arrêter faire une sieste. La traversée du village est colorée et la foule nombreuse à nous acclamer, l’ambiance est incroyable, cela me redonne quelques forces pour la suite.

Sortie de Belle Plagne le chemin se dirige rapidement vers Bellecote où nous attends une foule tout aussi impressionnante et un ravitaillement qui est le bienvenu mais sur lequel je ne m’éternise pas.

La descente se poursuis maintenant dans la forêt avec des passages plus ou moins raides qui font mal aux pieds et aux cuisses, peu habituées à endurer de telles épreuves. Si malgré la fatigue la descente aide à conserver un rythme correct, les choses vont se corser à partir de Montchavin, il ne reste plus alors qu’une dizaine de kilomètres, mais ceux-ci présentent de nombreuses petites bosses que j’ai énormément de difficultés à gravir, à chacune d’entre elles, mon élan est coupé, et le temps que je puisse relancer… la suivante arrive.

Ces derniers kilomètres de descente sont plus corsés que prévu, et je vois mon objectif s’éloigner un peu plus, moi qui espérait boucler l’affaire en un peu moins de 6h (en tenant compte de la suppression du glacier), je dois maintenant me résoudre à lutter pour terminer en moins de 6H30, ce qui est encore jouable mais sans véritablement de marge de sécurité !

On rejoins alors les bords de l’Isère, synonyme d’arrivée proche, 2km de bitume plat avant de rejoindre la montée vers le village d’arrivée, mais il n’y a plus d’essence dans le moteur et si j’aperçois au loin 2 concurrents devant moi, impossible de les rattraper, pire, scotché sur ce bitume plat qui fait encore plus mal que les montées et descentes précédentes, je me fais rattraper par 2 autres coureurs.

Un petit pont pour traverser l’Isère, puis la montée vers le village, j’essaie alors de relancer l’allure, les 2 de devant moi sont au ralenti dans la montée, cela me donne le courage d’y aller, mais une fois au rond point, je pensais rejoindre directement l’arrivée, tout droit, juste en face à peine 100m devant, mais non. Il n’en est rien, nous devons faire le tour par la rue commerçante et contourner l’arche d’arrivée par l’arrière.

Ces 500m supplémentaires sont très difficiles quand on imaginait en avoir fini ! Un peu découragé, je me relâche un peu, les jambes coupées, 2 autres coureurs reviennent de l’arrière et me déposent dans la rue commerçante, encore un virage et c’est l’arrivée. Non !! c’était sans compter sur dernier détours. Au lieu d’être abattu, j’ai un soudain regain d’orgueil, et me lance dans un véritable sprint, je rattrape et dépose le premier coureur, reviens sur le second et le dépasse juste avant le dernier virage. Plus que 100m, je ne peux plus tenir une telle cadence et commence à faiblir, mais j’entends derrière moi ce coureur que je viens de dépasser qui reviens fort derrière moi. Dans un dernier sursaut, aussi beau qu’inutile, j’en remets une dernière couche, pas question de se faire dépasser si prêt du but !

Je franchis finalement l’arrivée en 118ème en 6H30’… et 14″ presque dans le temps que je visais depuis quelques temps, mais c’était alors sans compter sur les détours à l’intérieur de la ville.

Mon pote quant à lui en a encore pour un bon moment, j’aurais le temps de passer par les kinés et la douche avant qu’il ne me rejoigne.

Si je suis triste de ne pas être monté sur le glacier (j’irai d’ailleurs le lendemain matin pour faire la partie manquante du parcours…), mes jambes et mon corps quant à eux ne s’en sont pas plein du tout !! Merci aux organisateurs de cette course de nous avoir offert une telle épreuve, et je suis impatient d’être à l’année prochaine pour revenir, cette fois je l’espère, sur un parcours complet, et encore plus difficile.


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Calcul des points TTN 2012

Après avoir fait quelques recherches sur le net et étudié le règlement du Trail Tour National, j’ai essayé de comprendre le mode de calcul des points attribués sur chaque épreuves. Et franchement, je dois avouer que malgré toutes mes recherches je n’y comprend toujours rien.

En effet, si l’on regarde le règlement, une victoire dans la catégorie homme devrait rapporter 650 points plus un bonus, en fonction du nombre de participants, calculé en pourcentage.

Hors, si l’on regarde par exemple les résultats de Fabien Antolinos, il a remporté le trail de Voglans et a ainsi obtenu 6825 points !! Il y a une sacré différence avec les 650 points affichés dans le règlement, cela signifierait dont qu’il aurait obtenu un bonus de 6175 points… calculé lui sur une base inconnue.

Ne faudrait-il pas alors plutôt considérer que les points auraient été, comme par enchantement, multipliés par 10 par rapport au barème officiel ? ce qui ferait 650×10 = 6500 + 325 points de bonus calculés alors sur le nombre d’arrivants (595 pour l’épreuve de Voglans)

Le règlement parle d’un bonus de 5% du nombre d’arrivants, ce qui ferait dans ce cas 29,75… qui même si là encore on multiplie par 10 donnerait 297,5… soit 298 !!

Prenons maintenant le cas de notre champion du monde Erik Clavery, vainqueur de l’épreuve du Bono près de Vannes, il a également obtenu un score de 6825 points pour sa victoire, alors que le nombre de finishers était là de 794 coureurs !!

Si on suit la logique du règlement, pourquoi obtient-il le même score que Fabien, alors que le nombre d’arrivants est très différent ?

J’ai beau me creuser la tête, je n’ai toujours pas trouvé la logique et la formule magique employée par la fédé pour faire ce calcul, alors j’en appelles à vous, qui si vous avez une petite idée du comment du pourquoi, et pouvez ainsi éclairer ma lanterne…

Vos commentaires sont les bienvenus !!


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Sexe et compétition : pratique dopante ou tabou à bannir ?

Question taboue, ou question qui éveille l’interrogation et la curiosité de tous ? Le sexe est-il bon ou mauvais pour notre pratique sportive ?

Des idées préconçues ?

Au siècle dernier, dans les années 60 à 80 de nombreux entraîneurs préconisaient une abstinence totale de pratique sexuelle en période de compétition, et ceci voir même plusieurs semaines avant l’objectif sportif.

Sûr quelles bases scientifiques ou empiriques se basaient ces entraîneurs pour imposer un tel traitement à leurs athlètes ?

Selon certains, l’abstinence permettrait de maintenir un taux de testostérone plus élevé dans le sang et favoriserait ainsi de maintenir une agressivité à son maximum.

D’autres diront qu’une pratique régulière de l’acte sexuel favorise naturellement la production de testostérone, ce qui permettrait ainsi d’en améliorer le taux.

Nous voilà donc face à une contradiction que les scientifiques ne sont pas encore parvenus à trancher !!

Un autre argument avancé par les adeptes de l’abstinence concerne l’énergie dépensée lors d’un acte sexuel qui serait équivalente à celle dépensée sur un 400m couru à fond, et donc de fait à proscrire avant une compétition !! Si une hausse du rythme cardiaque est indéniable, ce qui n’est finalement pas une mauvaise chose, la dépense énergétique réelle dépend de chacun et de sa pratique, et donc difficilement quantifiable…

Le sexe, remède anti-stress

Si le débat sur la testostérone reste ouvert et donne lieu à plein d’études contradictoires, il n’en est pas moins que, pratiqué dans de bonnes conditions, avec son ou sa partenaire habituel, le sexe à des vertues anti-stress et décontractantes. L’acte sexuel apporte bien-être et sérénité en favorisant la sécrétion des fameuses endorphines. Il permet ainsi d’évacuer, pour un moment le stress lié à la compétition, de penser à tout autre chose, ce qui apporte une véritable bouffée d’oxygène.

Bien évidemment, il ne s’agit pas là de faire des efforts inconsidérés et tenter de rivaliser avec Sir Rocco !! Il s’agit plus de mettre l’accent sur le plaisir et le partage et d’écarter toute notion de “performance” que l’on gardera elle pour la compétition !! Ce moment de détente peut être salvateur lorsque le stress devient trop fort et ses effets plus que bénéfiques.

Pourquoi s’en passer et ajouter au stress de la compétition celui de l’abstinence ?

C’est à chacun de se faire sa propre opinion, et d’agir selon ses convictions, et non en fonction de préceptes imposés par l’entraîneur ou par quelques études scientifiques que ce soit.

Faire l’amour, même seulement quelques heures avant la compétition permettra de faire tomber le stress, de bénéficier du bien-être apporté par les endorphines et ainsi aborder l’évènement de façon plus sereine et posée.

D’autres préfèrent maintenir le stress à son maximum avant d’aborder l’épreuve, se sentant ainsi plus fort et combatif. Mais comme diront certains, trop de stress… tue le stress !!! Alors parfois, il peut être intéressant de faire retomber un peu la pression…

Pour conclure, faites comme bon vous semble, et surtout ne laissez personne décider à votre place de ce qui est bon pour vous !! Si vous en avez envie, ne vous privez pas de faire l’amour, ça ne nuira pas à votre performance sportive, mais si vous préférez concentrer toute votre énergie sur votre objectif, alors continuer à vous abstenir. Le tout est d’être en accord avec soi-même et c’est bien là le plus important !


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Raid Golfe Morbihan 2012 – La revanche

raid du Morbihan : Locqmariaquer – Vannes 23 & 24 juin 2012

Depuis plusieurs années, le Raid du Morbihan (version 86km) est le rendez-vous phare de ma saison. Cette année marquera ma 6ème participation à cette épreuve que j’affectionne tout particulièrement.

Mon histoire d’amour avec cette course débute en 2007, année de mon premier Raid Morbihan, auparavant je n’avais eu qu’une seule expérience sur les longues distances au trail 91 de Mondeville l’année précédente.

C’est avec un esprit de revanche que j’aborde cette épreuve, revanche sur moi-même, sur mon triste abandon de l’année passée, sous les yeux de mes enfants qui ne comprenaient pas pourquoi je ne pouvais plus avancer, totalement déshydraté, épuisé par une châleur excessive et une mauvaise gestion de course.

Cette année, je leur avaient fixé rendez-vous, en leur jurant que plus jamais je ne resterai en rade sur le bord du chemin, que cette fois-ci nous franchirions la ligne d’arrivée tous les 3 mains dans la main, comme je rêvais tant de le faire l’année passée.

Il faut dire que dans ma carrière sportive, je n’ai eu guère la chance de leur montrer ma vraie valeur, dans une vie antérieure où j’arpentais les pistes de Karting de France et de Navarre, ils ont eu plus l’occasion de me croiser les mauvais jours que les bons, et notamment ce jour où je me suis fracturé la main sous leurs yeux, franchissant la ligne d’arrivée en volant : double salto avant à la clé… mais néanmoins sur le podium !!

C’était donc une pression supplémentaire sur mes épaules : pas question de les décevoir, finir à tout prix et ce dans n’importe quel état, peu importe au final le résultat.

Il est 17h en ce samedi 23 juin lorsque nous prenons le départ depuis le stade de Locmariaquer, le temps est légèrement couvert et la température bien plus supportable que l’année précédente. Je décide toutefois de prendre un départ des plus prudents, pas question de griller mes cartouches dès le départ. L’essentiel étant de se focaliser sur l’hydratation, l’alimentation (qui est toujours l’un de mes plus gros soucis) et sur une bonne gestion.

Je décide de me concentrer uniquement sur ma course et oublie complètement les autres concurrents qui sont autour de moi, je laisse filer la tête de course et doit me situer aux alentours de la 30ème 40ème place, mais cela n’a pas d’importance, pour le moment tout va bien. Au bout d’une heure de course environ, je croise mes deux petits chevaliers pour la première fois, ils me suivent sur quelques dizaines de mètres et m’encouragent avec fierté !

Les kilomètres défilent à un rythme régulier et j’ai la chance de pouvoir profiter des magnifiques paysages que nous offre le golfe du Morbihan, c’est extraordinaire et par moment la magie des lieux vous fait oublier totalement la course.

Petit à petit je commence à rattraper quelques concurrents imprudents, partis sur des bases trop élevées et contraints de ralentir l’allure. Je fais un passage éclair au premier ravitaillement et poursuis ma chevauchée sur le chemin des douaniers.

Jusqu’au marathon, tout se déroule pour le mieux, je passe ce cap en 3h50′ ce qui est tout à fait dans les temps de mon tableau de marche, j’ai même de la marge par rapport à mon objectif. Je gère bien, de temps en temps je croise mes ptits chevaliers qui ne manquent pas de m’encourager.

Au bout de 4h20 d’efforts, j’arrive au ravitaillement de Larmor Baden, qui pour cette année est revenu dans les locaux de la colonie de vacances. Le temps d’un changement éclair de tenue, de recharger les réserves en eau et en vivre et me voila reparti, le tout réalisé en moins de 3 minutes ! Presque aussi rapide qu’un ravitaillement de formule 1, il faut dire que l’équipe d’assistance est bien rodée, les gestes calculés au millimètre !

Kilomètre 49 : Un grain de sable dans la mécanique !

Jusque là tout allais pour le mieux, hydratation et alimentation correcte, pas de nausées, une forme physique encore bonne, quand soudain, un malheureux bretzel avalé de travers a failli tout compromettre.

La réaction d’un organisme qui tenait sur le fil du rasoir ne s’est pas faite attendre : le bretzel ainsi que tout le reste reprenais le chemin de la sortie. Le temps de reprendre mes esprits, de marcher quelques mètres et de relancer la machine. Le spectre de l’année précédente planais au dessus de ma tête, n’étais-je point en train de reproduire le scénario qui avait conduit à ma perte l’année précédente ? Allais-je de nouveau chuter devant les yeux de mes petits supporters ? La route vers l’arrivée est encore bien longue. Que faire pour ne pas bloquer de nouveau ?

C’est alors que je revis ces instants terribles de l’année dernière où, régurgitant tout ce que j’essayais d’avaler j’ai dû me contraindre à abandonner après 5 rejets… Pour éviter cela, je prend alors la décision de ne plus rien avaler, ni eau ni nourriture pendant au moins 5 kilomètres, pour laisser le temps à mon estomac de retrouver un certain équilibre.

Plus déterminé que jamais, je repars à l’assaut des chemins comme si de rien était, mais rapidement, je ne peux plus tenir la cadence, pourtant je suis revenu à une belle 15ème place provisoire, mais je me vois contraint de ralentir, de gérer mes forces pour pouvoir atteindre l’arrivée. Je sais dores et déjà que je ne pourrais plus rien manger d’ici à l’arrivée, au mieux pourrais-je boire quelques gorgées d’eau ou de Perrier de temps à autre. Il va me falloir tenir prêt de 40 kilomètres sans apport énergétique.

La nuit est maintenant tombée et je poursuis mon effort solitaire, tout en gestion : ne pas trop puiser dans les réserves, boire par très petites quantités et surtout me projeter sur cette image qui hante ma tête depuis un an maintenant : cette ligne d’arrivée et mes deux garnements pour m’accompagner.

Mon rythme es assez lent, mais j’avance et c’est bien là l’essentiel, il fait nuit noire et le temps pour moi de sortir mon phare surpuissant. Pour l’occasion, je me suis offert une folie, une frontale Lupine : le must en matière de puissance et de légèreté ! Nous rattrapons maintenant l’arrière garde du trail 56 et je croise de nombreux coureurs, qui, gâce à mon phare, me voient arriver de très loin et se demandent même parfois s’ils ne sont pas suivi par une voiture ! L’avantage de la situation est que la plupart d’entre eux, avertis de mon arrivée, s’écartent spontanément pour me laisser place, un petit signe pour les remercier en passant et je poursuis ma route. Je croiserais bien quelques grincheux qui ne comprennent pas que nous ne sommes pas dans la même course et que si leur objectif est simplement de rejoindre l’arrivée, le mien est de viser une place dans le top 20 !

les kilomètres s’enchaînent, cela devient de plus en plus difficile, l’énergie me manque, mais je sais que je ne puis recharger les batteries. Aux abors du km 70 , les hasards de la marée font que le chemin côtier le long de la digue est totalement submergé. Sur prêt de 400m il va falloir mettre les pieds dans l’eau quasiment jusqu’en haut des mollets. Si dans un premier temps ce bain obligé semble très rafraîchissant, je déchante rapidement : mes chaussures, non content de peser 3 tonnes, se sont allègrement remplies de sable. Ce sable rugueux provoquera rapidement de jolies ampoules qui vont briller jusqu’au bout de la nuit !.

Heureusement pour moi, le dernier ravitaillement est en vue, le temps de prévenir mon staff et je sais que je vais pouvoir repartir dans des chaussures sèches, avec des chaussettes toutes neuves. Cette pause salvatrice durera un peu longtemps, le temps de nettoyer tout cela et de repartir au sec pour la dernière ligne droite, enfin pour les quinze derniers kilomètres.

Dès lors je sais qu’il ne pourra plus m’arriver grand chose, mes temps de passages ne sont pas formidables et je commence à perdre quelques places, mes savants calculs me confirment que je peux encore rentrer en moins de 9h. J’en ferai mon objectif pour cette fin d’épreuve et m’efforce à garder un rythme suffisant pour atteindre cet objectif.

Dernière péripétie de mon aventure, j’ai mal interprété la durée de vie de mes batteries et ayant utilisé ma lampe à plein régime quasiment en permanence, je me retrouve tout à coup plongé dans le noir total, un simple petit clignotement pour me prévenir, et hop, plus rien… Contraint de m’arrêter, je cherche en vain ma batterie de secours, j’interpelle alors un coureur arrivant derrière moi, qui m’éclairera fort gentiment jusqu’à ce que je mette la main sur cette satanée batterie !

Bilan de l’opération, une bonne minute de perdue, quelques frayeurs et me voila reparti. Les derniers kilomètres approchent, la pointe de Conleau est en vue, je sais qu’à partir de ce point il ne reste plus que 4 kilomètres, entièrement plats à parcourir.

Je perds encore une place, mais qu’importe, le plus important pour moi à cet instant n’est ni la place, ni le temps, ma seule obsession est de retrouver mes chevaliers pour franchir triomphalement la ligne en leur compagnie.

Ces derniers kilomètres sont interminables et j’attends la délivrance avec impatience. Enfin, j’arrive au bout du port de Vannes, mes enfants sont là, le grand fera les 500 derniers mètres à mes côtés et le petit prendra un raccourci pour me retrouver dans les 50 derniers mètres.

 

Quel soulagement, ce moment que j’attendais depuis maintenant un an est arrivé, ça y est j’ai vaincu le signe indien et suis bel et bien en leur compagnie sur la ligne d’arrivée. C’est un trop plein d’émotions indescriptible qui m’envahit pendant quelques instants. L’accomplissement d’un rêve, d’un moment unique auquel je n’osais plus croire. Oui, ils pouvaient être fiers de leur papa, et plus encore que le résultat final, le plus important était là.

Passé ce moment d’euphorie, la pression retombant, je m’écroule quasiment quelques mètres plus loin, mais tout cela n’a plus grande importance.

Je réalise à ce jour ma meilleure performance sur cette épreuve et termine à la 19ème place en 8h51’39” et améliore mon record sur l’épreuve (dans sa nouvelle version) de plus d’1h30′.

Rendez-vous est déjà pris pour la prochaine édition où j’espère encore améliorer ce résultat.

 


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Foulées des thermes – 1er podium en CAP !!

Dimanche 27 mai à Forges les Bains

Rendez-vous était pris en ce dimanche matin pour la 4ème étape du Challenge Vert de l’Essonne. Pour une course nature dans un cadre fort sympathique.

Même si le plateau n’était pas très fourni, il y avait néanmoins du beau monde, on notera notamment la présence de Ludovic DILMI venu faire une petite sortie dominicale…

Le départ est donné sur les chapeaux de roues, je parviens à suivre,… de loin le groupe de tête dans les premiers kilomètres, mais les écarts se font rapidement.

A peine quelques kilomètres passés que je me trouve isolé, seul face à moi-même, un temps donné je rattraperai Carine SEMO mais finirais par lâcher prise aux alentours du 11ème kilomètre. Il faut dire que cela fait quelques semaines que j’enchaîne les épreuves et que la fatigue commence à se faire ressentir.

A 3 kilomètres de l’arrivée, je me rends compte que je suis dans les 10 premiers, un concurrent me rattrape, mais quelques centaines de mètres plus loin, victime de crampes, il doit lâcher prise.

Il me faut tenir jusqu’à la ligne, le dernier kilomètre me parait bien long, mais je tiens le coup jusqu’au bout !

Après avoir repris mes esprits, je constate avec plaisir que je suis 9ème au général et 3ème vétéran. Pour la première fois depuis que je pratique la course à pied, me voila sur la boite !! Cela n’est pas sans me rappeler ma période de gloire en Karting à l’époque où je trustais les podiums !!


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Mon programme 2012

Mon programme pour cette saison 2012 s’articule autours de plusieurs objectifs principaux, accompagné de quelques courses préparatoires et complémentaires.

Cette année est encore plus que les précédentes orientée trails, avec des distances et des difficultés très variées.

Mes principaux objectifs :

– Raid golfe Morbihan – 86 km – 23 juin 2012 Locqmariaquer-Vannes. 6ème participation à ce trail longue distance qui, comme les années précédentes sera le point d’orgue de ma saison, avec pour objectif de rentrer dans les 20 premiers et de se rapprocher du podium en catégorie vétéran.

– Marathon de Paris – 15 avril 2012. 12ème participation au marathon de Paris, avec une nouvelle fois pour objectif de se rapprocher de la barre des 3h.

– Saintélyon – 70 km – 2 décembre 2012. Découverte l’année dernière pour effacer au plus vite mon abandon sur le raid du Morbihan, je reviens cette année avec pour objectif de réaliser un bon résultat. Dernière grande course de l’année en ce qui me concerne, j’aurai à coeur d’y faire du mieux possible.

– Challenge vert de l’Essonne. Composé de courses natures d’une vingtaine de kilomètres avec des dénivelés et terrains intéressants pour l’entrainement, c’est l’occasion de se préparer pour les grands rendez-vous dans des conditions qui se rapprochent un peu de la réalité. Courses rapides au niveau très relevé, l’objectif sera de terminer dans les 20 premiers du classement final et dans les 10 pour le classement vétérans.

– Trail Tour National Court. Dans un calendrier déjà bien rempli, l’objectif est de participer à 3 ou 4 courses du TTN afin de se frotter de prêt à l’élite de la discipline et d’essayer de finir dans les 50 premiers du classement final, même si je ne pourrais participer à suffisamment d’épreuves pour ambitionner une place plus intéressante.

– Trail Tour National Long. Probablement l’objectif principal de la saison 2013, il s’agit cette année d’apprendre et de repérer quelques épreuves très différentes des conditions que je connais habituellement, notamment une première confrontation avec la haute montagne lors de la 6000D

Calendrier détaillé :

– 15 janvier           Championnat départemental de cross long vétéran

– 22 janvier           Ice Trail Saint Martin du Tertre

– 29 janvier          Championnat régional de cross long vétéran

– 5 février            Trail givré – Montanay – TTN court

– 4 mars             Semi marathon de Paris

– 25 mars           Le lièvre et la tortue – Maisse – Challenge vert de l’Essonne

– 15 avril             Marathon de Paris

– 8 mai                Course du sanglier – Cerny – Challenge vert de l’Essonne

– 13 mai              Trail des forts – Besançon – TTN court

– 20 mai             Course des carrières – Mondeville – Challenge vert de l’Essonne

– 27 mai             Foulées des termes – Forges les bains – Challenge vert de l’Essonne

– 3 juin              Foulées du Moulin – Breuillet – Challenge vert de l’Essonne

– 9 juin              Castor Fou – Vauhallan – Challenge vert de l’Essonne

– 23 juin             Raid du Morbihan

– 28 juillet           6000D La Plagne – TTN Long

– 26 Août           Cul d’Enfer – Mondeville – Challenge vert de l’Essonne

– 9 septembre    Trail de la côte d’Opale – Wissant – TTN Long

– 30 septembre   Paris-Versailles

– 11 novembre    Ptiot Sparnatrail – Epernay – TTN court

– 2 décembre     Saintélyon


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