Mon calendrier Trail Running 2015

La saison 2014 fût on ne peu plus riche en émotions et en événements. Avec des hauts et des bas, mais surtout de grandes satisfactions et de belles performances sur les courses qui me tenaient le plus à coeur.

Après une telle année, difficile de se projeter sur la nouvelle saison à venir, d’autant que mon début d’année fut perturbé par quelques obligations qui notamment ne m’ont pas permis de m’aligner sur le Gruissan Phoebus Trail, qui pourtant aurait dû faire parti de ma programmation.

Incertitudes confirmées par la suite par une performance mitigée à l’écotrail de Paris, ainsi que sur un point d’interrogation quant à ma participation à la Pastourelle.

Aujourd’hui ces interrogations sont levées et je m’alignerai bien au départ de la Pastourelle le 23 mai prochain, ce qui me laisse encore une petite chance de jouer une place honorable sur le TTN 2015. Ce qui me permet ainsi d’y voir plus clair quant à mes objectifs pour cette saison 2015 qui est déjà bien entamée.

Pour le moment, je préfère me concentrer sur le format de course qui me convient le mieux, à savoir des distances entre 60 et 90 km, donc pas de tentatives prévues au delà des 100 bornes cette année !

Mes principaux objectifs pour la saison 2015seront :

  • Le Trail Tour National long
  • Le raid du Morbihan
  • Le championnat de France de Trail long

Le TTN 2015 Long :

Même si cette édition s’annonce des plus compliquées pour moi avec à mon actif à ce jour deux places de 53ème à la Saintélyon en décembre et à l’écotrail de Paris au mois de mars, il me reste deux opportunités d’engranger des points avant les championnats de France, avec un éventuel joker sur le Belfort trail au mois d’Octobre :

Avec une campagne 2013 ponctuée d’une 25ème place au scratch et d’une 9ème place vétéran, c’est avec l’ambition de faire encore mieux cette année que j’aborderai le Trail Tour National 2014. Même s’il me sera difficile de faire mieux, j’espère pouvoir entrer dans les 20 premiers du scratch et gagner une ou deux places au classement vétérans.

Pour parvenir à mes fins, je participerai aux Championnats de France ainsi qu’aux épreuves suivantes :

 La Pastourelle – 53 km / 2000 D+, le 23 mai 2015. Course que je connais depuis des années pour y avoir participé en randonnée il y a de cela une quinzaine d’année dans une région que j’affectionne beaucoup, j’aurais grand plaisir à y courir, même si le profil risque d’être un peu trop montagneux pour moi, j’irai avant tout pour le plaisir !

Trail de la côte d’Opale -62 km, le 13 septembre. Une course que j’affectionne tout particulièrement et à laquelle je participerai pour la 4ème fois, l’objectif sera de faire un bon résultat aux alentours du top 15 pour marquer un maximum de points, même s’il ne faudra pas trop entamer les réserves à seulement 2 semaines des championnats de France !

Belfort Trail – 55 km / 3000 D+, le 18 octobre. Clairement le profil de ce Belfort trail n’est pas en ma faveur, surtout en prenant en compte l’enchaînement du TCO et des France ! Je ne m’y inscrirai qu’en cas de nécessité si cela peut malgré tout me permettre de marquer des points intéressants en vue du classement final du TTN 

Le Raid du Morbihan

6ème l’an dernier, malgré un petit détour de 2 km qui me coûte 2 places à l’arrivée, le Raid du Morbihan sera une nouvelle fois le rendez-vous majeur de ma saison avec l’ambition d’accrocher le podium !

L’essentiel de ma préparation sera axée en vue de cet objectif.

Les Championnats de France de Trail

Trail du Sancy Mont Dore – 27 septembre 60km / 3000 D+. Changement de décors pour ce championnat de France qui aura lieu au Mont Dore dans un décors magnifique. Si la technicité ne devrait pas être un gros problème dans le massif central, en revanche nous sommes une fois de plus abonné au quota de 3000D+ / 60 km ce qui, je me répète encore, favorise ostensiblement les montagnards au détriment des coureurs de plaine !

J’irai donc principalement pour le plaisir et pour essayer d’accrocher une bonne place, même si je ne me fais pas trop d’illusions sur ce point !

Mes objectifs secondaires

Le Trail Yonne – Sens 63km / 1300 D+ le 2 mai 2015. Cette année point de tentative sur le 110 bornes mais plutôt une participation au 63km qui me servira essentiellement de sortie longue en préparation des échéances suivantes. En effet, seulement 3 semaines après le marathon de Paris et 3 semaines avant la Pastourelle, il n’aurait pas été très raisonnable de m’aligner sur une distance plus importante.

Le Trail de Val-Cenis – 48km / 2600D+, le 02 août. Une course sympathique à laquelle j’ai participé l’année dernière et qui me servira de préparation pour affronter les dénivelés des championnats de France.

La fin de saison ?

S’il est probable que je m’aligne une nouvelle fois sur la Saintélyon début décembre, rien n’est encore définitif et je me laisse la liberté de la remplacer par une ou plusieurs autres courses en fonction de l’état de forme, de mes résultats et de mes envies. Il est possible également que je me lance dans un nouveau défi, à voir…


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Test ceinture Flipbelt

Test de la ceinture running Flipbelt

Toujours à la recherche de solutions pour courir léger tout en emportant avec moi le minimum de choses indispensables, même pour un simple footing, j’ai naturellement été interpellé par ces ceintures Flipbelt qui semblaient répondre à mes attentes.

Cependant, j’ai longuement hésité avant de me lancer car j’avais quelques doutes sur le volume utile de ces ceintures. En effet, si elle pouvait aisément contenir clés, téléphones et autres gels, pouvait-elle contenir une petite bouteille d’eau de 33cl… élément qui m’est indispensable, y compris sur un simple footing ?

J’ai eu la réponse à ma question en me rendant au Salon du Running juste avant le marathon de Paris. Et, même si le vendeur m’a clairement expliqué que ce n’était pas conçu pour, j’ai pu constater qu’il était effectivement possible d’y loger ma fameuse petite bouteille d’eau ! Ne résistant pas à l’envie d’essayer, j’ai craqué et me suis offert une superbe ceinture Flipbelt orange fluo (pour essayer de coller aux couleurs de mes tenues habituelles).

flipbelt-02

Mon test de la ceinture Flipbelt :

Proposée en 5 tailles, il est assez facile de trouver celle qui vous conviendra afin d’être portée bien près du corps, sans pour autant s’y sentir à l’étroit. Une fois en place, la ceinture tient bien, douce et agréable à porter, elle se fait très vite oublier.

J’apprécie le petit crochet qui permet d’accrocher son trousseau de clés pour être certain de ne pas les perdre en route. Le trousseau, une fois logé dans la poche de la ceinture ne bouge quasiment pas, les clés sont bien calées et on a pas du tout l’impression d’avoir une cloche autour de la taille qui résonne en permanence comme cela peux être le cas lorsque l’on met ses clés dans une poche par exemple.

flipbelt-01

Côté hydratation, j’ai calé ma petite bouteille dans la ceinture et dans un premier temps je l’ai mise dans le dos. Celle-ci est bien calée et ne bouge absolument pas, je ressens tout juste sa présence qui m’appuie légèrement dans le dos. Si je parviens sans mal à la récupérer pour boire en cours de route, cela devient plus compliqué pour la remettre en place en courant. J’ai beau tâtonner je n’arrive pas à remettre la bouteille à l’arrière.

Je décide alors de changer de tactique et de la porter plutôt devant moi, et là au bout de quelques essais d’adaptation, je parviens sans aucune difficulté à la remettre en place en courant. Je dois juste faire attention à bien la positionner car sinon, elle risque de sortir de son logement. Mais là aussi, au bout de quelques essais, je trouve la bonne position et plus aucun soucis.

Une autre solution pour faciliter l’accès à la poche est de tourner la ceinture d’un quart de tour vers le haut, ce qui permet de positionner les ouvertures vers le haut, rendant ainsi l’accès plus facile.

Je peux ainsi transporter clés + téléphone + boisson en totale autonomie sur des sorties d’environ 1h. J’ai bien eu l’idée de rajouter une seconde bouteille, mais là ça commence à faire beaucoup, déjà que ce n’était pas prévu pour une !!

Dans un prochain test, je l’associerai à une gourde Simple Hydratation qui de part son ergonomie astucieuse peux facilement venir s’accrocher à la ceinture, la transformant ainsi en porte-bidon… à suivre

Mes conclusions sur la ceinture FlipBelt

Légère, pratique, discrète (enfin du moins au ressenti) elle s’avère être un compagnon idéal pour de petites sorties running permettant d’emmener tout le nécessaire pour sa séance. Mes seuls petits regrets, ou points d’amélioration :

  • Plutôt que d’avoir une seule grande poche avec plein d’ouvertures, j’aurai apprécié qu’elles soient compartimentées avec 2 poches séparées, ce qui aurait permis de séparer les choses avec par exemple d’un côté clés et téléphone et de l’autre ma fameuse petite bouteille.
  • J’aurai aussi aimé avoir une poche zippée pour plus de sûreté, notamment pour le rangement du téléphone

remarque : il est possible de porter la ceinture à l’envers pour éviter ainsi tout risque de perdre quoi que ce soit en route, mais dans ce cas, l’accès aux poches en course est un peu plus délicat, mais une fois le coup de main pris cela n’est plus vraiment un problème !

Mais ce ne sont que de petits détails et j’ai déjà adopté cette ceinture pour mes entraînements !

Où la trouver :

Vous pouvez vous la procurer directement sur le site de l’importateur français : www.flipbelt.fr

Où bien chez les revendeurs de matériel de running : Univers Running


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Marathon de Paris : Contrat rempli…

Marathon de Paris 2015

le 12 avril 2015, Champs Elysées, 8h45

Je ne reviendrais pas sur les péripéties de ma préparation hivernale car quoi que nous fassions, qui peut prétendre être satisfait de sa prépa le jour J et se dire qu’il est au top du top ? Une chose est certaine, et nous sommes tous logés à la même enseigne, lorsque nous sommes sur la ligne de départ, il faut tout oublier et se dire que l’on doit faire de notre mieux avec ce que l’on a !

Néanmoins il faut bien se fixer un objectif, un plan de course, une allure à tenir pour éviter de se cramer tout de suite, sans pour autant s’endormir en chemin. Ce choix, qui conditionne tout le reste, n’est jamais simple à faire. Si au vu de mon potentiel, la barre des 2h55 semblait être facilement à ma portée, je ne me risquais toutefois pas à viser plus haut, même si au fond de moi j’avais le sentiment de pouvoir faire encore mieux.

Mais, après avoir mis une bonne semaine à digérer, difficilement, l’écotrail de Paris, je me trouvais durant la dernière semaine avant le marathon dans une forme jamais atteinte précédemment, enchaînant les sorties à près de 15 km/h comme de simples footing, battant tous les records de mes parcours d’entrainement habituels sans même forcer !

J’aurais pu alors m’enflammer et rêver d’une performance exceptionnelle, mais cela aurait été une plongée dans l’inconnu avec le risque majeur de se planter en beauté. C’est pourquoi j’ai préféré, sagement pour une fois, partir sur une base de 2h55. J’aurais ensuite tout le temps de voir dans la seconde partie de la course s’il est possible d’accélérer et pourquoi pas d’envisager un negative split (exercice que je ne suis parvenu à réaliser que 2 fois en 16 marathons !)

UTA-salon-running

Le récit de mon marathon de Paris 2015 :

Avec un nombre de participants de plus en plus important (où vont-il s’arrêter ?) la première chose à faire est d’arriver de bonne heure sur les lieux de la bataille ! C’est donc un réveil très matinal, à 5h30 qui m’attendais ce dimanche matin !

Le temps de prendre mon petit déjeuner, de me préparer, de vérifier que le sac est OK et me voilà parti en voiture, direction Paris. Juste à ma sortie du périph à porte Maillot, une magnifique place me tend les bras.. de bonne augure pour la suite ! Pas besoin de chercher, de stresser ou de tourner en rond !

Le temps de mettre mes chaussures et me voilà dans le métro direction Place Charles-de-Gaulle. J’ai encore une bonne heure devant moi, mais pas trop de temps pour traîner, l’avenue Foch se remplie petit à petit d’un grand nombre de coureurs. Je me pose dans un petit coin pour finir de m’habiller et de me préparer (oui je le sais, je suis pire qu’une fille et il me faut toujours beaucoup de temps pour me préparer !). Je prends le temps de regarder les autres coureurs autour de moi, stressés, angoissés, s’adonnant à leurs petits rituels et embaumant le camphre à plein nez !

il est 8h, je suis prêt, je pars déposer mon sac puis me diriger vers le stand de la RATP ou je retrouve mes potes Loïc et Didier du club de Livry. Nous partons tranquillement en petit footing vers le sas de départ. Il y a maintenant énormément de monde, mais en vieux briscards, nous descendons par les contre-allées pour nous rendre au départ. Quelques minutes plus tard nous y sommes, il est 8h30, je laisse mes camarades pour aller satisfaire un dernier petit besoin naturel puis entre dans le sas des préférentiels.

Je suis quelques mètres seulement derrière les élites, c’est kényans longilignes aux jambes sans fin et à peine plus épais que des baguettes chinoises ! Le speaker a beau mettre de l’ambiance et faire monter la température, il règne une sorte de quiétude, de calme avant la tempête. Il s’agit maintenant de faire le vide et de rentrer dans la course, mais est-on véritablement prêt ? Certainement que non, mais il faudra bien faire avec les moyens du bord ! Alea Jacta Est !!

dossard-marathon-paris

8h45 : C’est parti !! quelques secondes seulement après les élites me voilà qui franchit la ligne de départ ! En route pour 42,195 km de bonheur… ou de grosse galère ! Personne ne le sait, tout peut arriver sur cette épreuve si particulière, le moindre grain de sable pourrait venir gripper la belle et fragile mécanique !

Dès les premiers mètres, je m’applique à respecter ma stratégie, à savoir la prudence ! Difficile de ne pas se faire entraîner par la ferveur, par les inconscients qui dévalent les Champs Elysées à fond, à ce faux plat descendant qui invite aux excès. Mais rien de tout cela ne me perturbera, j’ai décidé de partir sur une base de 2h55, soit 4’09” au km et pas question de s’en détourner.

Raisonnable je peux être, aussi surprenant que cela puisse paraître ! Je boucle mon premier km en 4’10”, pus juste après avoir contourné l’obélisque je retrouve Loïc et Didier qui reviennent à ma hauteur. Je trouve qu’ils vont un peu trop vite par rapport à leur objectif, suicidaires ou ambitieux ? La suite le dira ! Ils stabilisent leur allure ce qui me permet de me caler tranquillement dans leur sillage. Une aide précieuse qui me permettra de ménager ma monture tout en évitant les excès d’enthousiasme !

les kilomètres suivants se feront entre 4’10” / 4’12” au km, je prends quelques secondes de retard sur mon plan de marche, mais ce n’est pas bien grave, mieux vaut laisser la machine chauffer en douceur. Les premiers kilomètres sont souvent les plus importants, une bonne gestion et vous êtes lancés sur la bonne trajectoire, une mauvaise et c’est la catastrophe assurée !

Toujours en compagnie de mes acolytes, je boucle les 5 premiers km en 20’49″… à 4 petites secondes de mon plan de départ. Tout va bien, nous passons pour la première fois place de la Bastille, la foule est impressionnante ! j’attrape au vol une petite bouteille d’eau, avale 2-3 gorgées et continue ma progression.

J’attends avec un peu d’appréhension la montée du 7ème km, l’une des plus importante du parcours. Ce passage sera un premier test qui m’en dira un peu plus sur l’état de la bête. Pas moyen de tricher ou de bluffer, le verdict de la côte sera implacable. Pour autant, pas question de se mettre en sur-régime, je reste donc bien au chaud derrière mes collègues et sans forcer j’avale la difficulté sans trop de pertes : passage du km 7 en 4’15″… c’est encourageant pour la suite. Les quelques secondes perdues seront reprises dans la descente vers la porte Dorée, il n’y a donc aucune raison de s’en faire.

Dans cette descente, je prends un peu les devant sur mes camarades, mais il reviennent dans la petite bosse qui suit le passage de la porte Dorée. Je reprends donc sagement ma place derrière eux, même si je suis de plus en plus persuadé qu’ils ne tiendront pas ce rythme jusqu’au bout !

Peu avant le 10ème km, je reçois les encouragements de Stéphane Aitaissa, venu nous soutenir au bord de la route. Je suis bien, ne force pas, mais ne reprends toujours pas de temps par rapport au programme. Je boucle pile les 5 km en 20’45” et passe donc au km 10 en 41’34″… toujours à 4 secondes de mon plan.

marathon-paris-2015

Je décide alors de prendre les choses en main et pour la première fois passe devant Loïc et Didier dans la descente qui mène vers le château de Vincennes. J’ai l’impression d’avoir accélérer, pourtant mes temps au km ne progressent guère : les km suivants tournent en 4’08”. Au regard de l’effort fourni, le gain est plus que faible. Nous contournons le bois de Vincennes et abordons maintenant un faux plat montant.

Je ne veux pas prendre de risque, j’y vais piano, de toutes façons je n’arrive pas à accélérer ! Je boucle les 15ème et 16ème km en 4’15” environ. Je commence à me dire qu’il va être difficile de tenir l’objectif, car j’ai beau tenter d’accélérer, rien, même pire je commence à perdre du terrain. Le doute, sans véritablement s’installer, commence cependant à poindre le bout de son nez.

Je profites alors de la descente qui suit pour tenter de remettre les pendules à l’heure, j’allonge ma foulée et profite de ce profil plus avantageux pour me relancer. C’est un peu le tout pour le tout, soit je parviens à me recaler sur la bonne allure et c’est reparti pour un bon moment, soit je n’y parviens pas et la suite sera beaucoup plus pénible que prévu !

Passage au km 17 : Me voila soulagé : 3’51”, non seulement j’ai repris une bonne allure, mais ne plus, en 1 seul km j’ai gommé tout le retard accumulé depuis le départ ! Une nouvelle course commence alors, même si je dois tenter de me freiner car, là je me dis quand même qu’il ne faudrait pas trop en faire. Le profil reste favorable jusqu’au semi  ce qui me permet, sans aucune difficulté, de maintenir un rythme élevé proche des 15 km/h. Je bouclerai les 5 km de 15 à 20 en 19’59″… soit tout pile 15 de moyenne !

Non seulement j’ai comblé mon retard, mais me voila qui prends de l’avance, et pas qu’un peu ! Pourtant j’ai la sensation d’être plus facile dans cette allure qu’en début de course. Les km défilent à une vitesse impressionnante, et me voila sur l’avenue Daumesnil à hauteur du semi en 1h26’53”.

Je continue toujours sur une cadence élevée entre 4′ et 4’05” au km, et me revoilà déjà sur la place de la Bastille avant de redescendre vers les Quais de Seine. Ces fameux Quais de Seine qui représentent toujours un moment particulier tant il peut se passer de choses. En effet en ces quelques kilomètres peuvent se succéder des moments d’euphorie et des moments délicats. Les choses peuvent changer très vite, dans un sens ou dans l’autre. Il faut donc garder son sang froid, ne pas s’enflammer et ne pas se décourager non plus.

Mais pour moi cette année, aucune question à se poser, ça déroule tout seul à quasiment 15 km/h ! je boucle donc les 5km entre le 20 et le 25 en 20’16″… ce qui me donne un 40’15” sur les 10 derniers km ! Du jamais vu pour moi, la machine fonctionne à merveille, et va même un peu trop vite, mais je me sens tellement facile que je ne peux me résoudre à ralentir.

Passé le 25ème km, nous atteignons le grand tunnel près du Louvre, s’en suit alors l’un des passages les plus délicats du marathon avec une succession  4 tunnels qui cassent le rythme. Généralement ce passage laisse des traces qu’il est ensuite difficile à effacer ! Même si cette succession de petites montées raides me fait ralentir un peu, je reste malgré tout, et à ma grande surprise, dans le rythme aux alentours des 4’08” au km !

Le temps et les kilomètres défilent rapidement, je ne ressens pas de réelle fatigue, je me maintiens facilement dans mon rythme pour atteindre le 30ème km en 2h3’10”, soit pratiquement 1’20” d’avance sur mon tableau de marche.

Je me rapproche à grands pas de ce fameux 34ème km, de ce virage à l’angle de Roland Garros, qui habituellement marque le début de la fin. En effet, ce virage annonce une succession de petites montées et faux plats qui, à ce stade de la course, peuvent se révéler fatals ! Je n’ai aucune raison de m’angoisser, mais néanmoins je ne suis pas pour autant rassuré ! Tant de fois ce virage aura marqué la fin de mes espoirs et le début du cauchemar !

Je suis toujours au taquet, passe le 33ème en 4’03” et ne lâche rien dans ce fameux 34ème, qui passe comme une lettre à la Poste en 4’08”. Je lâche quelques miettes sur les 35ème et 36ème en 4’12” et 4’14” mais parvient à me reprendre sur le 37ème en 4’08” !

Il ne reste plus que 5 km, si je m’en suis bien mieux sorti que les années précédentes je commence malgré tout à accuser le coup, la foulée est moins précise, et je dois m’employer à fond pour ne pas perdre trop de temps. J’ai beau essayer de relancer, je n’y parviens guère et je perds quelques secondes par-ci par-là. Malgré tout je limite amplement la casse puisque je passerai en 20’59 du 35ème au 40ème, soit juste une quinzaine de secondes de perte.

L’arrivée est proche, il ne peut plus m’arriver grand chose, c’est maintenant quasiment certain, je remplirai mon objectif de terminer en moins de 2h55′. Alors que j’aurai encore pu espérer faire moins de 2h54, mes jambes sont de plus en plus lourdes, j’ai l’impression de ne plus avancer, d’être totalement arrêté. Plus de forces, plus de volonté, je me résous à laisser filer de précieuses secondes. J’ai l’impression que le 41ème km dure une éternité, pourtant je le bouclerai quand même en 4’22”. Certes j’y laisse presque 15 secondes, mais par rapport à mes sensations du moment c’est quasiment inespéré !

J’essaie de relancer dans le dernier km, mais là non plus les jambes ne répondent pas, le cerveau non plus. il m’est totalement impossible de réagir, je commence à apercevoir le dernier rond point, celui qui doit nous emmener vers l’avenue Foch. Là encore j’essaie de relancer, mais toujours rien à faire. La foule est nombreuse, les encouragements aussi. Quelques coureurs me rattrapent, mais je ne peux réagir !

Je suis sur le rond point, si proche de l’arrivée, mais pourtant mes jambes n’avancent toujours pas. Voici enfin la dernière ligne droite, je passe le 42ème km en 4’23″… encore une quinzaine de secondes de perdues, mais je suis encore dans l’objectif !

Je ne sais si c’est l’effet de la foule, de cette ligne d’arrivée que je vois maintenant se rapprocher, ou cette jeune britannique qui vient de me dépasser, mais voilà que je retrouve un semblant de forces et que, sans réelle raison, je me lance dans une dernière ligne droite de feu ! C’est à pratiquement 16 km/h que je franchis cette fameuse ligne d’arrivée dans un temps de 2h54’20” !!

arrivee-mdp-2015

Content d’avoir réussi à tenir mon objectif, d’avoir battu mon record de 5 minutes, d’être parvenu à gérer ces fameux 8 derniers km sans trop de casse, d’être allé au bout de ce marathon et de moi-même.

Même si je sais que je dispose encore d’une bonne marge de progression, je suis fier de moi, fier de ce résultat, qui au vu de ma préparation, semblait presque irréaliste il y a encore quelques jours !

Merci à mon entraîneur, Jean-Claude, qui crois en mon potentiel et qui m’a bien aidé à en tirer le meilleur. Merci à Didier et Loïc qui m’ont accompagné en début de course et qui termineront respectivement en 2h58′ (super résultat pour un V3 !) et 3h07′ (Loïc tu as certes craqué, mais vu ton manque de préparation et tes blessures, c’est déjà un super course !). Merci aussi à ceux que j’ai croisé sur le parcours et qui m’ont encouragé (Xavier, Thierry, et j’en oublie…). Merci également à David Hardy pour la photo à l’arrivée !

 


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Vente Flash Forerunner 620 : prolongation jusqu’au 26 avril !

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Roadbook The Trail Yonne 2015 – 63k

Simulateur de calcul Trail Yonne 2015 – 63k

Samedi 2 mai 2015, 15h

Parmi toutes les épreuves proposées par The Trail, le 63km est une épreuve charnière entre le trail court et l’ultra. Il pourra servir de tremplin pour qui veut s’essayer sur des distances plus longues.

Le parcours de The Trail Yonne 63km emprunte la majeure partie du parcours du 110k, à l’exception du petit raccourci qui permet de rejoindre plus rapidement le point de ravitaillement de Villeneuve-sur-Yonne.

Sans grandes difficultés technique, ce parcours très dynamique propose de nombreuses montées, certes courtes mais à ne pas négliger pour autant, qui viendront perturber votre rythme et vous couper les pattes !

Pour une distance réelle d’environ 64,5 km et un dénivelé qui avoisine les 1400m, il ne faudra pas s’endormir en route, tout en ménageant sa monture pour arriver à bon port en pleine forme !

Le Trail Yonne – 63 km :

Voici les éléments qui vous permettront de planifier votre course et estimer vos temps de passage et heure de retour à Sens !

simulateur-trail

Votre feuille de route pour le Trail Yonne 63k 2015

Complétez les champs suivants :

Allure de base (min:sec/km) Min. Sec.
Correction d’allure
Bonus allure initial (min:sec/km) Min. Sec.
Perte allure finale (min:sec/km) Min. Sec.
Apréhension du dénivelé
Aptitude de grimpeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)

Aptitude de descendeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)



Le parcours en détails

Comment utiliser le simulateur trail ?

Toutes les informations utiles pour compléter le tableau et obtenir votre feuille de route sont ici :

Guide utilisateur du simulateur trail

calculateur d’allure

Calcul VMA, Indice d’Endurance 

Liste des autres parcours disponibles

 

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Simulation Trail Yonne – 85k – 2015

Simulateur de calcul Trail Yonne 2015 – 85k

Samedi 2 mai 2015, 15h

Troisième épreuve du Trail Yonne modélisée dans mon simulateur de calcul Trail. Le 85km s’adresse aux costauds en quête de longue distances. Dernière marche avant l’épreuve reine de ce week-end, elle requiert une parfaite condition physique ainsi qu’une bonne gestion de course.

En effet sur ces distances, il n’est guère de place à l’improvisation et si rien ne se gagne dans les premiers kilomètres il est en revanche très facile de tout perdre, de se laisser griser par un excès d’enthousiasme. Le maître mot pour la réussite d’une épreuve aussi longue est sagesse et prudence !

Si, comme pour les autres épreuves du Trail Yonne, le parcours est très roulant, sans difficultés techniques majeures, il n’en reste pas moins que les très nombreux coups de cul fatigueront les organismes les plus aguerris !!

C’est un parcours d’environ 89km pour 1800m de D+ qui vous attend de pied ferme à Sens ce samedi 02 mai ! Bon courage à tous ceux qui oseront l’affronter !

Le Trail Yonne – 85 km :

Voici les éléments qui vous permettront de planifier votre course et estimer vos temps de passage et heure de retour à Sens !

simulateur-trail

Votre feuille de route pour le Trail Yonne 85k 2015

Complétez les champs suivants :

Allure de base (min:sec/km) Min. Sec.
Correction d’allure
Bonus allure initial (min:sec/km) Min. Sec.
Perte allure finale (min:sec/km) Min. Sec.
Apréhension du dénivelé
Aptitude de grimpeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)

Aptitude de descendeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)



Le parcours en détails

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Simulation calcul The Trail Yonne 110 km – 2015

Calculateur roadbook Trail Yonne 2015 – 110k

Samedi 2 mai 2015, 15h

Déjà la troisième édition du Trail Yonne qui devient une épreuve incontournable pour les trailers de la région parisienne. Idéalement placé à une heure seulement de Paris, au départ de la magnifique petite ville de Sens.

Si pour moi l’édition 2014 aura été synonyme d’échec, pour cette année 2015 je serai bien présent à Sens cette année, mais pas sur le 110k !

Avec environ 2300m de D+ pour un parcours réel de 115 km c’est une course idéal pour accéder aux Ultra de plus de 100 km. Si le parcours ne présente pas de difficulté technique il faudra cependant bien gérer son effort pour venir à bout de cette épreuve qui, de part sa longueur, est loin d’être une simple balade de santé !

Le Trail Yonne – 110 km :

Voici les éléments qui vous permettront de planifier votre course et estimer vos temps de passage et heure de retour à Sens !

simulateur-trail

Votre feuille de route pour le Trail Yonne 110k 2015

Complétez les champs suivants :

Allure de base (min:sec/km) Min. Sec.
Correction d’allure
Bonus allure initial (min:sec/km) Min. Sec.
Perte allure finale (min:sec/km) Min. Sec.
Apréhension du dénivelé
Aptitude de grimpeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)

Aptitude de descendeur

compris entre : 0.85 (très bon) / 1 (standard) / 1.15 (très mauvais)



Le parcours en détails

Comment utiliser le simulateur trail ?

Toutes les informations utiles pour compléter le tableau et obtenir votre feuille de route sont ici :

Guide utilisateur du simulateur trail

calculateur d’allure

Calcul VMA, Indice d’Endurance 

Liste des autres parcours disponibles

 

Des questions, suggérer un nouveau parcours ?

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Ampoules – comment les traiter efficacement ?

Les ampoules, petits bobos bénins mais au combien handicapants, qui peuvent ruiner votre course ou mettre sérieusement à mal votre programme d’entrainement.

Le mieux avec les ampoules, c’est de ne pas en avoir !! Celle là, elle est bien facile me direz-vous mais lorsque cela est possible, anticiper les problèmes et faire en sorte qu’ils n’arrivent pas est de loin la meilleure des solutions.

Avant d’aborder les méthodes pour les guérir, je vais vous donner quelques unes de mes astuces pour éviter d’en avoir !

Comment éviter les ampoules.

Nous ne sommes pas tous égaux devant ce phénomène, certains sont plus fragiles que d’autres néanmoins nous pouvons tous prendre quelques précautions pour réduire les risques et éviter ainsi les problèmes habituels que nous avons tous rencontré au moins une fois :

– Bien choisir ses chaussures est le premier conseil à prendre en considération, pour choisir le modèle adapté, seule l’expérience peut nous apporter une réponse. Si on a tendance à avoir des ampoules au talon, on choisira de préférence un modèle avec un talon plus souple. Le choix de la pointure est également important, le pied doit être à l’aise mais ne doit pas glisser excessivement. En cas de doute, mieux vaut prendre un peu plus grand, notre pied gonflant naturellement lors de l’effort, que l’inverse.

– Préparer ses pieds à des efforts de longue haleine. Lorsque l’on cours régulièrement, la peau de nos pieds ont tendance à se renforcer naturellement au fil du temps, mais lorsque l’on souhaite s’engager sur des épreuves longues, il faut parfois aider un peu la nature en traitant régulièrement la plante des pieds et les zones à risque avec des produits de tanage et des crèmes qui renforcent la peau. Utiliser alternativement matin et soir les deux produits pendant au moins 2 ou 3 semaines avant la compétition.

Si pour cela vous pouvez utiliser la traditionnelle Nok d’akiléine, toute autre crème au beurre de karité peut aussi faire l’affaire, pour ce qui est du tanage outre le Tano d’akiléine, du jus de citron sera tout aussi efficace.

– Protéger les zones sensibles avant chaque sortie longue, et avec encore plus d’attention le jour J. Pour ce faire, à mon avis rien de mieux qu’un stick anti-ampoules (encore de chez Akiléine, faudrait que je pense à leur demander des royalties…) et si cela ne suffit pas, ajouter un morceau de sparadrap de type Hypafix, respirant, poreux et étirable à souhait. Pour les sorties d’entrainement, cela devrait suffire amplement, le jour de la course vous pouvez ajouter une dose raisonnable de crème anti-frottements.

En usage préventif (et uniquement dans ce cas) vous pouvez également si vous préférez, utiliser des pansements de protection, cependant, à mon avis, ce n’est pas plus efficace et coûte beaucoup plus cher à l’usage que le stick cité ci-dessus.

– Coupez vous les ongles régulièrement, des ongles trop longs vont cogner au fond de la chaussure et finirons par vous causer des ampoules sous inguales qui aboutiront immanquablement aux ou tard à la perte de l’ongle. Ce qui n’est pas bien grave en soit mais guère agréable. Des ongles trop courts ne sont pas non plus à conseiller. Si vous avez peur de ne pas bien faire, n’hésitez pas à trouver un pédicure qui saura vous bichonner comme il se doit

– Evitez de courir de longues distances avec des chaussettes neuves. Comme pour les chaussures, il est nécessaire de ‘faire’ ses chaussettes à son pied. Il faut absolument les user un petit peu pour qu’elles glissent sur vos pieds, provoquant alors d’inévitables échauffements. Commencez par porter vos chaussettes neuves durant la journée puis sur une ou deux petites sorties, puis lavez les une ou deux fois. Ensuite elles seront prêtes à l’emploi !

image

Comment se soigner si on a pu éviter la formation des ampoules ?

Malgré toutes les précautions que l’on peut prendre, en trail, les contraintes que subissent nos pieds, même bien préparés sont bien supérieures à celles que l’on rencontre habituellement à l’entrainement. En effet, à moins d’avoir la chance de pouvoir s’entraîner dans des conditions similaires à celles de la course, on risque fort de rencontrer lors de la course des conditions très variées et très différentes de ce que l’on pratique habituellement.

Que cela soit dû aux forts dénivelés, à la nature du terrain (souple, dur, glissant,…), à la durée in-habituellement longue de l’effort, aux conditions météo (sèche ou humide), notre foulée et notre façon de courir sont différentes, nos pieds sont alors soumis à rude épreuve, les frottements plus importants… et l’ampoule prête à surgir à la moindre occasion !!

Une fois que l’ampoule est là, l’objectif va être de se soigner le plus rapidement possible pour pouvoir reprendre ou poursuivre son activité favorite sans gêne.

Une ampoule mal soignée peut persister pendant plusieurs semaines, alors qu’une ampoule bien gérée sera guérie en à peine quelques jours. Je vous présente ici ma méthode, basée sur mon expérience, qui ne prétends pas détenir La vérité, mais qui peut vous servir de base pour établir votre propre méthode.

De retour à la maison après une journée de course bien remplie, il est temps de faire un petit bilan des dégâts. Si ce n’est pas déjà fait, commencez par prendre une bonne douche, cela permettra de ramollir la peau et de mettre en évidence ces petites ampoules qui parfois sont passées inaperçues…

Une fois la ou les bêtes repérées, la première question qui se pose est de savoir s’il faut ou non les percer. Cruel dilemme que celui-là, mais néanmoins, une seule réponse s’impose : oui il faut la crever, ce n’est qu’à partir du moment ou vous aurez fait ce choix que vous pourrez réellement commencer le processus de guérison.

Prenez soin d’utiliser une épingle ou aiguille préalablement désinfectée pour procéder à l’opération. Traverser l’ampoule de part en part puis appuyez dessus pour en extraire au maximum le jus.

Pour permettre ensuite à la cicatrisation de commencer, injectez de l’éosine dans l’ampoule à l’aide d’une seringue,  faites attention, l’éosine bien que totalement soluble dans l’eau, ça tâche !! alors faites ça dans la salle de bains…

Cette opération devra être répétée les deux jours qui suivent de façon a bien sécher la nouvelle peau qui se forme sous l’ampoule.

Le troisième jour (ou si vous n’avez pas totalement confiance, accordez vous un jour supplémentaire) il est maintenant temps de laisser respirer à l’air libre cette nouvelle peau. pour se faire, incisez complètement l’ancienne peau à l’aide d’une paire de ciseaux préalablement désinfectée, sans la retirer pour le moment, elle vous protégera encore un ou deux jours. Continuez à badigeonner l’ampoule avec de l’éosine que vous pourrez appliquer maintenant à l’aide d’un coton tige.

Une fois découpée de la sorte, votre ancienne peau va sécher rapidement, vous pourrez ainsi les jours suivant l’éliminer progressivement au fur et à mesure qu’elle aura séché.

L’ensemble de ce processus ne devrait pas prendre plus de quelques jours, mais est variable selon la taille de l’ampoule et son positionnement. Il est possible de reprendre l’entrainement avant même la fin de ce processus, et ce dès que la douleur s’est estompée. Il conviendra cependant de protéger la zone endolorie par un morceau de sparadrap type Hypafix pour éviter qu’une nouvelle ampoule se reforme sous la première.

N’hésitez pas à me faire part de vos propres expériences et de vos recettes pour soigner vos ampoules, toute suggestion est la bienvenue.


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Test Salomon S-lab sense ultra set – gilet d’hydratation

Test gilet d’hydratation Salomon S-lab Sense Ultra set

En perpétuelle recherche de fonctionnalité et de légèreté, je ne pouvais résister à la tentation de tester ce tout nouveau sac d’hydratation proposé par Salomon. Mais à ce niveau de légèreté, peut-on encore parler de sac ?

Avec ce S-Lab Sense Ultra set Salomon a créé le sac qui pour moi est presque parfait, celui dont je rêvais depuis quelques années. Après quelques essais lors de ma préparation de l’écotrail, je n’ai pas hésité une seule seconde à l’heure de faire mon choix et ce fut pour moi une évidence de partir à l’assaut de la Tour Eiffel avec ce nouveau petit bijou de technologie.

Je vous livre ici toutes mes impressions bonnes et moins bonnes sur ce nouveau sac d’hydratation

A qui s’adresse ce sac d’hydratation Salomon S-Lab ultra sense set ?

Même s’il reste possible de glisser une poche à eau dans le dos pour l’utiliser comme un sac d’hydratation classique, ce sac n’est résolument pas fait pour cela. Il est conçu pour être utilisé en tant que porte bidons ou gourdes.

Bien qu’extrêmement léger il dispose de suffisamment de possibilités de rangement pour contenir tout le matériel nécessaire sur des trails de 70 à 90 bornes, sous couvert bien sûr de ne pas vouloir emmener sa maison sur son dos !

Le test complet en grandeur nature

ecotrail-2015-02

Avec seulement 130 gr à vide, il est difficile de faire plus léger !! sur le dos il se fait totalement oublier. Très respirant il n’est absolument pas contraignant, de plus l’ayant choisi en blanc il sera idéal par forte chaleur.

Comme c’est maintenant la mode chez Salomon il est fourni avec 2 flasques de 500ml, mais à moins d’être vraiment pas doué, je n’ai toujours pas compris l’utilité de ces flasques !! Car si lorsqu’elles sont pleines on arrive tant bien que mal à les remettre en place dans leurs deux grandes poches (à l’avant sur les bretelles). Je ne vois toujours pas comment, une fois pratiquement vide, il est possible de les y remettre !!

J’ai beaucoup réfléchi à ce problème et n’ai, pour l’instant, trouvé d’autre solution que… de les remplacer par des bouteilles plastiques (type powerade) !

Si cette solution était parfaite sur le S-lab Advance Skin3 set c’est un peu plus délicat sur ce gilet qui n’est pourvu d’aucune protection. Dans cette configuration mes bouteilles sont en appui sur les côtes et cela est relativement gênant sur de longues sorties… ça finit par vraiment faire mal.

Mais comme je ne me résous pas à utiliser les flasques, il m’a fallu trouver une solution : ajouter une petite mousse de protection à l’intérieur des bretelles pour protéger mes petites côtes fragiles ! Une fois équipé de la sorte, après une petite séance de couture improvisée (si si c’est moi qui l’ai fait tout seul avec mes petits doigts !) mes petites côtes me laissèrent tranquille et je puis poursuivre mon test.

bricolage-slab-ultra-sense

Le manque de rigidité de l’ensemble entraîne une moins bonne stabilité que sur l’Advance, qui de ce point de vue est irréprochable. Mes bouteilles se baladent un petit peu, mais cela reste néanmoins très raisonnable. Pour palier à ce problème, j’ai ajoutée une sangle d’attache supplémentaire (empruntée à mon Advance) pour améliorer la tenue de l’ensemble. Avec un serrage adéquat on obtient alors une tenue, non parfaite, mais tout à fait acceptable.

Ergonomie et rangements

J’ai été vraiment bluffé par les possibilités de rangement offertes par ce sac, qui malgré sa légèreté et son aspect minimaliste propose un nombre incroyable de solutions. Si la poche zippée prévue pour le téléphone me semble peu pratique, car entrave l’accès aux bouteilles les autres espaces sont très bien conçus et permettent d’accueillir tout le matériel obligatoire et son ravitaillement.

Toutes les poches, hormis la grande dans le dos, sont très faciles d’accès et ce même en courant ce qui permet une bonne répartition de son matériel et un bon équilibrage de l’ensemble.

Je l’ai utilisé pour l’écotrail, ne disposant d’aucune assistance j’ai dû embarquer tout le nécessaire pour ma course, et n’ai eu aucun problème à tout y mettre. Bon il faut reconnaître que je ne mange pas grand chose et que je n’embarque que le strict minimum..

Mes conclusions sur ce S-lab Ultra sense set

Si l’on passe sous silence le concept des flasques, et le manque de rigidité de l’ensemble, ce sac d’hydratation est quasiment parfait. En tous cas il répond à toutes mes attentes en terme de légèreté, ergonomie, couleur (ce n’est pas négligeable), volume utile.

Il est idéal pour le compétiteur en quête de performance, il sera cependant sans doute un peu juste pour les longues distances (au delà de 90km) ou pour ceux qui aiment emporter beaucoup de matériel avec eux en plus du strict nécessaire.

Hormis peut-être pour certaines courses en montagne nécessitant du matériel spécifique (bâtons, vêtements pluie,..) ce sac m’accompagnera désormais que la plupart de mes compétitions.

 Où trouver ce nouveau sac Salomon S-Lab sense Ultra set :

Salomon S-Lab Sense Ultra set chez i-run.fr

S-Lab Ultra set chez Lepape

Tous les prix du web pour la veste d’hydratation S-Lab Ultra-Sense:

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*cashback : remise sous forme de prime fidélité, déductible sur votre prochaine commande

salomon-slab-ultrasense


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Ecotrail de Paris 2015 : Un bilan mitigé…

Récit de mon Ecotrail de Paris 2015

21 mars 2015, Saint-Quentin-en-Yvelines => Paris 1er étage de la Tour Eiffel

Pour ma troisième participation à cet Ecotrail de Paris j’allais enfin pouvoir m’offrir la Tour Eiffel !! Cette Tour Eiffel que j’affectionne tant et qui, pour cause de travaux, s’était refusée à moi lors des 2 éditions précédentes !

Avant de dérouler le film de mon aventure je souhaiterai juste expliquer un peu le choix de mon titre. Pourquoi malgré une performance qui, si l’on tient compte de l’évolution du parcours et de la montée des marches, est aussi bonne si ce n’est presque meilleure que celle réalisée deux ans plus tôt lors de ma première participation.

Probablement parce que pendant ces deux ans j’ai franchi un certain nombre de paliers, que je me sens aujourd’hui bien plus fort qu’à l’époque, et donc que forcément je devais inconsciemment en attendre bien plus que ce que j’ai pu produire aujourd’hui.

Probablement aussi parce que je ne suis pas très satisfait du déroulé de ma course, que je n’ai pas réussi à maîtriser jusqu’au bout. Vous comprendrez ce que je veux dire en lisant la suite de mon récit.

Malgré cela il reste des points positifs et encourageants car si l’on veut bien prendre en considération  ma préparation hivernale, qui comme de coutume fût quelque peu chaotique : Une petite grippe fin janvier suivie au mois de février du répérage de l’Ultra-trail d’Angkor et d’une semaine de ski avec les enfants… Il ne me restait guère qu’une bonne semaine pour réaliser en condensé une “préparation” Ecotrail !! Semaine durant laquelle je ferai 117km… soit plus que dans toute la durée du mois de février !!

Les miracles n’existants pas, surtout en course à pied, il aurait été illusoire de me croire en mesure de réaliser la course parfaite. Et je n’ai absolument pas à rougir de la performance réalisée sur cette course.

ecotrail-paris-2015-3

Mon écotrail de Paris 2015

Le temps est plutôt frais en ce samedi matin, moins de 10 degrés. Température idéale pour réaliser une bonne performance, loin de la chaleur de l’année précédente. Néanmoins, je ne regretterai pas d’avoir opté pour le coupe vent et les manchons…. je ne les quitterai pas de toute la course. Avec le vent et la tombée de la nuit, je terminerai pratiquement frigorifié !

ecotrail-2015-02

ecotrail-07

A midi pile, le départ est donné ! C’est parti pour quelques 77 km d’une nouvelle aventure ! La première partie du parcours est très roulante, quasiment plate et donne vraiment envie d’envoyer du lourd. D’autant plus que la tête du peloton mène un train d’enfer.

Mais je le sais, ma seule chance de réussir une belle course aujourd’hui c’est de partir le plus doucement possible, ne pas me laisser emporter par la foule, ne pas me laisser enflammer par l’irrésistible envie d’accélérer. Difficile de se retenir et de laisser partir ses petits camarades de jeu !

Sur les premiers km je décide de me caler sur un rythme ‘raisonnable’ à environ 4’30” au km. J’aperçois quelques connaissances, parmi elle Stéphane Sarda qui fera une superbe course, mais que je ne pourrais guère suivre sur plus de 2 km ! En ce début de course, je suis juste derrière le peloton de tête des féminines. J’ai Sylvaine Cussot en ligne de mire et reviens progressivement à sa hauteur aux environ du 4ème km. Nous échangeons quelques mots mais ne voulant pas se faire décrocher des 2 autres filles elle accélère un peu. Sagement je la laisse filer, ne voulant pas m’éloigner de ma stratégie de course.

Un peu plus loin c’est autour de Jérôme Haguenin, avec qui nous avons co-voituré ce matin, de me rattraper. J’étais persuadé qu’il était déjà bien loin devant moi !! Quelques encouragements mutuels et, toujours aussi sagement, je le laisse filer à son rythme.

Je passe au 10ème km en 44’23” soit approximativement dans le rythme prévu, j’ai réussi à éviter le piège d’un départ trop rapide !! Le parcours est toujours extrêmement roulant, même si quelques petites bosses commencent à faire leur apparition.

Au 15ème km nous attaquons une première pente un peu plus raide, j’adapte mon rythme à la difficulté, mais contrairement à mes habitudes, j’ai le sentiment de grimper plus aisément. Mon sentiment se confirme lorsque je constate que je reviens sur Jérôme dans la côte !! Toutefois, je ne m’enflamme pas, je reviens progressivement sur lui et parviens au bénéfice de la descente qui suit à faire quasiment la jonction.

ecotrail-paris-2015-1

Mais sur le plat qui s’en suit et dans le début de la remontée suivante, Jérôme relance le rythme. Imperturbable, je reste sur mon tempo et le laisse de nouveau filer devant. J’ai en visu la troisième féminine (future vainqueur) mais elle aussi reprend le large dans la montée suivante. Il n’est pas question de griller mes cartouches maintenant !

Au 20ème km les choses un petit peu plus sérieuses débutent avec une bosse un peu plus grosse qu’il faut négocier sagement, mais c’est une nouvelle fois pour moi l’occasion de reprendre le contact visuel avec Jérôme. Il faut croire qu’aujourd’hui je grimpe mieux que lui !

Je passe le premier semi-marathon en 1h36’30”, légèrement plus vite que mon plan de marche, mais malgré tout très raisonnable !! Peu après nous arrivons au premier point de ravitaillement, je suis sur les talons de Jérôme. Le temps de remplir mes bouteilles et je repars, une bonne centaine de mètres derrière lui, qui ne s’est quasiment pas arrêté au ravito !

C’est maintenant que la course commence vraiment avec l’arrivée des premières grosses difficultés qui annoncent environ 40 km de terrains très vallonnés ! Comme précédemment, sans forcer, j’avale sans difficultés ces côtes qui habituellement me ralentissent beaucoup. Je commence ma remontée progressive dans le classement. Une nouvelle fois je reviens à la hauteur de Jérôme, mais cette fois-ci je le dépasse. Il restera dans mon sillage pendant quelques kilomètres avant que je ne parvienne progressivement à le décrocher… cette fois de manière définitive ! Je ne le retrouverai que bien plus tard sur la ligne d’arrivée !

Je me sens de mieux en mieux, je gère bien mon effort et sans me fatiguer outre mesure je progresse rapidement. Je passe au 30ème en un peu moins de 2h24′, toujours sur une moyenne élevée malgré le dénivelé qui commence à s’accumuler ! Je ne lâche rien puis rejoint et laisse sur place Sylvaine qui a temporisé un peu après un début de course très rapide.

Insensiblement je me rapproche du cap du marathon, les kilomètres défilent à toute allure et je ne les voie pas défiler ! Je me retrouve à passer le marathon en 3h32’40″… avec déjà plus de 600m de d+ au compteur ! Je suis en avance d’environ 7 minutes sur mon plan de marche. Jamais les années précédentes je n’étais passé aussi vite à ce point. Pourtant je ne ressens toujours pas l’effet de la fatigue et suis toujours dans le bon rythme.

Nous nous rapprochons du second ravitaillement, dans le parc de l’observatoire de Meudon. Je refais rapidement le plein, dépasse la seconde féminine et repars avec la première en ligne de mire. Je dois alors être 47ème, mais la course est encore longue et je suis lancé sur un rythme qui devrait m’amener à destination en moins de 7h… Jusque là tout est parfait !

Je rejoins alors Laurent Desmet, parti plus vite que moi, nous faisons quelques km ensemble, l’occasion de croiser Romain Merlaud venu l’encourager sur le parcours ! Nous rattrapons et dépassons la 1ère fille, quasiment au même endroit où je l’avais rejointe (la même) l’an dernier avant d’exploser et de finir lamentable !

ecotrail-paris-2015

Cette fois je tiens bon !! je poursuis ma route, toujours sur un rythme élevé. Au bout de quelques km et à la faveur d’une côté, Laurent lâche prise. A ce moment je dois être approximativement 40ème… Cela sera ma meilleure position dans la course. Cette année le niveau est bien plus dense et relevé que l’an dernier !! Je poursuis ainsi ma route jusqu’au 54ème km où nous attend 7 km particulièrement difficiles, mais après cela devrait être plus facile….

Je ne survivrais pas à cette grosse côte, j’ai un genou à terre ! Plus d’énergie, panne sèche… en quelques centaines de mètres, je paie cash mon manque d’entrainement et ma semaine de ‘tout pour le tout’ qui soudain se fait lourdement sentir !

Jusque là j’aurais fait une course énorme, d’autant plus incroyable que je n’avais pas l’entrainement adéquat ! Tenir aussi longtemps était juste incroyable, mais la déception de ne pas être en mesure de continuer de la sorte était tout aussi grande !

En côte je suis à l’arrêt presque complet, tous les concurrents dépassé précédemment me reprennent les uns après les autres, je vois successivement passer les 2 premières filles, impuissant et incapable de suivre. Puis c’est au tour de Sylvaine qui est alors en compagnie de Laurent… eux non plus, je ne peux que constater qu’ils vont trop vite pour moi.

J’essaie de relancer un peu dans les descentes, mais tout au plus je parviens à limiter la casse, les minutes défilent mais pas les km !! Pourtant fidèle à moi même, pas question de renoncer, il faut coûte que coûte se battre pour rejoindre l’arrivée, cette fameuse arrivée au premier étage de la Tour Eiffel que j’attends depuis si longtemps !!

Ces quelques km sont un enfer, à chaque fois qu’un coureur me rattrape je prends un gros coup sur le moral et mes jambes ont du mal à me porter !! Au dernier ravito je retrouve Laurent, a-t-il eu un coup de mou, s’est-il un peu égaré ? Je profite de sa présence pour tenter de me relancer, nous ferrons toute la descente vers les quai de Seine ensemble, cela me relance un peu dans la course et je retrouve un brin de motivation. Peut-être que je parviendrais à m’accrocher dans son sillage et ainsi limiter la casse à l’arrivée ?

A l’entame des quais Laurent reboosté par un de ses supporters qui l’accompagne sur quelques centaines de mètres, relance fort, je ne peux pas suivre, j’essaie de m’accrocher, de loin, mais progressivement il s’éloigne et je perds pied de nouveau. Il reste alors moins de 8 km plus la montée finale, mais je n’ai plus de jus !! Je parviens difficilement à maintenir un petit 10 km/h… plusieurs coureurs me rattrapent et me déposent !!

Qu’ils sont long ces derniers km !!! J’essaie de me motiver en pensant à l’ascension finale vers cette mythique ligne d’arrivée ! Difficile, mais j’aperçois enfin la Tour !! Un dernier passage par l’île de Cygnes, une dernier passage sur les quais, histoire de se taper un escalier de plus !!

Et nous arrivons au pied de la grande dame !! 2 coureurs me rattrapent de nouveau, si je dois laisser filer le premier, je parviens à m’accrocher au second avant d’attaquer la montée finale des quelques 359 marches qui m’attendent ! Dès les premières marches je repasse le concurrent devant moi qui souhaite prendre le temps d’admirer le paysage. Les marches défilent, défilent mais ne s’arrêtent jamais !!

Cette longue montée durera près de 4 minutes, 4 longues minutes pendant les quelles mes jambes, mécaniquement, muscles quasiment tétanisés, grimpent presque toutes seules ces foutues marches !! Sensation étrange où la maîtrise de votre corps semble vous échapper, comme si les jambes prenaient le relais du cerveau et décidaient toutes seules de terminer le travail !!

Puis enfin, la libération !! les mots ‘1er étage’ gravés sur la dernière marche, encore quelques mètres et voici enfin cette ligne d’arrivée que j’attendais depuis des années !!! J’en termine en 7h14 à la 53ème place, épuisé heureux d’en avoir terminé, d’être allé au bout de cette aventure, même si je ne peux m’empêcher de penser à la bonne vingtaine de minutes perdues dans les 20 derniers km !!

ecotrail-paris-15

Alors que je m’apprêtais à redescendre, Jérôme est annoncé au pied de la Tour, malgré le froid qui me glace je l’attends pour le féliciter à l’arrivée. Cette année il termine derrière moi à 7′ seulement. Après l’avoir déjà battu en 2013, après sa revanche en 2014, me voila qui remporte la Belle !! De quoi me remonter un peu le moral, et pour tous ceux d’entre-vous qui connaissent Jérôme, c’est une très belle perf que d’avoir pu le devancer sur cette course !!


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