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Marathon de Paris 2019 : le parcours en détails

Mon analyse détaillée du parcours 2019

Cela faisait longtemps que le parcours du marathon de Paris n’avait pas autant évolué ! Sans pour autant tout révolutionner, il y a pas mal de nouveautés cette année. Voici un bref résumé des principales modifications :

  • km 2 : on quitte la rue  de Rivoli pour faire un petit crochet derrière l’Opéra Garnier avant de revenir sur la Rue de Rivoli.
  • Au niveau de la place de la Bastille, petit crochet par l’avenue de Lyon (habituellement empruntée dans l’autre sens pour le retour par la Bastille) avant de rejoindre la rue du Faubourg saint-Antoine
  • Pas de second passage place de la Bastille, au bout de l’avenue Daumesnil on bifurque sur la gauche par l’avenue Ledru-Rollin pour rejoindre directement les quais de Seine
  • A l’entrée dans le bois de Boulogne, on reste sur l’avenue de l’hippodrome au lieu de faire la petite boucle habituelle.

Pour vous aider à planifier votre performance sur le Marathon de Paris 2019, pensez à utiliser mon calculateur de temps de passage :

Calcul temps marathon

Derniers conseils avant d’aborder votre objectif de printemps : comment gérer votre alimentation de la dernière semaine et soignez votre affûtage pour être au top le jour J.

Le nombre toujours croissant de participant rend crucial le positionnement dans les sas de départ, car même si les départs sont différés et s’étalent sur près de 2h, mieux vaut toujours partir devant, c’est l’assurance d’éviter bouchons et bousculades, surtout au niveau des ravitaillements.

 

Mon analyse du parcours du marathon de Paris 2019:

Le premier kilomètre est en légère descente, ce qui combiné à l’euphorie du départ et de la foule peut vous conduire à partir trop vite. Abordez le détendu sans chercher à aller vite et vous verrez que malgré tout vous serez déjà sans doute trop vite. Ne paniquez pas pour autant, ce n’est pas bien grave, à condition de vous recaler sur votre rythme dès le deuxième kilomètre.

KM 1,5 : Passage sur la place de la Concorde. Attention à l’enchaînement d’un premier virage à gauche et d’un autre à droite assez serré qui a tendance à faire goulet d’étranglement, même en tête de course. Vous risquez de laisser quelques secondes dans l’affaire, mais le principal est surtout d’éviter chutes et bousculades, donc soyez prudents.

KM 2 : On quitte le parcours habituel pour rejoindre l’Opéra Garnier, la route est en léger faux-plat montant jusqu’à l’Opéra puis redescend très légèrement.

KM 4 : On rejoint le parcours habituel sur la rue de Rivoli

KM 4 => KM 5 : la route est en très léger faux plat montant, mais pas d’inquiétudes hormis peut-être un petit vent de face si celui-ci est de la partie le jour J

KM 6 : Nous abordons une petite bosse, à négocier en douceur et souplesse pour atteindre la place de la Bastille et le premier ravitaillement. Si vous laissez quelques secondes ici, ce n’est pas bien grave, l’essentiel étant de ne pas monter dans les tours. Vous les récupérerez dans la légère descente qui suit la place.

Contournement de la Bastille par la droite pour redescendre légèrement par la rue de Lyon, emplacement du premier ravitaillement.

Au km 8, un léger faux plat montant avant de tourner sur la droite, de redescendre quelque peu, juste avant l’une des plus grosses montées du parcours entre le km 8,5 et le km 9,5 jusqu’à la place Felix Eboué. Ne regardez pas le chronomètre, pensez à courir relâché. Il est normal de perdre entre 10 et 30 secondes sur ce passage, mais vous en rattraperez une partie dans la descente qui vous conduira vers la porte Dorée. L’occasion de souffler un peu, de détendre les muscles et d’accélérer, mais pas trop, car derrière ça remonte.

Au passage de la porte Dorée et du Périphérique, au km 11 une deuxième bosse vous attend, plus courte et moins raide que la précédente, il faut néanmoins l’aborder avec humilité pour ne pas y laisser trop de forces, nous n’en sommes encore qu’au début du parcours !!

Jusqu’au km 12,5 le parcours est encore en léger faux plat montant, mais vous permet néanmoins de conserver votre rythme normal.

Du km 12,5 au km 13,5 : vous pourrez vous accorder un petit moment de répit et profiter de la vue sur le château de Vincennes : la route est large, légèrement descendante et devrait vous permettre de détendre les jambes. Ne cherchez pas pour autant à rattraper le temps perdu, pensez que vous n’en êtes encore qu’au début !

Km 13 à 15 : une longue ligne droite vous attend sur la route des Pyramides, légèrement montante sur le début puis descendante sur la fin, avant un virage serré qui donne sur une petite portion descendante avant un virage à 90° à gauche qui donne sur une partie montante entre le km 15,5 et 16,5 sur une pente régulière mais assez soutenue. Là encore, ne regardez pas le chrono et assurez-vous de courir en aisance, pas question de gaspiller des forces à cet endroit, même si cela doit vous coûter une poignée de secondes.

En haut de la côte, après le large virage à droite, la route redescend, d’abord assez rapidement sur un peu plus de 500m, puis ensuite sur une pente de plus en plus douce pour nous ramener tranquillement jusqu’au boulevard périphérique au km 20. Attention dans le début de la descente à garder son rythme, et à préserver ses cuisses !!

Retour dans Paris avec une descente courte mais raide, suivie dans la foulée par une remontée tout aussi raide et courte. Gérez bien la descente et récupérez dans la remontée. Vous en êtes à la moitié, km 21.1  !

Ne cédez pas à l’euphorie de ce passage ! On a toujours tendance à se laisser emporter par l’ambiance à mi-parcours, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir !

Un petit faux plat avant d’aborder l’avenue Dausmesnil. Cette longue ligne droite qui longe la coulée verte est quasiment plate, il est temps de savourer quelques instants ce passage à mi-parcours, mais attention, le plus difficile est à venir !

KM 23 : On bifurque sur la gauche pour descendre directement sur les quais de Seine, évitant ainsi la remontée vers la Bastille.

Nous emprunterons alors la voie sur berges. La route est plus étroite à partir de là et même si la vue sur la Seine est magnifique, c’est un moment clé de la course où peuvent souvent se succéder moments d’euphorie et coups de mou. Attention donc à ne pas se laisser envahir par ses émotions, ne pas s’emballer ou au contraire ne pas se décourager !

Km 24-26 : on continue à longer la Seine avant d’aborder le long tunnel, au km 27, aux abords du Louvre et du jardin des Tuileries. L’ambiance est toujours particulière dans ce tunnel, où tous nos sens sont perturbés par l’écho des pas qui raisonnent dans ce long boyau, par la luminosité, ainsi que par les chants des coureurs qui s’encouragent mutuellement.

La sortie du tunnel marque la fin de notre passage sur les berges de Seine, et le début des difficultés. Nous longerons ensuite les jardins des Tuileries au km 27.5

Km 28.5 à 30 : Ce ne sont pas moins de 3 sous-terrains que nous devons franchir, avec autant de descentes que de montées, cela ressemble un peu à des montagnes russes. Ces petites vaguelettes auront raison des ambitions de nombreux coureurs, il est important de ne pas se déconcentrer et d’être fort mentalement. C’est plus ou moins à partir de là que la course commence, et qu’il faut s’accrocher, ne rien lâcher !

Km 30 : passage devant le Trocadéro, avec de l’autre côté de la Seine la Tour Eiffel. La route redescend alors très légèrement.

C’est à partir de ce fameux 30ème kilomètre que les choses commencent réellement ! Je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous pour découvrir cette dernière partie du parcours, au combien cruciale :

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Marathon de Paris 2018 – 2019 : le parcours en détails

Marathon de Paris 2019

Attention ! Le parcours 2019 est sensiblement différent à celui de l’an dernier avec pas mal de nouveautés. C’est pourquoi j’ai dû revoir mon analyse afin de prendre en compte ces modifications.

Je vous invite donc à consulter mon nouvel article :

 

Pour les nostalgiques de l’édition 2018, où bien si vous souhaitez comparer les parcours 2018 – 2019, je vous laisse mon analyse de l’an dernier :

Mon analyse détaillée du parcours 2018

Pour cette édition 2018 du marathon de Paris, je n’ai qu’à modifier le titre de mon article de l’an passé, puisque cette année le parcours est strictement identique à celui que nous avons eu en 2017, qui lui en revanche avait quelque peu évolué par rapport au parcours 2016.

Pour vous aider à planifier votre performance sur le Marathon de Paris 2018, pensez à utiliser mon calculateur de temps de passage :

Calcul temps marathon

Derniers conseils avant d’aborder votre objectif de printemps : comment gérer votre alimentation de la dernière semaine et soignez votre affûtage pour être au top le jour J.

Comme l’an dernier les petites variantes de ce marathon de paris 2018 par rapport aux éditions précédentes sont les suivantes : la première au niveau du bois de Vincennes où nous resterons sur l’avenue Daumesnil, sans faire le petit crochet le long du lac, et la seconde, plus importante au niveau du bois de Boulogne : nous éviterons le passage devant Roland Garros et nous ferons en contrepartie une petite boucle au niveau de l’hippodrome de Longchamp.

Ces petites modifications n’auront guère d’impact sur le profil global de ce marathon de Paris qui reste de toutes façons très roulant, hormis quelques bosses qui, surtout en fin de parcours, ne manqueront pas de vous casser les pattes !!

Le nombre toujours croissant de participant rend crucial le positionnement dans les sas de départ, car même si les départs sont différés et s’étalent sur près d’1h30, mieux vaut toujours partir devant, c’est l’assurance d’éviter bouchons et bousculades, surtout au niveau des ravitaillements.

Mon analyse du parcours du marathon de Paris 2018:

Le premier kilomètre est en légère descente, ce qui combiné à l’euphorie du départ et de la foule peut vous conduire à partir trop vite. Abordez le détendu sans chercher à aller vite et vous verrez que malgré tout vous serez déjà sans doute trop vite. Ne paniquez pas pour autant, ce n’est pas bien grave, à condition de vous recaler sur votre rythme dès le deuxième kilomètre.

Km 1,5 : Passage sur la place de la Concorde. Attention à l’enchaînement d’un premier virage à gauche et d’un autre à droite assez serré qui a tendance à faire goulet d’étranglement, même en tête de course. Vous risquez de laisser quelques secondes dans l’affaire, mais le principal est surtout d’éviter chutes et bousculades, donc soyez prudents.

Après ce passage délicat, vous filez tout droit sur la rue de Rivoli, plus de problèmes de bouchons, la route est suffisamment large pour tout le monde. Au km 3 le parcours rejoint celui du semi-marathon qu’il empruntera en partie seulement cette année (le parcours du semi ayant subit cette année, comme en 2017 quelques modifications par rapport aux années précédentes )

Km 3 => km 4 : la route est en très léger faux plat montant, mais pas d’inquiétudes hormis peut-être un petit vent de face si celui-ci est de la partie le jour J

Km5 : Nous abordons une petite bosse, à négocier en douceur et souplesse pour atteindre la place de la Bastille et le premier ravitaillement. Si vous laissez quelques secondes ici, ce n’est pas bien grave, l’essentiel étant de ne pas monter dans les tours. Vous les récupérerez dans la légère descente qui suit la place.

Au km 6, un léger faux plat montant avant de tourner sur la droite, de redescendre quelque peu, juste avant l’une des plus grosses montées du parcours entre le km 6,5 et le km 7,5 jusqu’à la place Felix Eboué. Ne regardez pas le chronomètre, pensez à courir relâché. Il est normal de perdre entre 10 et 30 secondes sur ce passage, mais vous en rattraperez une partie dans la descente qui vous conduira vers la porte Dorée. L’occasion de souffler un peu, de détendre les muscles et d’accélérer, mais pas trop, car derrière ça remonte.

Au passage de la porte Dorée et du Périphérique, au km 9 une deuxième bosse vous attend, plus courte et moins raide que la précédente, il faut néanmoins l’aborder avec humilité pour ne pas y laisser trop de forces, nous n’en sommes encore qu’au début du parcours !!

Jusqu’au km 10,5 le parcours est encore en léger faux plat montant, mais vous permet néanmoins de conserver votre rythme normal.

Du km 10,5 au km 11,5 : vous pourrez vous accorder un petit moment de répit et profiter de la vue sur le château de Vincennes : la route est large, légèrement descendante et devrait vous permettre de détendre les jambes. Ne cherchez pas pour autant à rattraper le temps perdu, pensez que vous n’en êtes encore qu’au début !

Km 11,5 à 13,5 : une longue ligne droite vous attend sur la route des Pyramides, légèrement montante sur le début puis descendante sur la fin, avant un virage serré qui donne sur une petite portion descendante avant un virage à 90° à gauche qui donne sur une partie montante entre le km 14 et 15 sur une pente régulière mais assez soutenue. Là encore, ne regardez pas le chrono et assurez-vous de courir en aisance, pas question de gaspiller des forces à cet endroit, même si cela doit vous coûter une poignée de secondes.

En haut de la côte, après le large virage à droite, la route redescend, d’abord assez rapidement sur un peu plus de 500m, puis ensuite sur une pente de plus en plus douce pour nous ramener tranquillement jusqu’au boulevard périphérique au km 18,5. Attention dans le début de la descente à garder son rythme, et à préserver ses cuisses !!

Retour dans Paris avec une descente courte mais raide, suivie dans la foulée par une remontée tout aussi raide et courte. Gérez bien la descente et récupérez dans la remontée. Suivie d’un petit faux plat avant d’aborder l’avenue Dausmesnil.

Km 21.1 : Vous êtes à la moitié, dans cette longue ligne droite qui longe la coulée verte et quasiment plate, il est temps de savourer quelques instants ce passage à mi-parcours, mais attention, le plus difficile est à venir !

Km 21,5 : On bifurque sur la droite pour remonter vers la place de la Bastille, montée courte et raide qui nous permet d’accéder sur la place où un public toujours très nombreux nous porte dans nos efforts.

Lente redescente vers le km 23 qui nous amène sur les quais de Seine où nous emprunterons la voie sur berges. La route est plus étroite à partir de là et même si la vue sur la Seine est magnifique, c’est un moment clé de la course où peuvent souvent se succéder moments d’euphorie et coups de mou. Attention donc à ne pas se laisser envahir par ses émotions, ne pas s’emballer ou au contraire ne pas se décourager !

Km 24-25 : on continue à longer la Seine avant d’aborder le long tunnel, au km 25,5, aux abords du Louvre et du jardin des Tuileries. L’ambiance est toujours particulière dans ce tunnel, où tous nos sens sont perturbés par l’écho des pas qui raisonnent dans ce long boyau, par la luminosité, ainsi que par les chants des coureurs qui s’encouragent mutuellement.

La sortie du tunnel marque la fin de notre passage sur les berges de Seine, et le début des difficultés. Nous longerons ensuite les jardins des Tuileries au km 26

Km 27,5 à 28,5 : Ce ne sont pas moins de 3 sous-terrains que nous devons franchir, avec autant de descentes que de montées, cela ressemble un peu à des montagnes russes. Ces petites vaguelettes auront raison des ambitions de nombreux coureurs, il est important de ne pas se déconcentrer et d’être fort mentalement. C’est plus ou moins à partir de là que la course commence, et qu’il faut s’accrocher, ne rien lâcher !

Km 29 : passage devant le Trocadéro, avec de l’autre côté de la Seine la Tour Eiffel. La route redescend très légèrement pour nous emmener vers le 30ème km.

C’est à partir de ce fameux 30ème kilomètre que les choses commencent réellement ! Je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous pour découvrir cette dernière partie du parcours, au combien cruciale :

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vitesse & allures course à pieds
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Vos temps de passage marathon, semi,…
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Marathon de Paris 2016 : Et un record de plus…

Marathon de Paris 2016

dimanche 03 avril 2016 – 08h45 – Champs Elysées

Cette année, le marathon de Paris fêtait sa 40ème édition et moi ma 16ème participation consécutive depuis 2001, date de mon tout premier marathon.

Depuis cette date je n’ai manqué aucune édition et suis toujours parvenu à rejoindre l’arrivée avenue Foch et ce quelques soit les conditions : sans aucune préparation pour les premières fois, malade parfois, une fois avec une main cassée tout juste une semaine avant la course. Bref depuis 16 ans je suis présent au départ et à l’arrivée.

Et même si je suis en désaccord total avec la politique d’ASO qui nous prend vraiment pour des cons, j’y serais une nouvelle fois en 2017 ! A vrai dire je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c’est devenu tellement une habitude, une sorte de rituel auquel je participe sans vraiment y réfléchir. Mon unique marathon de l’année et l’une de mes très rares apparitions sur route, en dehors de mes terrains de jeu habituels.

marathon-paris-16

Un record de plus…

Cette année je courais donc mon 18ème marathon (je n’en ai fait que deux autres hors Paris), mon 4ème consécutif en dessous de la barre mythique des 3h… que j’aurais mis 13 ans à vaincre !

Après mes 2 records (10k et semi) battus lors du Semi de Paris il y a tout juste un mois, j’ai récidivé en améliorant une fois de plus ma meilleure marque sur marathon !

L’ambiance

Après tous les événements tragiques survenus en France l’an dernier et la récidive à Bruxelles il y a seulement quelques jours, l’ambiance au départ de ce marathon était forcément particulière. Nous avions tous une pensée pour les victimes de ces odieux attentats, et inconsciemment redoutions le pire en ce jour de fête du running.

Heureusement, aucun incident ne sera à déplorer, la sécurité renforcée mais sans être oppressante nous a permis de vivre cette aventure en toute sérénité.

Côté météo, les conditions semblaient elles aussi être plutôt favorables, certes quelques averses avaient rendu la chaussée glissante, mais c’est un grand ciel bleu qui s’est offert à nous au moment de rejoindre la ligne de départ. La température assez clémente et agréable de ce début de matinée allait cependant grimper rapidement au fil des heures pour venir pimenter l’affaire.

Mon marathon de Paris 2016

A 8h45 le départ de ce 40ème marathon de Paris est donné, positionné juste derrière l’élite c’est très rapidement que je peux m’élancer pour cette nouvelle aventure ! Je m’applique à prendre un départ tranquille pour ne pas me griller dès les premiers mètres, mais rapidement, emporté par la foule, l’ambiance et l’euphorie je me retrouve dans le bon rythme.

Il y a énormément de monde sur le bord de la route, j’ai l’impression qu’il y en a plus que d’habitude, c’est très stimulant et motivant de voir une telle foule qui vous acclame et vous encourage dans votre effort.

crédit photo WonderTrail
crédit photo WonderTrail

Une balade de santé

La première partie de ce marathon se déroule à merveille, je ne suis pas du tout dans le rouge et les jambes répondent très bien puisque j’affiche, sans forcer, un rythme moyen de 3’55” au km. Tout juste je relâche un peu dans les rares parties montantes.

Pour une fois mon début de marathon est idéal, aucune souffrance, aucune douleur et en facilité, c’est presque trop beau pour être vrai. Je me dis alors que je suis peut-être dans un grand jour ! Je passe au 5ème km en 19’40” !!

Cependant je ne m’enflamme pas pour autant, c’est avec une grande sagesse que j’aborde la première grosse côte du parcours au niveau du km 6,5. Je grimpe à mon rythme, tranquille y laisse quelques secondes, mais cela n’a vraiment pas d’importance. La stratégie étant de me ménager au maximum sur le premier 10k !

Le temps perdu dans la montée est repris dans la descente vers la porte Dorée, donc il n’y a vraiment aucune raison de s’en faire. Il faut simplement poursuivre, ne pas laisser trop de plumes dans le bois de Vincennes. C’est après que nous devrons reprendre du temps !

Le passage au 10ème km se fait en 39’48” c’est plus rapide que ce que j’avais prévu, mais n’ayant vraiment pas forcé en ce début de course, je ne m’en inquiète pas plus que cela.

Les premières inquiétudes

Si l’entrée en matière pourrait être de nature à me mettre en confiance, mon passage dans le bois de Vincennes lui, commencera à me faire légèrement douter. Entre le 10ème et le 15ème km le parcours nous offre une succession de longs et très légers faux-plats qui sans poser de réels problèmes sont de nature à réduire un peu la cadence.

Sur les parties montantes, mon allure se maintient correctement, je ne laisse filer que quelques petites secondes par rapport au tableau de marche. En revanche, mes performances dans les parties descendantes m’inquiètent un peu plus : là où je pensais pouvoir grappiller quelques secondes, je ne reprends strictement rien, je ne suis même pas plus vite que dans les faux-plats montants !

Sans réellement m’alarmer je me dis que cela sera peut-être plus compliqué que prévu. Je prends néanmoins mon mal en patience, essaie de m’accrocher à quelques coureurs légèrement plus rapide que moi pour me tirer dans la montée, un peu plus soutenue, qui se présente au niveau de l’hippodrome. Entre le 15ème et le 16ème km je laisserai une bonne petite poignée de secondes… qu’il faudra ensuite aller chercher !

Le Money-Time

Me fiant aux données de ma course de l’an dernier, je sais que la partie qui devrait m’être le plus favorable se situe entre le 16ème et le 26ème km. La descente qui suit la montée de l’hippodrome devant servir de tremplin pour augmenter l’allure, rattraper les secondes perdues et engranger un peu d’avance.

Si je parviens à boucler le 17ème km en 3’49” ce n’est pas sans efforts, et je suis loin des 3’41” de l’an dernier. Les km suivants me donnent raison, alors que j’avais pris pas mal d’avance l’an dernier, je parviens péniblement à me maintenir tout juste en dessous des 4′ au km.

Le retour dans Paris me donnera un petit peu d’air, juste ce qu’il faut pour boucler le premier semi en 1h24’17″… soit tout juste à 15 km/h de moyenne.

Un départ peut-être un peu rapide

Même si je le l’ai pas ressenti dans les 10 premiers km, même si j’ai dû forcer un peu dans les 10 suivants, mon premier semi était peut-être un tout petit peu trop rapide : a seulement 1’40” de mon record perso, ce chrono représente quand même ma 4ème meilleure perf sur semi !

Sans doute un peu gourmande la bête ! Ce raisonnement est bien évidemment facile à tenir à posteriori car, dans le feu de l’action il est difficile de bien ajuster son effort. Ceci d’autant plus que, j’en suis persuadé, mon record ne reflète pas totalement mon potentiel réel.

Alors pourquoi ne pas tenter et voir si ça passe ?

L’inévitable déclin

Je parviens à maintenir l’illusion que tout est encore possible jusqu’à ce fameux 26ème km  et son célèbre tunnel. Certes je ne redescendrai plus jamais en dessous des 4′ au kilo mais je n’en suis pas encore trop loin.

La chaleur qui discrètement commence à se faire sentir, et surtout l’enchaînement des sorties de tunnels qui jalonnent notre parcours le long des quais mettrons bien à mal le rythme de la bête. Désormais l’allure est plus proche des 14-14,5 km/h. Je commence à me faire rattraper par pas mal de coureurs et nous n’en sommes pas encore au 30ème km !

Au 30ème justement je passe en 2h00’48” environ. Le retard n’est pas encore trop important, mais la course commence véritablement maintenant. C’est là qu’il ne faut rien lâcher !

Le temps commence à me paraître bien long, et les kilomètres ne défilent plus aussi vite et aussi facilement qu’en début de course. Je dois luter pour ne pas perdre de temps dans les parties en faux-plat montant, et je ne peux plus vraiment compter sur une quelconque relance en descente… où je parviens tout juste à me maintenir !

mdp-16-03

Roland Garros…

Habituellement j’ai coutume de dire que le marathon commence réellement au 34ème km… juste après le virage en épingle du stade de Roland Garros. Jusque là, c’est un footing d’échauffement de 34 km qui précède une course de 8km, aussi courte que difficile !

Malgré ma perte de vitesse conséquente depuis quelques kilomètres, les sensations ne sont finalement pas si mauvaises que cela, certes je n’ai plus beaucoup d’essence à envoyer dans le moteur, mais les jambes ne souffrent pas trop. Bon d’accord, je peine maintenant à dépasser les 14 km/h de moyenne.

Mais à ma grande surprise, je constate que de très nombreux coureurs ne sont pas mieux que moi, voir sont carrément moins bien ! Plus j’avance et plus je dépasse de concurrents, au bord de l’agonie pour certains ! Cela me remonte un peu le moral et me motive pour tenter de relancer, du moins de ne pas sombrer d’avantage !

Une brève embellie

Ma motivation qui en avait pris un petit coup reprend le dessus, et si les kilomètres ne défilent pas vraiment plus vite, au moins pour une fois, je prends du plaisir à traverser le bois de Boulogne, ma souffrance est reléguée au second plan et je poursuis ainsi ma remontée dans le classement.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas connu une fin de marathon aussi agréable. Enfin au moins du côté des sensations, car côté chrono, ça ne s’arrange pas vraiment ! Je le constaterai plus tard, mais je suis encore moins rapide que l’an dernier sur ce second semi !

Une fin laborieuse

Le profil est maintenant plus favorable et globalement descendant, ce qui me permet de limiter la casse ! Mais au 41ème cela remonte un peu et à ce stade de la course, c’est vraiment compliqué. J’ai beau essayer de me faire violence, mais je n’en peux plus ! Les forces m’abandonnent et j’ai l’impression d’être au ralenti !

Le 42ème et dernier km est quasiment plat, mais c’est compliqué de repartir après être resté scotché dans la dernière petite butte ! La foule est de plus en plus présente, je tente de me remotiver, non pour vraiment gagner du temps, mais pour éviter d’en perdre d’avantage !

Je devrais pouvoir rentrer en moins de 2h53’… mais mon calcul est approximatif et mon cerveau tourne au ralenti !

La dernière ligne droite

J’aborde le rond point qui précède l’avenue Foch, il y a vraiment beaucoup de monde, il y a plus d’ambiance que d’habitude, c’est un moment assez incroyable. On se sent comme porté par les gens qui vous encouragent.

Comme souvent, je ne peux résister à accélérer dans cette dernière ligne droite, l’arrivée est à peine à 200m. Je savoure cet instant tout en jetant mes dernières forces dans la bataille !

Un concurrent se porte à ma hauteur et me dépasse, mais c’est devenu un réflexe, plutôt que de me contenter de rester sur mon rythme, je ne résiste pas à cette pulsion qui me pousse à lancer, une nouvelle fois un sprint de ouf !

Je relance donc une toute dernière fois, reprend les devant et franchi la ligne d’arrivée après un dernier 200 bouclé en à peine 40″ (soit un bon 18km/h) !

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Crédit Photo Giaorunning

Record battu !

Même si mon deuxième semi ne restera pas dans les mémoires comme un modèle de réussite, même si chronométriquement j’y aurai laissé pas mal de plumes, il n’aura pas été aussi difficile psychologiquement que certains autres !

En franchissant la ligne d’arrivée en 2h52’54” je bats une nouvelle fois mon record sur marathon que j’améliore d’1’26”. Je termine 415ème au scratch, ce qui représente mon meilleur classement sur marathon. L’objectif de rentrer dans les 500 premiers est atteint !

Alors certes, j’aurais bien aimé descendre sous les 2h50… j’y ai même cru pendant toute la première partie de la course, mais la chaleur, et une préparation qui n’est pas forcément idéale ne m’auront pas permis de le faire cette année…. Rien de grave en cela, je retenterai ma chance l’année prochaine !

Tout au long du parcours vous avez été très nombreux à m’encourager, connus ou inconnus je vous en remercie tous. Jusqu’à présent je n’ai pas souvenir d’avoir rencontré une telle ambiance sur le marathon de Paris ! Egalement un grand merci à Mickael de Wondertrail et Philippe alias ThePinkRunner pour les photos !

Vivement l’année prochaine pour remettre ça !

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Crédit photo The Pink Runner

Et les Hoka dans tout ça ?

Comme je l’avais dit dans mon article :Le marathon de Paris en Hoka ? C’est possible ? j’ai couru ce marathon en Clifton 2.

Alors ma réponse ne peut qu’être positive, puisque je l’ai fait et bien fait avec ce nouveau record à la clé. Certes quelques petites ampoules sur les orteils, mais des tendons préservés qui finalement n’auront quasiment pas souffert de ces 42km de bitume couru au taquet !

Pour plus de détails sur ce test, n’hésitez pas à consulter mon article (lien ci-dessus).

resultat-marathon-paris-16

Tous les résultats du Marathon de Paris 2016

Résultats marathon de Paris 2016


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Marathon de Paris : Contrat rempli…

Marathon de Paris 2015

le 12 avril 2015, Champs Elysées, 8h45

Je ne reviendrais pas sur les péripéties de ma préparation hivernale car quoi que nous fassions, qui peut prétendre être satisfait de sa prépa le jour J et se dire qu’il est au top du top ? Une chose est certaine, et nous sommes tous logés à la même enseigne, lorsque nous sommes sur la ligne de départ, il faut tout oublier et se dire que l’on doit faire de notre mieux avec ce que l’on a !

Néanmoins il faut bien se fixer un objectif, un plan de course, une allure à tenir pour éviter de se cramer tout de suite, sans pour autant s’endormir en chemin. Ce choix, qui conditionne tout le reste, n’est jamais simple à faire. Si au vu de mon potentiel, la barre des 2h55 semblait être facilement à ma portée, je ne me risquais toutefois pas à viser plus haut, même si au fond de moi j’avais le sentiment de pouvoir faire encore mieux.

Mais, après avoir mis une bonne semaine à digérer, difficilement, l’écotrail de Paris, je me trouvais durant la dernière semaine avant le marathon dans une forme jamais atteinte précédemment, enchaînant les sorties à près de 15 km/h comme de simples footing, battant tous les records de mes parcours d’entrainement habituels sans même forcer !

J’aurais pu alors m’enflammer et rêver d’une performance exceptionnelle, mais cela aurait été une plongée dans l’inconnu avec le risque majeur de se planter en beauté. C’est pourquoi j’ai préféré, sagement pour une fois, partir sur une base de 2h55. J’aurais ensuite tout le temps de voir dans la seconde partie de la course s’il est possible d’accélérer et pourquoi pas d’envisager un negative split (exercice que je ne suis parvenu à réaliser que 2 fois en 16 marathons !)

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Le récit de mon marathon de Paris 2015 :

Avec un nombre de participants de plus en plus important (où vont-il s’arrêter ?) la première chose à faire est d’arriver de bonne heure sur les lieux de la bataille ! C’est donc un réveil très matinal, à 5h30 qui m’attendais ce dimanche matin !

Le temps de prendre mon petit déjeuner, de me préparer, de vérifier que le sac est OK et me voilà parti en voiture, direction Paris. Juste à ma sortie du périph à porte Maillot, une magnifique place me tend les bras.. de bonne augure pour la suite ! Pas besoin de chercher, de stresser ou de tourner en rond !

Le temps de mettre mes chaussures et me voilà dans le métro direction Place Charles-de-Gaulle. J’ai encore une bonne heure devant moi, mais pas trop de temps pour traîner, l’avenue Foch se remplie petit à petit d’un grand nombre de coureurs. Je me pose dans un petit coin pour finir de m’habiller et de me préparer (oui je le sais, je suis pire qu’une fille et il me faut toujours beaucoup de temps pour me préparer !). Je prends le temps de regarder les autres coureurs autour de moi, stressés, angoissés, s’adonnant à leurs petits rituels et embaumant le camphre à plein nez !

il est 8h, je suis prêt, je pars déposer mon sac puis me diriger vers le stand de la RATP ou je retrouve mes potes Loïc et Didier du club de Livry. Nous partons tranquillement en petit footing vers le sas de départ. Il y a maintenant énormément de monde, mais en vieux briscards, nous descendons par les contre-allées pour nous rendre au départ. Quelques minutes plus tard nous y sommes, il est 8h30, je laisse mes camarades pour aller satisfaire un dernier petit besoin naturel puis entre dans le sas des préférentiels.

Je suis quelques mètres seulement derrière les élites, c’est kényans longilignes aux jambes sans fin et à peine plus épais que des baguettes chinoises ! Le speaker a beau mettre de l’ambiance et faire monter la température, il règne une sorte de quiétude, de calme avant la tempête. Il s’agit maintenant de faire le vide et de rentrer dans la course, mais est-on véritablement prêt ? Certainement que non, mais il faudra bien faire avec les moyens du bord ! Alea Jacta Est !!

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8h45 : C’est parti !! quelques secondes seulement après les élites me voilà qui franchit la ligne de départ ! En route pour 42,195 km de bonheur… ou de grosse galère ! Personne ne le sait, tout peut arriver sur cette épreuve si particulière, le moindre grain de sable pourrait venir gripper la belle et fragile mécanique !

Dès les premiers mètres, je m’applique à respecter ma stratégie, à savoir la prudence ! Difficile de ne pas se faire entraîner par la ferveur, par les inconscients qui dévalent les Champs Elysées à fond, à ce faux plat descendant qui invite aux excès. Mais rien de tout cela ne me perturbera, j’ai décidé de partir sur une base de 2h55, soit 4’09” au km et pas question de s’en détourner.

Raisonnable je peux être, aussi surprenant que cela puisse paraître ! Je boucle mon premier km en 4’10”, pus juste après avoir contourné l’obélisque je retrouve Loïc et Didier qui reviennent à ma hauteur. Je trouve qu’ils vont un peu trop vite par rapport à leur objectif, suicidaires ou ambitieux ? La suite le dira ! Ils stabilisent leur allure ce qui me permet de me caler tranquillement dans leur sillage. Une aide précieuse qui me permettra de ménager ma monture tout en évitant les excès d’enthousiasme !

les kilomètres suivants se feront entre 4’10” / 4’12” au km, je prends quelques secondes de retard sur mon plan de marche, mais ce n’est pas bien grave, mieux vaut laisser la machine chauffer en douceur. Les premiers kilomètres sont souvent les plus importants, une bonne gestion et vous êtes lancés sur la bonne trajectoire, une mauvaise et c’est la catastrophe assurée !

Toujours en compagnie de mes acolytes, je boucle les 5 premiers km en 20’49″… à 4 petites secondes de mon plan de départ. Tout va bien, nous passons pour la première fois place de la Bastille, la foule est impressionnante ! j’attrape au vol une petite bouteille d’eau, avale 2-3 gorgées et continue ma progression.

J’attends avec un peu d’appréhension la montée du 7ème km, l’une des plus importante du parcours. Ce passage sera un premier test qui m’en dira un peu plus sur l’état de la bête. Pas moyen de tricher ou de bluffer, le verdict de la côte sera implacable. Pour autant, pas question de se mettre en sur-régime, je reste donc bien au chaud derrière mes collègues et sans forcer j’avale la difficulté sans trop de pertes : passage du km 7 en 4’15″… c’est encourageant pour la suite. Les quelques secondes perdues seront reprises dans la descente vers la porte Dorée, il n’y a donc aucune raison de s’en faire.

Dans cette descente, je prends un peu les devant sur mes camarades, mais il reviennent dans la petite bosse qui suit le passage de la porte Dorée. Je reprends donc sagement ma place derrière eux, même si je suis de plus en plus persuadé qu’ils ne tiendront pas ce rythme jusqu’au bout !

Peu avant le 10ème km, je reçois les encouragements de Stéphane Aitaissa, venu nous soutenir au bord de la route. Je suis bien, ne force pas, mais ne reprends toujours pas de temps par rapport au programme. Je boucle pile les 5 km en 20’45” et passe donc au km 10 en 41’34″… toujours à 4 secondes de mon plan.

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Je décide alors de prendre les choses en main et pour la première fois passe devant Loïc et Didier dans la descente qui mène vers le château de Vincennes. J’ai l’impression d’avoir accélérer, pourtant mes temps au km ne progressent guère : les km suivants tournent en 4’08”. Au regard de l’effort fourni, le gain est plus que faible. Nous contournons le bois de Vincennes et abordons maintenant un faux plat montant.

Je ne veux pas prendre de risque, j’y vais piano, de toutes façons je n’arrive pas à accélérer ! Je boucle les 15ème et 16ème km en 4’15” environ. Je commence à me dire qu’il va être difficile de tenir l’objectif, car j’ai beau tenter d’accélérer, rien, même pire je commence à perdre du terrain. Le doute, sans véritablement s’installer, commence cependant à poindre le bout de son nez.

Je profites alors de la descente qui suit pour tenter de remettre les pendules à l’heure, j’allonge ma foulée et profite de ce profil plus avantageux pour me relancer. C’est un peu le tout pour le tout, soit je parviens à me recaler sur la bonne allure et c’est reparti pour un bon moment, soit je n’y parviens pas et la suite sera beaucoup plus pénible que prévu !

Passage au km 17 : Me voila soulagé : 3’51”, non seulement j’ai repris une bonne allure, mais ne plus, en 1 seul km j’ai gommé tout le retard accumulé depuis le départ ! Une nouvelle course commence alors, même si je dois tenter de me freiner car, là je me dis quand même qu’il ne faudrait pas trop en faire. Le profil reste favorable jusqu’au semi  ce qui me permet, sans aucune difficulté, de maintenir un rythme élevé proche des 15 km/h. Je bouclerai les 5 km de 15 à 20 en 19’59″… soit tout pile 15 de moyenne !

Non seulement j’ai comblé mon retard, mais me voila qui prends de l’avance, et pas qu’un peu ! Pourtant j’ai la sensation d’être plus facile dans cette allure qu’en début de course. Les km défilent à une vitesse impressionnante, et me voila sur l’avenue Daumesnil à hauteur du semi en 1h26’53”.

Je continue toujours sur une cadence élevée entre 4′ et 4’05” au km, et me revoilà déjà sur la place de la Bastille avant de redescendre vers les Quais de Seine. Ces fameux Quais de Seine qui représentent toujours un moment particulier tant il peut se passer de choses. En effet en ces quelques kilomètres peuvent se succéder des moments d’euphorie et des moments délicats. Les choses peuvent changer très vite, dans un sens ou dans l’autre. Il faut donc garder son sang froid, ne pas s’enflammer et ne pas se décourager non plus.

Mais pour moi cette année, aucune question à se poser, ça déroule tout seul à quasiment 15 km/h ! je boucle donc les 5km entre le 20 et le 25 en 20’16″… ce qui me donne un 40’15” sur les 10 derniers km ! Du jamais vu pour moi, la machine fonctionne à merveille, et va même un peu trop vite, mais je me sens tellement facile que je ne peux me résoudre à ralentir.

Passé le 25ème km, nous atteignons le grand tunnel près du Louvre, s’en suit alors l’un des passages les plus délicats du marathon avec une succession  4 tunnels qui cassent le rythme. Généralement ce passage laisse des traces qu’il est ensuite difficile à effacer ! Même si cette succession de petites montées raides me fait ralentir un peu, je reste malgré tout, et à ma grande surprise, dans le rythme aux alentours des 4’08” au km !

Le temps et les kilomètres défilent rapidement, je ne ressens pas de réelle fatigue, je me maintiens facilement dans mon rythme pour atteindre le 30ème km en 2h3’10”, soit pratiquement 1’20” d’avance sur mon tableau de marche.

Je me rapproche à grands pas de ce fameux 34ème km, de ce virage à l’angle de Roland Garros, qui habituellement marque le début de la fin. En effet, ce virage annonce une succession de petites montées et faux plats qui, à ce stade de la course, peuvent se révéler fatals ! Je n’ai aucune raison de m’angoisser, mais néanmoins je ne suis pas pour autant rassuré ! Tant de fois ce virage aura marqué la fin de mes espoirs et le début du cauchemar !

Je suis toujours au taquet, passe le 33ème en 4’03” et ne lâche rien dans ce fameux 34ème, qui passe comme une lettre à la Poste en 4’08”. Je lâche quelques miettes sur les 35ème et 36ème en 4’12” et 4’14” mais parvient à me reprendre sur le 37ème en 4’08” !

Il ne reste plus que 5 km, si je m’en suis bien mieux sorti que les années précédentes je commence malgré tout à accuser le coup, la foulée est moins précise, et je dois m’employer à fond pour ne pas perdre trop de temps. J’ai beau essayer de relancer, je n’y parviens guère et je perds quelques secondes par-ci par-là. Malgré tout je limite amplement la casse puisque je passerai en 20’59 du 35ème au 40ème, soit juste une quinzaine de secondes de perte.

L’arrivée est proche, il ne peut plus m’arriver grand chose, c’est maintenant quasiment certain, je remplirai mon objectif de terminer en moins de 2h55′. Alors que j’aurai encore pu espérer faire moins de 2h54, mes jambes sont de plus en plus lourdes, j’ai l’impression de ne plus avancer, d’être totalement arrêté. Plus de forces, plus de volonté, je me résous à laisser filer de précieuses secondes. J’ai l’impression que le 41ème km dure une éternité, pourtant je le bouclerai quand même en 4’22”. Certes j’y laisse presque 15 secondes, mais par rapport à mes sensations du moment c’est quasiment inespéré !

J’essaie de relancer dans le dernier km, mais là non plus les jambes ne répondent pas, le cerveau non plus. il m’est totalement impossible de réagir, je commence à apercevoir le dernier rond point, celui qui doit nous emmener vers l’avenue Foch. Là encore j’essaie de relancer, mais toujours rien à faire. La foule est nombreuse, les encouragements aussi. Quelques coureurs me rattrapent, mais je ne peux réagir !

Je suis sur le rond point, si proche de l’arrivée, mais pourtant mes jambes n’avancent toujours pas. Voici enfin la dernière ligne droite, je passe le 42ème km en 4’23″… encore une quinzaine de secondes de perdues, mais je suis encore dans l’objectif !

Je ne sais si c’est l’effet de la foule, de cette ligne d’arrivée que je vois maintenant se rapprocher, ou cette jeune britannique qui vient de me dépasser, mais voilà que je retrouve un semblant de forces et que, sans réelle raison, je me lance dans une dernière ligne droite de feu ! C’est à pratiquement 16 km/h que je franchis cette fameuse ligne d’arrivée dans un temps de 2h54’20” !!

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Content d’avoir réussi à tenir mon objectif, d’avoir battu mon record de 5 minutes, d’être parvenu à gérer ces fameux 8 derniers km sans trop de casse, d’être allé au bout de ce marathon et de moi-même.

Même si je sais que je dispose encore d’une bonne marge de progression, je suis fier de moi, fier de ce résultat, qui au vu de ma préparation, semblait presque irréaliste il y a encore quelques jours !

Merci à mon entraîneur, Jean-Claude, qui crois en mon potentiel et qui m’a bien aidé à en tirer le meilleur. Merci à Didier et Loïc qui m’ont accompagné en début de course et qui termineront respectivement en 2h58′ (super résultat pour un V3 !) et 3h07′ (Loïc tu as certes craqué, mais vu ton manque de préparation et tes blessures, c’est déjà un super course !). Merci aussi à ceux que j’ai croisé sur le parcours et qui m’ont encouragé (Xavier, Thierry, et j’en oublie…). Merci également à David Hardy pour la photo à l’arrivée !

 


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Marathon de Paris 2014 : l’exploit

Récit de mon marathon de Paris 2014

Le titre de mon article peut paraître un peu démesuré, mais il reflète le sentiment que j’ai eu en passant la ligne d’arrivée lorsque pour quelques toutes petites secondes j’ai réussi à concrétiser le paris un peu fou que je m’étais lancé.

Le contexte :

Pour pouvoir mesurer l’ampleur de la tâche accomplie il est nécessaire de préciser les conditions de réalisation de ce marathon de Paris.

Il y a quelques mois, lorsque je me suis inscrit au marathon de Paris, je savais que la tâche serait difficile, une semaine après l’un de mes principaux objectifs de la saison 2014, il me serait forcément difficile d’être performant le jour J, et la simple idée de descendre sous les 3 heures semblait tout simplement relever du domaine de la folie et d’un rêve inaccessible, n’ayant réalisé cette performance qu’une seule fois auparavant.

C’était également sans compter sur un début de saison difficile avec quelques petites blessures qui ont largement compromis ma préparation, réduisant quasiment à néant tout mon programme hivernal.

Le terme ‘Exploit’ prend tous son sens lorsque je remonte une semaine en arrière, car non content d’avoir couru les 80 km (ou presque) de l’écotrail le samedi, il m’a fallu gérer pendant près de 48 heures les conséquences d’une forte déshydratation : température élevée qui a du mal à redescendre, réhydratation lente et progressive, plus la grosse fatigue qui va avec.

Il m’a fallu en plus digérer ma -relative- contre performance, ce qui n’était, à priori, pas de nature à me donner un moral de vainqueur !

Tous ces éléments ne plaidaient pas en ma faveur avant le départ de ce marathon. Mais avec le recul, peut-être que ces moments difficiles vécus sur l’écotrail où j’ai bien failli abandonner et tout laisser tomber sont la source de cette motivation sans faille qui m’a accompagnée tout au long de ces 42,195 km ?

L’état d’esprit

Après avoir eu envie de tout envoyer balader dans les premiers jours après l’écotrail, c’est un sentiment de douce folie qui s’est installé au fil des jours précédant ce marathon. Faisant fi de ce début de saison raté où pas une fois je n’ai pu rentrer dans mes objectifs, je me suis mis tout doucement à rêver, à croire que ce défi que je m’étais fixé il y a de cela quelques mois était finalement réalisable.

Si je m’en tenais à mes résultats du début de saison, il est clair que je faisais fausse route : comment en quelques jours à peine pourrais-je me remettre d’une épreuve aussi difficile, comment pourrais-je trouver la force mentale de me surpasser, alors même que cette force me fait régulièrement défaut depuis le début de l’année ?

C’est sans doute parce que c’était impossible que le l’ai fais !

Sans me prendre la tête, sans aucun stress, qu’avais je donc à perdre de plus ? Si je n’y arrivais pas, de toutes façons j’aurais une bonne excuse ! Je me suis tranquillement mis à rêver, à me dire que je parviendrais au moins à tenir 10 km, peut-être 20… et même peut-être que j’en tiendrais 30 avant d’exploser et de rentrer comme je peux vers l’arrivée.

Je me suis dis que cela valait le coup de tenter, finir en 3h10-15 sans avoir pris de risque ou finir dans les mêmes chronos an ayant fait le paris fou de tenter ma chance, cela revenait finalement au même !

C’est peut-être le mélange de ma folie, de mon envie de revanche, et du fait que je n’avais rien à perdre qui m’ont permis d’aborder cette course dans un état d’esprit des plus sereins. Jamais je n’avais été aussi apaisé avant un tel événement, et c’est peut-être l’une des clés de ma réussite.

mdp-2014

La course :

Une fois n’est pas coutume, c’est avec un peu d’avance que j’arrive sur l’avenue Foch pour me préparer en ce dimanche matin, je me change tranquillement et me dirige sans stress vers la zone de départ. Habitué à m’y présenter toujours à la dernière seconde, dans le stress du départ imminent, j’y suis arrivé pour une fois avec un bon quart d’heure d’avance sur l’horaire. Mon coeur battant à peine aux alentours des 80 pulses témoigne de mon calme et de ma sérénité à quelques minutes du départ.

Je me positionne tranquillement dans le sas préférentiel, sans chercher à tous prix à me retrouver tout devant, je me dis que de toutes façons je partirai tranquille, alors pas besoin de me précipiter. J’ai le temps de regarder et d’applaudir le départ des handisports ainsi que des associations, toujours aussi calme, j’attends patiemment l’heure du départ. Je profite pleinement de ces instants de calme avant la tempête.

A l’inverse de mes précédents marathons, j’opte pour une stratégie d’attente, pas question de partir vite pour prendre de l’avance, l’idée étant d’être juste dans l’allure pour m’économiser au maximum. Je n’ai absolument aucune idée de combien de temps je pourrais tenir, si je vais craquer ou pas.

Je prends donc un départ très tranquille, 4’17 au premier kilomètre, je me cale ensuite sur une allure comprise entre 4’10 et 4’15. Je sais que je peux aller plus vite, mais pas question de forcer. Je me sens tellement bien que j’en oublie de prendre mon temps au km 2, cela m’arrivera encore une fois un peu plus loin lorsque je me mélangerai entre miles et km.

Cela n’a l’air de rien, mais c’est un signe de mon état de relaxation, je ne ressens aucun stress, je profite pleinement de ces kilomètres qui défilent tous seuls, sans même avoir l’impression de forcer.

Je prends le temps de m’alimenter correctement, je ne saute aucun ravitaillement bois le plus possible et m’asperge afin de me refroidir et d’éviter la déshydratation. Ce matin il fait bon et le soleil tape assez fort, pas question pour moi de reproduire la situation de la semaine précédente, ma priorité est de ne pas surchauffer.

Je passe tranquillement la petite côte du 7ème km, sans m’affoler, les quelques secondes perdues ici se reprendront dans la descente, j’en fais de même lorsque nous franchissons la porte Dorée : ne pas se crâmer, ne pas faire d’efforts inutiles.

Peu avant le 10ème kilomètre, j’ai le plaisir de croiser Stéphane, qui était avec moi en Tunisie il y a 15 jours, et qui m’encourage et me suis sur quelques mètres, cela me redonne du baume au coeur et me motive pour la suite.

Au 10km je passe en 42’14″… soit bien moins vite que l’an dernier, ma marge sur objectif n’est qu’à peine de 26″, conforme à ma stratégie du jour, à laquelle je ne suis pourtant pas habitué. Je me dis alors que si je veux aller au bout, va pas falloir faiblir sur la fin. Mais à ce stade de la course, il n’est pas encore question de résultat, je ne sais toujours pas jusqu’où je pourrais aller comme cela, je me dis simplement que ce qui est pris est pris et chaque kilomètre qui passe est un bonus.

Même si par moment cela tire un peu sur les jambes, je m’efforce de maintenir ce rythme, poussant de temps en temps la machine un tout petit peu plus vite, histoire de varier quelques peu l’allure et éviter de m’endormir. Au 19ème kilomètre, à la sortie du bois de Vincennes, j’ai le plaisir de recevoir les encouragements de Larbi, venu nous apporter son soutien le long du parcours.

Le deuxième 10 km est un peu plus rapide que le premier, car majoritairement en descente, ceci me permet de prendre un tout petit peu de marge, et je passe au semi en 1’28’49”

Néanmoins, il n’est pas question de s’endormir pour autant, la deuxième partie s’annonce plus difficile, surtout la fin. Il va falloir en garder un peu sous le coude pour les derniers kilomètres. Je redoute un peu le passage sur les quais, qui sont souvent pour moi synonymes de moments d’euphorie et de moments plus difficiles. La succession de tunnels qui suit avec autant de petites montées raides, casse un peu le rythme. Je prends bien soin de ne pas me mettre en sur-régime dans ces portions montantes et prend le temps de souffler pour me remettre ensuite progressivement dans mon tempo.

Peu avant le 30ème kilomètre je croise Christophe Le Boulanger, celui-là même qui m’avait accompagné pendant quelques kilomètres lors de l’écotrail et que je retrouverais dans un mois au Trail Yonne. Je n’ai malheureusement pas trop la force de discuter avec lui, un simple ‘comment vas ?’ et je poursuis ma route. Je n’étais donc pas le seul fou à tenter le doublé écotrail – MDP !! Cela me booste encore un peu plus et me motive pour réussir mon défi.

Stratégie efficace, puisque je ne perds pas de temps et passe au 30ème en 2h06’36”, ce qui porte mon avance sur l’objectif à 1’24”, à ce moment là je peux encore espérer battre mon record, mais la marge est infime, d’autant que le plus dur est devant moi. Je prends toujours soin de m’alimenter, de m’asperger et de bien boire aux ravitaillements afin de conserver autant de fraîcheur que possible.

La course va vraiment commencer dans les 10 derniers kilomètres, c’est là où tout se gagne ou tout se perd, si jusque là mon marathon ressemblait quasiment à une promenade de santé, un petit footing tranquille. Cependant, au fil des kilomètres, la fatigue commence tout doucement à s’installer et si je parviens encore à rester dans le tempo c’est maintenant au prix d’efforts plus intenses.

Le juge de paix sera pour moi le 34ème kilomètre, là où j’ai flanché l’an dernier, là où la route s’élève un peu, au détours de Roland Garros, et où l’on prend une grosse claque et où il faut être très fort pour ne pas sombrer. Je suis sur une bonne dynamique, je sais que je vais souffrir, que cela ne sera pas facile, mais je me dis que je n’ai pus que 8 kilomètres à tenir. Qu’est ce donc que 8 kilomètres par rapport à ce qui a déjà été fait ?

Si mon parcours jusque là ressemblais à une promenade de santé, les choses se corsent, le 34ème km passe mieux que l’an dernier, mais j’y laisse quelques plumes, je ne peux plus tenir la cadence, les jambes se font lourdes et chaque petite montée ressemble à un mur, les relances sont difficiles et je perds rapidement du temps. Malgré tout je m’accroche, j’essaie de suivre les rares coureurs qui me dépassent, car si je suis dans le dur, je ne suis pas le seul, et de loin. Malgré mes difficultés, je continue à doubler des coureurs.

Chaque mètre qui passe est une souffrance, je lutte contre ce maudis chronomètre qui défile de plus en plus vite, mais pas question de lâcher prise, là où il y a une semaine encore j’aurais abdiqué, je trouve les ressources pour relancer (enfin le mot est un peu fort, disons plutôt limiter la casse). Au fil des kilomètres je vois ma faible avance sur le timing fondre comme neige au soleil.

Heureusement, le profil des 4 derniers kilomètres est globalement descendant, ce qui me permet de limiter les pertes, mais je sais que la marge est faible. Les jambes flanchent un peu, mais le moral refuse de se laisser abattre, pas question si près du but, si près de réaliser ce rêve totalement fou, d’échouer ne serait-ce que pour quelques secondes.

Au 40ème kilomètre, je n’ai plus de marge, ça peut encore passer, mais il va falloir trouver les moyens de reprendre quelques secondes. J’ai beau tout donner, rien n’y fait, je ne reprends pas de temps, et même j’en perds encore un peu, je passe le 41ème km en 4’36”. Je résiste encore et toujours, avec une force mentale que je n’ai eu qu’en de rares occasions, je me refuse à l’échec.

Le dernier kilomètre me semble durer une éternité, je lutte tant et plus, puis j’aperçois le grand rond point qui précède l’arrivée, je tente d’accélérer, mais en vain. Une fois sur le rond-point il ne me reste plus guère de temps pour arriver, je serre des dents, et porté par les élans de la foule très nombreuse, je tente une nouvelle fois d’accélérer. Je boucle le 42ème en 4’28”, ce n’est pas encore assez.

Plus que 200m, je suis dans la ligne droite finale, j’aperçois l’arche d’arrivée qui me tend les bras, et vois aussi ce maudit chronomètre qui affiche, implacable, le temps : 2h59’30″… les secondes s’égrènent rapidement, j’accélère, donne tout, dans un sprint final à plus de 17 km/h. Je suis encore à quelques mètres de l’arche lorsque le chrono affiche 3h00’00”, encore une dizaine de mètres, je me jette sur la ligne d’arrivée.

La délivrance

Au départ, je me suis lancé environ 8 secondes après le top, normalement ça doit passer, ma montre indique 3h00’01″… mais j’ai stoppé le chrono après la seconde ligne. Pendant plusieurs minutes je suis dans l’incertitude, ai-je réussi mon paris ou bien ai-je échoué pour quelques malheureuses petites secondes ?

J’en viens à prier les dieux de chez ASO (c’est pour dire si j’étais sur une autre planète !), les minutes d’attente sont interminables, j’appelle ma mère qui n’a pas encore reçu les résultats sur internet.

Je suis partagé entre la joie d’avoir réussi mon pari, et le doute de ne pas avoir franchi cette barrière symbolique. Puis mon téléphone sonne, et c’est la délivrance, c’est gagné !! J’ai remporté mon défi, le verdict final sera donc : 2h59’56” – 861ème au général.

Ce marathon restera comme l’une de mes courses les plus abouties depuis bien longtemps, que cela soit sur le plan physique, stratégique et mental


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Marathon de Paris 2013 : La délivrance !

2H59’23” Enfin !! La barrière mythique des 3H est tombée !

Petit clin d’oeil du destin, mon treizième marathon de Paris aura été le bon…

Du rêve à la réalité

Depuis mon premier marathon, il y a de cela 12 ans, je rêvais de franchir un jour cette barre des 3H au marathon. Si a mes débuts, cela paraissait un rêve impossible à réaliser, et qui probablement ne se concrétiserait jamais, ces dernières années m’auront permis de m’en rapprocher de plus en plus.

Au fil des années et de mes progrès je me suis approché tout doucement de l’objectif, sans vraiment oser y croire. Mais à maintenant plus de 40 ans, je savais que je n’aurai pas encore devant moi 25 occasions d’y parvenir.

En 2011, pour la première fois je me suis senti en mesure de toucher au but, mais après un premier semi bien mené, j’explosais dans la seconde partie pour terminer ce marathon de Paris en 3H08. Dès lors le rêve tournait un peu à l’obsession. 2 autres tentatives en 2011 à Sénart et puis à Vincennes, ou j’échouerai encore en 3H10

En 2012, re-belote au marathon de Paris, après un bon premier semi, j’explose une nouvelle fois pour finir encore en 3H10 !

Je pense alors que jamais je ne parviendrais à réaliser mon rêve, qu’il est trop tard, qu’il faudra que je me contente de m’en être approché… C’est après beaucoup d’hésitations que je me suis inscrit pour ce marathon de Paris 2013. Je me concentre désormais presque essentiellement sur ma pratique de l’ultra-trail, c’est pourquoi je n’hésites pas une seule seconde à m’inscrire à l’éco-trail de Paris qui aura lieu seulement 3 semaines avant le marathon. Je n’irai pas pour faire de la figuration, j’ai tout donné sur ce trail, preuve en est ma superbe performance ( 30ème en 7H03′ ) !

Pas idéal comme préparation marathon, d’autant que durant le mois de janvier j’étais au plus mal. C’est donc avec une préparation batarde, orientée à moitié vers le marathon et à moitié vers l’ultra, qui en réalité n’est adaptée ni à l’un ni à l’autre que j’ai abordé mon 13ème marathon de Paris.

Devais-je y voir la un signe ? Surfant sur une forme exceptionnelle qui m’accompagne maintenant depuis le semi-marathon de Paris, je me suis dis que tout était possible, même si des contractures aux ischios dues à une reprise trop rapide de l’entrainement après l’Eco-Trail laissaient planer un gros doute sur ma performance du jour.

Mon 13ème marathon de Paris

Ce matin, les conditions météo étaient idéales pour réaliser une bonne performance : temps frais et ensoleillé, pratiquement pas de vent. Il ne me restait plus qu’à saisir ma chance.

Idéalement placé au départ, grâce au dossard préférentiel que j’ai pu obtenir avec le soutien de Francky, que je remercie au passage. Je décide de prendre un départ prudent, pour laisser le temps aux muscles de chauffer, malgré tout, je me retrouve rapidement dans le tempo que je m’étais imposé, aux alentours de 4’10” au km. Petit à petit j’accélère un peu pour passer aux 10km en 41’28”.

La suite n’est pour le moment que du bonheur, je ne perds quasiment rien dans les montées et je m’offre aussi le luxe d’accélérer dans les descentes, notamment à partir du km 17, dans le retour du bois de Vincennes où mon allure passe régulièrement entre 4’00 et 4’05” au km. J’arrive au km 20 en 1H22’13” puis au semi en 1H26’41” soit un peu plus d’une minute d’avance sur mon plan de marche. Ce temps me laisse entrevoir un temps final aux alentours des 2H55… mais la route est encore longue !

Je sais par expérience que le passage sur les quais de Seine est déterminant, et que tout peut basculer très vite. Jusqu’au tunnel je parviens à tenir une cadence élevée qui sera à peine ralentie par la suite lors du passage sous les 3 ponts, véritables montagnes russes, toujours délicates à négocier. J’arrive au km 30 en 2H03’39”, soit avec plus d’une minute 15 d’avance sur mon timing.

Le doute…

Mais je sais que le plus difficile est à venir, les côtes du bois de Boulogne sont terribles, enfin elles paraissent terribles lorsque l’on a déjà près de 35 km  dans les pattes ! Mes inquiétudes étaient fondées, si je parviens bien à rester dans le bon tempo jusqu’à l’épingle derrière Roland Garros, je prend un très sérieux coup de pompe dans la montée du km 34.

Je ne m’en remettrais pas, il n’y a plus d’essence dans le moteur, les cuisses sont au bord de la rupture, et à tout instant je risque la crampe fatale. Obligé d’abandonné mes ambitions en 2H55, je me re-concentre sur mon véritable objectif du jour.

Heureusement, mon rythme du début de course m’a octroyé un bon petit matelas d’avance, et j’essaie de passer le temps en faisant de savants calculs pour savoir quel rythme minimum je dois tenir pour ne pas essuyer un nouvel échec.

Qu’ils seront longs et douloureux ces 8 derniers kilomètres, mon rythme oscillant entre 12 et 13 km/h maxi. Cela devrait suffire, heureusement une fois passé le 36ème km, la route est globalement descendante, mais malgré tout, impossible d’accélérer, je peux tout au plus limiter les dégâts !! Je m’accroche, compte les minutes, les secondes, les kilomètres. La marge n’est pas grande, tout au plus quelques dizaines de secondes. Le kilomètre 41 ne sera pas pour me rassurer, je le boucle en 4’57”. Je dois m’efforcer de relancer légèrement, alors que mes jambes et mon corps me disent stop, je sais que tout peux s’arrêter à chaque instant, je croise quelques coureurs qui n’ont pas résisté, si près du but.

La délivrance…

J’aperçois enfin le rond point de l’avenue Foch, un coup d’oeil sur le chrono pour me rassurer : ça doit le faire, mais là encore, impossible d’accélérer, et peu de marge de manoeuvre. Sur le rond point je me laisse porter par la foule, très nombreuse, je commence à y croire…

L’avenue Foch, les 200 derniers mètres, j’aperçois au loin l’horloge qui égrène les secondes, j’y suis presque, il ne peut plus rien m’arriver, la délivrance est toute proche, là à quelques dizaines de mètres…

Et enfin, la ligne d’arrivée, les derniers mètres ne sont que pur bonheur, après tant d’années à rêver, à espérer, à ne pas vraiment y croire… c’est fait !!

Je l’ai fait !! mon rêve est devenu réalité…

Je ne réalise pas vraiment ce qui m’arrive, mais je viens d’accomplir un vieux rêve fou qui me hante depuis plus de 10 ans, et ceci pour mon 13ème marathon de Paris. Je suis sous les 3H au marathon, c’est presque sur-réaliste tant je croyais ne jamais pouvoir le faire.

Jamais plus je n’aborderai un marathon de la même manière, même si bien sûr en bon compétiteur que je suis j’ambitionne déjà de faire mieux. Libéré de ce poids devenu pesant avec les années, je serai désormais apaisé et serein à l’abord de mes prochains objectifs.

J’ai vaincu les 3H !

Et oui, aujourd’hui je peux affirmer fièrement devant mes enfants et tous ceux qui me soutiennent, que je l’ai fait !! J’ai rejoins le petit club des marathoniens qui ont vaincus l’épreuve en moins de 3H !!


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Marathon de Paris : mon analyse du parcours

Le marathon de Paris est globalement roulant, même s’il comporte quelques petites bosses – mal placées – qui pourront légèrement casser votre rythme en fin de parcours. Néanmoins, il est tout à fait possible de faire une excellente performance, en se laissant porter par l’ambiance et par les autres coureurs…

Un petit conseil cependant à ceux qui souhaitent faire une perf sur le marathon de Paris : arrangez-vous pour partir le plus en avant possible (sas rouge pour ceux qui visent un temps inférieur à 3h30). En effet, le nombre toujours croissant d’inscrits rend le parcours difficile pour ceux qui s’élancent en fond de grille..

marathon-paris-2013Mon analyse du parcours du marathon de Paris :

Le premier kilomètre est en légère descente, ce qui combiné à l’euphorie du départ et de la foule peut vous conduire à partir trop vite. Abordez le détendu sans chercher à aller vite et vous verrez que malgré tout vous serez déjà sans doute trop vite. Ne paniquez pas pour autant, ce n’est pas bien grave, à condition de vous recaler sur votre rythme dès le deuxième kilomètre.

Km 1,5 : Passage sur la place de la Concorde. Attention à l’enchaînement d’un premier virage à gauche et d’un autre à droite assez serré qui a tendance à faire goulet d’étranglement, même en tête de course. Vous risquez de laisser quelques secondes dans l’affaire, mais le principal est surtout d’éviter chutes et bousculade, donc soyez prudents. Depuis quelques années, on tourne avant l’obelisque et non plus derrière !!

Après ce passage délicat, vous filez tout droit sur la rue de Rivoli, plus de problèmes de bouchons, la route est suffisamment large pour tout le monde. Au km 3 le parcours rejoint celui du semi-marathon qu’il empruntera en intégralité (une bonne nouvelle pour ceux qui ont eu la chance de le faire  !

Km 3 => km 4 : la route est en très léger faux plat montant, mais pas d’inquiétudes hormis peut-être un petit vent de face si celui-ci est de la partie le jour J

Km5 : Nous abordons une petite bosse, à négocier en douceur et souplesse pour atteindre la place de la Bastille et le premier ravitaillement. Si vous laissez quelques secondes ici, ce n’est pas bien grave, l’essentiel étant de ne pas monter dans les tours. Vous les récupérerez dans la légère descente qui suit la place.

Au km 6, un léger faux plat montant avant de tourner sur la droite, de redescendre quelque peu, juste avant l’une des plus grosses montées du parcours entre le km 6,5 et le km 7,5 jusqu’à la place Felix Eboué. Ne regardez pas le chronomètre, pensez à courir relâché. Il est normal de perdre entre 10 et 30 secondes sur ce passage, mais vous en rattraperez une partie dans la descente qui vous conduira vers la porte Dorée. L’occasion de souffler un peu, de détendre les muscles et d’accélérer, mais pas trop, car derrière ça remonte.

Au passage de la porte Dorée et du Périphérique, au km 9 une deuxième bosse vous attend, plus courte et moins raide que la précédente, il faut néanmoins l’aborder avec humilité pour ne pas y laisser trop de forces, nous n’en sommes encore qu’au début du parcours !!

Jusqu’au km 10,5 le parcours est encore en léger faux plat montant, mais vous permet néanmoins de conserver votre rythme normal.

Du km 10,5 au km 12 : vous pourrez vous accorder un petit moment de répit et profiter de la vue sur le château de Vincennes : la route est large, légèrement descendante et devrait vous permettre de détendre les jambes. Ne cherchez pas pour autant à rattraper le temps perdu, pensez que vous n’en êtes encore qu’au début !

Km 12 à 14 : une longue ligne droite vous attend sur la route des Pyramides, légèrement montante sur le début puis descendante sur la fin, avant un virage serré qui donne sur une petite portion descendante avant un virage à 90° à gauche qui donne sur une partie montante entre le km 14,5 et 15,5 sur une pente régulière mais assez soutenue.

En haut de la côte, après le large virage à droite, la route redescend, d’abord assez rapidement sur un peu plus de 500m, puis ensuite sur une pente de plus en plus douce pour nous ramener tranquillement jusqu’au boulevard périphérique au km 19. Attention dans le début de la descente à garder son rythme, et à préserver ses cuisses !!

Retour dans Paris avec une descente courte mais raide, suivie dans la foulée par une remontée tout aussi raide et courte. Gérez bien la descente et récupérez dans la remontée. Suivie d’un petit faux plat avant d’aborder l’avenue Dausmesnil.

Km 21.1 : Vous êtes à la moitié, dans cette longue ligne droite qui longe la coulée verte et quasiment plate, il est temps de savourer quelques instants ce passage à mi-parcours, mais attention, le plus difficile est à venir !

Km 22 : On bifurque sur la droite pour remonter vers la place de la Bastille, montée courte et raide qui nous permet d’accéder sur la place où un public toujours très nombreux nous porte dans nos efforts.

Lente redescente vers le km 23 qui nous amène sur les quais de Seine où nous quitterons alors le parcours du semi-marathon pour nous engouffrer dans la voie sur berges. La route est plus étroite à partir de là et même si la vue sur la Seine est magnifique, c’est un moment clé de la course où peuvent souvent se succéder moments d’euphorie et coups de mou. Attention donc à ne pas se laisser envahir par ces émotions.

Km 24-25 : on continue à longer la Seine avant d’aborder le long tunnel, au km 26, aux abords du Louvre et du jardin des Tuileries. L’ambiance est toujours particulière dans ce tunnel, où tous nos sens sont perturbés par l’écho des pas qui raisonnent dans ce long boyau, par la luminosité, ainsi que par les chants des coureurs qui s’encouragent mutuellement.

La sortie du tunnel marque la fin de notre passage sur les berges de Seine. Nous longerons ensuite les jardins des Tuileries au km 27

Km 28 à 29 : Ce ne sont pas moins de 3 sous-terrains que nous devons franchir, avec autant de descentes que de montées, cela ressemble un peu à des montagnes russes. Ces petites vaguelettes auront raison des ambitions de nombreux coureurs, il est important de ne pas se déconcentré et d’être fort mentalement.

Km 29,5 : passage devant le Trocadéro, avec de l’autre côté de la Seine la Tour Eiffel. La route redescend très légèrement pour nous emmener vers le 30ème km.

Nous suivrons encore la Seine pendant un petit km alors que la route commence à s’élever discrètement avant d’aborder peu après le km 31 une montée un peu plus franche qui, à ce moment de la course fait très mal aux jambes. Il ne faut pas se décourager, car une fois le boulevard périphérique franchi à nouveau, la route redescend, ce qui si nous en avons encore la force, devrait nous permettre de reprendre notre rythme de croisière.

Sur notre droite, le stade de Roland Garros. Une épingle à droite assez serrée nous donne une vue impressionnante sur la côte du 34ème kilomètre, peut-être la plus difficile psychologiquement car idéalement placée pour nous casser les pattes !

Mais ce n’est que le début de nos souffrances, la montée se poursuit durant les km 35 et 36 avant qu’un grand virage à gauche vienne vous libérer de cette partie montante difficile. N’hésitez pas à reprendre votre souffle sur quelques dizaines de mètres avant de vous remettre le plus rapidement possible dans l’allure, au risque de vous laisser endormir et de laisser échapper de précieuses secondes.

Au km 39,5 on bifurque sur la droite pour une portion descendante sur l’allée de Longchamp. Cette petite descente fait du bien, mais le répit est de courte durée, car on bifurque de nouveau sur la droite dans une petite allée qui nous amènera vers le km 41.

Le dernier km est quasiment plat, on aperçoit rapidement au loin le grand rond point en bas de l’avenue Foch, le public est nombreux, il ne reste plus qu’à faire le tour du rond point avant d’arriver avenue Foch.

L’ambiance est impressionnante, il reste encore un peu plus de 200 mètres à parcourir dans un faux plat montant qui se fait totalement oublier tellement nous sommes portés par les spectateurs et cette ligne d’arrivée qui nous tend les bras !!

Et voilà, c’est fini !! L’instant de la libération est arrivé avec toujours une grande émotion, et ce quelque soit le résultat obtenu…

Je vous souhaite un bon marathon à tous, avec peut-être le plaisir de croiser votre chemin en ce dimanche matin d’avril…


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Mon 13ème marathon de Paris

Ce dimanche je participerai à mon 13ème marathon de Paris (15ème marathon au total)… faut-il y voir un petit signe du destin ?

Lassé de courir après cette barrière mythique des 3h au marathon, lassé du coût exhorbitant de l’épreuve parisienne et de son côté “usine” c’est un peu à reculons que je me suis malgré tout inscrit cette année.

J’aborde cette épreuve sans réelle préparation spécifique, enchaînant ce marathon de Paris seulement 3 semaine après ma perf sur l’éco-trail de Paris… Sans doute pas la meilleure préparation possible ! Mais paradoxalement, pour la première fois j’ai de réelles chances de franchir enfin le cap des 3H, surfant sur la vague d’une forme qui m’accompagne depuis un peu plus d’un mois. Le verdict sera rendu dimanche, un peu avant midi si tout va bien.

Retour sur mes 12 premiers marathons de Paris :

2001 : ma première fois. Courir un marathon me semblait tout simplement hors de portée. Jusque là je n’avais dû faire que 2 ou 3 semi-marathons et quelques cross du figaro. Ma préparation n’était pas franchement optimale, seulement une cinquantaine de kilomètres… en 4 semaines ! Mais je me suis accroché jusqu’au bout, accompagné par mon pote Jean Noël qui lui avait déjà quelques références sur la distance. Je boucle cette première fois en un peu plus de 3H45,et ressens à l’arrivée cette incroyable sensation d’être marathonien, une sorte d’extra-terrestre en quelques sorte.

2002 : mon deuxième marathon ressemblera beaucoup au premier, très peu de préparation et un résultat final très proche du premier

2003 : Cette année là je m’étais un peu mieux préparé que les années précédentes, mais c’était sans compter sur un gros coup de froid aux alentours du 15ème kilomètre qui allait me contraindre à de nombreuses pauses forcées le long de la route ! Pour être précis, je serais contraint de faire une pause tous les kilomètres à partir du…21ème et ceci jusqu’à l’arrivée ! Malgré tout je bouclerai ce marathon un peu spécial en environ 4h15

2004-2005 : Là encore une préparation aléatoire me conduit à des performances comprises entre 3h40 et 3h50

2006 : C’est le trentième anniversaire de l’épreuve. Je m’y prends trop tard pour l’inscription mais je parviens quand même, au bout de 2 courriers adressés au directeur de l’épreuve à obtenir un dossard. Un peu mieux préparé que les éditions précédentes, je parviens à me rapprocher de la barre des 3H30 avec un temps de 3h31’… soit tout juste 12 km/h de moyenne.

2007 : Année charnière pour moi. Un jour il y a de cela une vingtaine d’année quelqu’un m’avait prédit que ma vie changerai à la suite d’un accident. Ce fût effectivement le cas en cette année 2007, sauf qu’il n’était pas prévu que cet accident ai lieu à peine une semaine avant le marathon. Un double salto avant à l’arrivée d’une course de karting (dont j’ai franchi la ligne d’arrivée 3ème, mais en volant !) me conduisit tout droit à la case hôpital. Bilan : main cassée, côtes fêlées épaule et genou un peu en vrac. Malgré tout, à peine une semaine après j’étais bel et bien sur la ligne de départ, le bras en écharpe, pour affronter sous une canicule exceptionnelle, qui fera des ravages parmi les concurrents, les 42,195 km du parcours. Jamais je n’ai autant souffert, mais j’y suis arrivé en un peu plus de 4H40 !

2008 : Après mon accident de l’année passée et quelques changements radicaux dans ma vie, j’ai décidé de prendre les choses en main et de m’entraîner en club pour la première fois. Je suis donc licencié au club de Livry Gargan et j’aborde la saison avec enfin une préparation sérieuse, récompensée fin 2007 par un temps inférieur à 1h30 sur semi et un record en 38’55” sur 10km. Tout se présente donc bien… sauf qu’un nouvel incident viendra stopper net ma progression : un ami maladroit, une boule de booling mal placée… et un gros orteil fracturé fin janvier ! un mois d’arrêt total, une reprise pour le semi de Paris… Et malgré tout un nouveau record sur marathon en 3h21′ !!

2009 : Si je poursuis mon entrainement en club, il faut dire que je ne suis pas toujours très assidu, en plus de cela, dès le premier kilomètre j’ai des fourmis dans les pieds qui sont engourdis… cela ne me quittera pas tout au long du parcours que je bouclerai en 3h27

2010 : Un peu plus sérieux dans l’entrainement, je franchis un nouveau palier et termine en 3h16

2011 : A partir de cette édition, ma seule motivation est la chasse aux 3H, peut m’importe le résultat final : ça passe ou ça casse ! Pour ma première tentative, j’ai tenu bon jusqu’aux environs du 25ème kilomètre avant d’être rattrapé par les crampes et de réaliser finalement une temps de 3H08, qui à ce jour reste ma meilleure performance sur marathon

2012 : Après 2 autres tentatives au marathon de Sénart et à celui de Vincennes qui se soldèrent également par un échec, j’aborde cette édition avec un sérieux entrainement, et même si en théorie c’est encore un peu juste, je me dis que cela peut passer. Mais une fin de préparation perturbée par quelques soucis personnels mettront à mal ma stratégie, et une nouvelle fois j’échoue en 3H10…

 


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